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Grèce: Tsipras cède encore plus aux créanciers de son pays
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Toujours davantage. Le 19 décembre dernier, le gouvernement Tsipras faisait de nouveau la part belle aux désideratas des créanciers de son pays et notamment de la troïka en faisant adopter par la Vouli, le parlement grec, la loi de finances 2018 prévoyant de nouvelles coupes budgétaires massives, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, ou le report à l’automne 2018 du retour de l’application des conventions collectives (suspendues depuis 2015).
Lundi dernier, 15 janvier 2018, l’exécutif dirigé par Alexis Tsipras est allé encore un peu plus loin dans la même logique austéritaire, en particulier dans la limitation voire la suppression de certains droits sociaux. Cette fois, c’est le droit de grève qui est attaqué gravement, décrié par les créanciers du pays comme un « insurmontable obstacle à l’investissement » ou même une véritable « injure à la productivité » !
Le droit de grève figure dans la constitution depuis le retour à la démocratie après la chute de la dictature des colonels (1974), et une cinquantaine de grèves générales ont eu lieu depuis l’adoption du premier mémorandum d’austérité en 2010.
Jusqu'à présent, une loi du gouvernement socialiste Papandreou datant de 1982 disposait qu’une grève pouvait être décidée suite à son approbation par un tiers de syndiqués. La loi adoptée lundi à une courte majorité – 154 députés sur 300 –, exige désormais cette approbation par au moins 50 % de cotisants syndiqués. Une mesure qui fait craindre à nombre de militants de prochaines attaques contre les libertés syndicales. Dès lundi d’ailleurs, des manifestations fournies ont eu lieu, notamment à Athènes et à Thessalonique.

En outre, une autre mesure a attisé la colère populaire à travers le pays : la vente aux enchères, exclusivement par voie électronique à partir du 21 février, des biens immobiliers saisis après l’expulsion de familles jetées à la rue par la crise et le chômage. Pis, alors que les militants grecs sont souvent parvenus à empêcher, par des manifestations ou des actions collectives, des ventes aux enchères de maisons de familles endettées ayant sombré dans la misère, ceux qui s’y opposeraient maintenant « par la force », ou menaceraient simplement de le faire, sont désormais passibles de peines de prison.
La nouvelle disposition législative a d’ailleurs soulevé l’indignation jusque dans les rangs d’une majorité Tsipras qui s’effrite de jour en jour, à mesure que les attaques contre les droits sociaux, exigées par les créanciers, se font féroces. Jusqu’à quand Tsipras tiendra-t-il dans cette course sans fin ? Jusqu’où est-il encore prêt à se renier davantage et saigner encore plus la nation grecque ?




