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Malte: une blogueuse qui accusait le gouvernement de corruption tuée par une bombe
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
LR: Article publié après l’assassinat de Daphne Caruana Galizia. Malte membre de l’Europe tient une partie importante de sa relative prospérité de l’argent sale, on y trouve tout ce qu’il faut pour le blanchir, jeux, drogues, banques complaisantes etc. L’île est infestée par les mafias italiennes, russes, libyennes, la corruption a gangrené un appareil d’Etat placé sous leur coupe. Ce scandale exotique débouche sur l’assassinat de Madame Daphne Caruana Galizia dont des circonstances qui ne laissent aucun doute sur les commanditaires. Derrière eux, il y a l’Europe de la finance et tous ses « Bankster », les Draghi, Moscovici, Barnier qui les laissent faire car la frontière entre l’argent sale et l’argent fruit de combines spéculatives est totalement poreuse et très mal gardée. Ces salopards sont les complices passifs des truands qui ont armé les assassins de la magnifique Daphne Caruana Galizia.
http://www.anti-k.org/2017/10/17/drogue-jeux-grande-lessiveuse-de-mafia-italienne-passe-malte/
AFPAjoutée le 17 oct. 2017
Des dizaines de personnes se sont réunies mardi devant le tribunal de La Valette, à Malte, pour demander que justice soit faite après l’assassinat de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, tuée par une voiture piégée près de son domicile à Bidnija. IMAGES 00:46
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 16/10/2017
La blogueuse a été tuée ce lundi par une bombe placée sous sa voiture.
REUTERS/Darrin Zammit
Le magazine Politico avait classé Daphne Caruana Galizia parmi les « 28 personnalités qui font bouger l’Europe ». Elle a fait de la corruption son cheval de bataille.
Elle était une figure de l’opposition au pouvoir. Une blogueuse maltaise, Daphne Caruana Galizia, à l’origine d’accusations de corruption qui avaient provoqué des élections anticipées en juin dernier, a été tuée ce lundi par une bombe placée sous sa voiture, a annoncé le Premier ministre maltais, Joseph Muscat.
Vers 15 heures, une puissante explosion a détruit la voiture dans laquelle elle circulait près de son domicile, propulsant la carcasse calcinée du véhicule dans un champ voisin.
Lors d’un point presse, le Premier ministre, dont l’entourage proche a été la cible de violentes attaques de la part de cette blogueuse d’opposition, a dénoncé un acte « barbare » et ordonné aux forces de l’ordre de concentrer toutes leurs ressources pour que ses auteurs soient traduits en justice. « Ce qui s’est passé aujourd’hui est inacceptable à de nombreux niveaux. Aujourd’hui est une journée noire pour notre démocratie et notre liberté d’expression« , a-t-il déclaré.
Un rôle central dans la révélation des scandales de corruption
« Je n’aurai de cesse que justice soit faite », a-t-il promis, appelant l’île à l’union. Âgée de 53 ans, Daphne Caruana Galizia a travaillé comme chroniqueuse dans plusieurs médias maltais mais était surtout connue pour le blog sur lequel elle a dénoncé plusieurs affaires de corruption.
Selon Le Monde, elle était une « star locale ». Son site battait des audiences records avec « des pointes à 500 000 pages vues ces dernières semaines (pour 430 000 habitants !) ».
Début juin, le Parti travailliste de Joseph Muscat, au pouvoir depuis 2013, avait remporté une large victoire lors d’élections législatives anticipées convoquées à la suite d’une série de scandales impliquant des proches du Premier ministre. Daphne Caruana Galizia avait joué un rôle central dans ces révélations.
« Un WikiLeaks entier en une seule femme »
Le ministre de l’Énergie, le chef de cabinet de Joseph Muscat et jusqu’à l’épouse du Premier ministre ont été soupçonnés de détenir des comptes off-shore révélés dans le cadre du scandale des « Panama Papers« . Joseph Muscat a catégoriquement démenti les accusations et promis de démissionner si les accusations étaient démontrées.
Au printemps, le magazine Politico avait classé Daphne Caruana Galizia parmi les « 28 personnalités qui font bouger l’Europe », la décrivant comme « un WikiLeaks entier en une seule femme, en croisade contre le manque de transparence et la corruption à Malte ».
