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Ce qu’il faut retenir de l’intervention télévisée d’Edouard Philippe
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Lors de sa première intervention comme Premier ministre, Edouard Philippe a confirmé que la réforme du code du travail aura lieu par ordonnances, mais promis des discussions en amont.
Quelques heures à peine après l'annonce de sa nomination à Matignon et la cérémonie de transmission avec son prédécesseur Bernard Cazeneuve, le nouveau Premier ministre était ce soir au journal télévisé de 20 heures sur TF1, où il a été interviewé par Gilles Bouleau. Voici l'essentiel de ses propos.
Sa nomination et celle du gouvernement
Edouard Philippe a-t-il hésité à accepter ce poste ? Il a réfléchi "comme tous [ses] prédécesseurs". Soulignant que l'élection présidentielle, entre autres, a montré que "il n'y a jamais eu autant de colère en France", le Premier ministre estime que la situation implique "de tenter quelque chose qui n'a jamais été tenté".
Interrogé sur la formation de son gouvernement, il a répondu "Je suis en train de constituer un gouvernement, un gouvernement rassembleur de compétences. La première question qu'on se pose : est-ce qu'on va être capable de donner à la France une majorité de progrès ?"
Rappelant que "dans tous les gouvernements précédents", réunissant des personnes avec la même idéologie, "des tiraillements existaient, ce qui nous importe c'est de trouver les bonnes personnes, qui refusent cet esprit de sectarisme". Avec des personnalités issues de la droite comme Edouard Philippe lui-même, de la gauche comme Emmanuel Macron, et d'autres issues de la société civile. Le Premier ministre a souligné que "ça ne s'est jamais fait, c'est une situation entièrement nouvelle", rappelant que "la gauche et la droite ont été éliminées au premier tour". "Plus que le parti, il y a le pays, et quand le pays va mal on y va."
Quelles priorités ?
Parmi les axes de son gouvernement, Edouard Philippe a mis en avant l'éducation, la sécurité, et l'idée de "retrouver une fiscalité qui redonne sa compétitivité à l'économie française".
Interrogé sur l'appel d'une vingtaine d'élus et de personnalités LR et UDI, dont Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, à "répondre à la main tendue" que représente sa nomination à Matignon et à soutenir le gouvernement, le maire du Havre a estimé que ce n'est pas par hasard qu'il y a "un grand nombre de maires dans cet appel", parce qu'ils sont "nombreux dans cette situation" d'urgence et qu'ils "arrivent à dépasser les clivages partisans".
La démarche n'est pas celle d'une politique d'ouverture similaire à celle de Sarkozy en 2007. "Emmanuel Macron a très tôt compris qu'il fallait qu'il s'inscrive dans une logique de recomposition de la vie politique."
Etre de droite pour Edouard Philippe, c'est être attaché à la liberté, "que les choix publics que nous faisons préservent les libertés individuelles et politiques". Mais aussi, "l'autorité de l'Etat doit être préservée", a-t-il mis en avant.
Réforme du droit du travail : ordonnances, mais...
La réforme du code du travail aura bien lieu par ordonnances, comme l'a dit pendant sa campagne Emmanuel Macron. "La volonté du président de la République est clairement affirmée." Cependant, affirme le Premier ministre, procéder par ordonnances, ce n'est "pas le refus de la discussion", une bonne réforme doit être "pensée, annoncée, discutée puis rapidement adoptée".
Il y aura un moment de discussion parlementaire, promet Philippe, mais il y aura aussi une rapidité d'exécution. Il affirme "indispensable de réformer, mais pas de supprimer, ce droit du travail", "très compliqué en France" et pas si efficace à en juger le niveau du chômage.
Le clivage droite-gauche existe-t-il toujours ?
Edouard Philippe "[croit] qu'il y a quelque chose de gaullien dans ce que dit Emmanuel Macron, qui propose une majorité de progrès. Ce que propose le président de la République, c'est une majorité avec des gens issus de la droite - comme je le suis - et de la gauche."
Etre de droite, juge le maire du Havre, c'est être attentif à la liberté : "Je suis extrêmement attaché à la liberté de pensée, d'expression, d'attention permanente." "La valeur cardinale de la vie en société c’est la liberté pas seulement économique, mais de pensée, la liberté d’expression."
Engagé "pour la première fois au niveau national" en 2002 à la fondation de l'UMP, Edouard Philippe relève qu'en 2012 la tonalité de la campagne [de Nicolas Sarkozy] avait éloigné les centristes de l'UDI. Cette année, il a été troublé par les hésitations et "l'absence de clarté dans mon parti quant à savoir s'il fallait appeler à voter pour Emmanuel Macron au 2e tour". Ce que lui-même a fait "pour l'aider à gagner, et maintenant je vais l'aider à réussir".
Il a souligné qu'alors qu'Emmanuel Macron a été en tête au premier tour et élu au second, il "a fait le choix d'ouvrir et d'aller plus loin au service de l'intérêt général" ; alors qu'en 2002 après sa victoire contre Jean-Marie Le Pen, "Jacques Chirac a fait le choix de fusionner la droite et le centre", mais s'en est tenu là. Maintenant, "il est temps d'aller plus loin".
T. N.




