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La caissière et le monde schumpeterien de Macron
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Par Daniel Schneidermann
Chaque matin du lundi au vendredi, si possible à 9h15 précises, Daniel Schneidermann publie cette chronique sur les dominantes médiatico-numériques du matin. Ou parfois de la veille au soir (n'abusons pas des contraintes). Cette chronique est publiée sur le site indépendant arrêt sur images (financé par les abonnements) puis sur Rue89.
Vingt pages d'interview de Macron dans Le Point, 200 pages d'ordonnances réformant le code du travail : au moins, ils pensent à nos lectures du week-end.
En termes de com', dans la publication le même jour de ces deux textes considérables, il doit y avoir un calcul caché, même si je ne vois pas très bien lequel. Saturer le 20 Heures ? A moins que la mission de Philippe soit de rendre Macron inaudible, et vice-versa. Dans lequel cas, ce serait rusé. Et parfaitement réussi. En attendant, pour trouver comment vous parler ici de ces ordonnances, on va tenter de les lire.
Des 20 pages de l'interview de Macron, je retire en revanche, comme certains éminents confrères, cet échantillon scintillant de la pensée présidentielle, que met en exergue RMC.
"Puisque l'on entre dans un monde très schumpeterien, il est important de libérer le processus de destruction créatrice."
Passé l'éclat de rire, et les deux relectures pour comprendre, répondez honnêtement : outre l'adjectif "schumpeterien", pour lequel vous allez vous précipiter sur votre moteur de recherche préféré, quel mot de la phrase retenez-vous ?
Aux prudhommes macronisés
Si vous répondez "destruction", comme vraisemblablement neuf lecteurs sur dix, vous êtes bien l'un de ces esprits trop simplistes pour embrasser la pensée présidentielle. Il parle bien de "destruction créatrice". Si on casse le code du travail, c'est pour reconstruire, capito ? Reconstruire quoi ? On verra bien. Demandez à Schumpeter (dont tous les aspects de la pensée, ; target="_blank">si je lis bien, n'ont pas été ratifiés par la suite de l'histoire). En attendant, on casse.
On imagine le dialogue, aux prudhommes macronisés. Madame la caissière, vous n'aviez pas remarqué que nous entrons dans un monde schumpeterien ? Et même, de plus en plus schumpeterien, confinant au schumpeterissime ! Et vous avez le culot de demander des indemnités de licenciement ? Vous voulez donc entraver la libération du processus, c'est bien ça ? Un conseil, fondez votre micro-entreprise, et achetez un vélo. ; target="_blank">On embauche chez Deliveroo.