Daphne Caruana Galizia, la blogueuse qui veut faire tomber le gouvernement maltais
En plein scandale des « Panama Papers », la journaliste d’opposition, considérée comme une des rares sources d’information indépendante, publie scoop sur scoop, surtout concernant le premier ministre, Joseph Muscat.
LE MONDE | 02.06.2017 |Par Jean-Baptiste Chastand (La Valette, envoyé spécial)
Même sur une île comme Malte où tout le monde se connaît ou presque, elle est une star locale. Avec sa démarche chaloupée, Daphne Caruana Galizia ne passe jamais inaperçue dans les rues de La Valette, qu’elle soit acclamée par les Maltais qui l’adulent ou insultée par ceux qui la détestent.
Sur son blog, la journaliste de 52 ans publie à haute fréquence des scoops sur les nombreuses affaires de corruption maltaises, en priorité celles qui concernent le premier ministre travailliste, Joseph Muscat. C’est notamment elle qui a assuré le 20 avril que la femme de M. Muscat était titulaire d’une société enregistrée au Panama, déclenchant un scandale d’une ampleur inédite dans le pays.
Il s’agit probablement du plus gros scoop de sa carrière. S’il se confirme bien qu’il était vrai. « Un mensonge », a en effet immédiatement contre-attaqué le premier ministre, en mettant en cause la crédibilité de la lanceuse d’alerte russe sur laquelle s’est fondée la journaliste, accusée d’être manipulée par Moscou pour fragiliser M. Muscat avant les élections.
Entre scoops et « peopolitique »Même si cette ancienne employée de banque refuse depuis de publier les documents prouvant ses accusations, « je suis sûre à 100 % de sa fiabilité », promet la blogueuse au Monde. Dans les multiples posts qu’elle publie à toute heure du jour et de la nuit, elle ne cesse désormais d’appeler à faire battre dans les urnes lors des législatives anticipées du 3 juin celui qu’elle qualifie régulièrement de « corrompu ». Elle continue en effet en parallèle son activité plus rémunératrice d’éditrice.
Et ça marche. Déjà immensément populaire, son blog affiche des pointes à 500 000 pages vues ces dernières semaines (pour 430 000 habitants !). Bien plus que l’audience de n’importe lequel des journaux de l’île. « Je reçois de plus en plus d’informations », explique celle qui récuse le titre de « journaliste d’investigation » malgré…
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Le fils de la journaliste Daphne Caruana Galizia assassinée accuse le Premier ministre de complicité
Par Amaelle Guiton et Aude Massiot — 16 octobre 2017
La voiture de Daphne Caruana Galizia après son explosion, à Bidnija, à Malte, le 16 octobre. Photo Darrin Zammit Lupi. Reuters
La blogueuse et journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, à l’origine d’accusations de corruption qui avaient provoqué des élections anticipées en juin, a été tuée lundi par une bombe placée sous sa voiture.
- Le fils de la journaliste assassinée accuse le gouvernement de complicité
«Ce n’est pas seulement le Premier ministre qui a créé les conditions pour l’assassinat de ma mère. Beaucoup d’autres personnes sont complices», a attaqué sur Facebook Matthew Caruana Galizia, le fils de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, tuée dans l’explosion de sa voiture, lundi.
«Ma mère a été assassinée parce qu’elle s’est dressée entre la règle de droit et ceux qui voulaient l’enfreindre, comme beaucoup de journalistes, a posté le développeur et data journaliste au Consortium international de journaliste d’investigation. Mais elle a aussi été visée parce qu’elle était la seule personne à le faire. C’est ce qui arrive quand les institutions d’un Etat sont inaptes: la dernière personne à rester debout est souvent un journaliste. Ce qui en fait la première personne à mourir.»
L’an dernier, en plein scandale des Panama Papers, Caruana Galizia avait été en première ligne des révélations sur les sociétés offshore détenues par Keith Schembri, le chef de cabinet du Premier ministre travailliste, Joseph Muscat, et par le ministre de l’Energie, Konrad Mizzi. Cette année, au mois d’avril, elle avait cette fois accusé la femme de Muscat d’être la bénéficiaire d’une société-écran domiciliée au Panama, sur les comptes de laquelle un million de dollars auraient été versés par la fille du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Le couple Muscat avait nié, accusant la journaliste d’avoir été manipulée par une lanceuse d’alerte russe. La justice n’en avait pas moins ouvert une enquête, et le gouvernement maltais avait convoqué des législatives anticipées – remportées en juin par les travaillistes.
«Je n’oublierai jamais quand, courant autour de ce brasier infernal dans le champ, j’ai essayé de trouver un moyen d’ouvrir la portière, le klaxon de la voiture hurlant toujours, criant à deux policiers venus avec un seul extincteur de l’utiliser. Ils m’ont fixé. « Je suis désolé, il n’y a plus rien à faire », m’a dit l’un d’eux. J’ai regardé au sol et il y avait des morceaux de ma mère partout autour de moi. J’ai alors réalisé qu’ils avaient raison, c’était sans espoir», poursuit le fils de la journaliste maltaise, décrivant le peuple maltais comme «en guerre contre l’Etat et le crime organisé».
Lundi soir, des milliers de personnes se sont spontanément rassemblées, bougies à la main, à Sliema, près de La Valette, pour une veillée en hommage à l’ancienne journaliste. Mardi, des rassemblements ont de nouveau été organisés devant la cour de justice de Malte, puis le soir, à la place Castille.
«Cet escroc de Schembri était au tribunal aujourd’hui, plaidant qu’il n’est pas un escroc» : le titre du dernier billet publié ce lundi à 14h35 par Daphne Caruana Galizia (photo AFP) sur son «carnet» en ligne, Running Commentary, résume assez bien son style offensif. Une demi-heure plus tard, la journaliste et blogueuse de 53 ans a été tuée par une bombe placée sous sa voiture, alors qu’elle conduisait près de son village de Bidnija, dans le nord de Malte. En décembre, la version européenne du magazine Politico la faisait figurer dans son classement des «28 qui font bouger l’Europe». Et la décrivait comme «un WikiLeaks à elle toute seule, en croisade contre l’opacité et la corruption à Malte».
Jusqu’à 400 000 lecteurs
Entre-temps, Daphne Caruana Galizia avait également dénoncé le lobbying de l’industrie du tabac en révélant que le vice-gouverneur de la Banque centrale de Malte, Alfred Mifsud, avait été rémunéré pendant plusieurs mois par Philip Morris au début des années 2010. En février, son compte bancaire avait été gelé sur demande du ministre de l’Economie, Christian Cardona ; un mois plus tôt, elle avait accusé ce dernier d’avoir visité une maison close alors qu’il était en voyage d’affaires en Allemagne. Et celle qui se définissait auprès du Mondecomme une «journaliste d’opinion», et assumait ouvertement sa proximité avec le Parti nationaliste (conservateur), s’était aussi fait des ennemis à droite après avoir accusé Adrian Delia, le nouveau leader de l’opposition, d’avoir un compte offshore à Jersey, alimenté, écrivait-elle, par l’argent d’un réseau de prostitution.
Mardi matin, la famille de la blogueuse a obtenu que la magistrate qui était de permanence et aurait donc dû diriger l’enquête sur l’assassinat, se récuse, dans la mesure où elle avait été plusieurs fois visée par des attaques de la blogueuse.
Dans un pays que Reporters sans frontières place 47e dans son classement mondial de la liberté de la presse, où les poursuites judiciaires à l’encontre des médias sont courantes, Caruana Galizia pouvait attirer certains jours, selon Politico, jusqu’à 400 000 lecteurs – presque autant que la population totale de l’île.
Lors d’une conférence de presse, lundi, Joseph Muscat a dénoncé un acte «barbare», «une journée noire pour notre démocratie et notre liberté d’expression». A Bruxelles, le porte-parole de l’exécutif européen, Margaritis Schinas a déclaré être: «horrifié par le fait qu’une journaliste bien connue et respectée, Mme Daphne Caruana Galizia, a perdu la vie hier dans ce qui est apparemment une attaque ciblée»,. «Ceci est un acte scandaleux», a-t-il insisté. «Ce qui compte maintenant c’est que justice soit faite». Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a, de son côté, fait part de son indignation sur Twitter, promettant une récompense de 20 000 euros pour toute information menant à la condamnation des assassins.