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Des dizaines de milliers de personnes contre Macron à Marseille
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
C'est une manifestation très importante qui a eu lieu à Marseille aujourd'hui : 58.000 personnes selon la France insoumise. C'était massif et unitaire puisque appellée notamment par la CGT, la France insoumise ou le NPA.
Mélenchon veut rassembler pour dire "stop à Macron". Ce samedi 14 avril, le leader de La France insoumise a appelé "rompre la cloison" entre politique et syndicats, et à faire l'unité "dans tout le pays" contre Emmanuel Macron, en défilant à Marseille aux côtés de la CGT et d'autres syndicats et partis de gauche.
Ce défilé marseillais "Stop Macron", à l'initiative notamment de la CGT, mais ouvert aux autres organisations, s'est élancé vers 14h30 depuis le Vieux-Port, rassemblant plusieurs milliers de personnes, 58.000 selon La France insoumise. "Ce sont les syndicats qui ont pris l'initiative d'une mobilisation et qui ont appelé les organisations qui voudraient s'y joindre à le faire. Il m'a semblé que c'était quelque chose d'exemplaire (...) je souhaite que ça puisse être reproduit dans tout le pays", a déclaré le député de la cité phocéenne.
Faire reculer le gouvernement
Jean-Luc Mélenchon, qui voulait faire de ce défilé une démonstration du dépassement des dissensions à l'intérieur de l'opposition de gauche à Emmanuel Macron, et d'unité avec les syndicats, y avait invité les dirigeants du PCF Pierre Laurent, de Générations Benoît Hamon et du NPA Olivier Besancenot.
Ali Rabeh, porte-parole de Génération.s, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes Roxane Lundy, qui a annoncé quitter le Parti socialiste pour rejoindre le mouvement de Benoit Hamon le 23 mars dernier, ainsi que Benjamin Lucas, ancien président du MJS et également engagé à Génération.s, ont répondu présents pour représenter l'ancien candidat PS à la présidentielle dans cet élan de rassemblement et d'unité à gauche.
Dans le carré de tête, aux côtés de Mélenchon, on retrouve des responsables départementaux de la CGT, de la FSU, de Sud, de l'Unef ou du PCF et d'Attac, ainsi que l'ancien candidat NPA à la présidentielle Philippe Poutou étaient finalement présents samedi. "Ce qui se déroule, ici à Marseille, c'est une bonne rupture de la cloison entre le mouvement social et l'action politique (...) Clairement, dans le pays, il y a une volonté d'envoyer un message stop à Macron", a-t-il ajouté.
"Le problème de l'unité et de la convergence est posé depuis le début. Pour faire reculer le gouvernement, il faut être des millions dans la rue, il faut combattre ce qui nous divise. Il faut arrêter les conneries", a déclaré de son côté Philippe Poutou. Même ton du côté de la CGT : "On va continuer à mettre du monde dans les rues, on va continuer à développer les grèves, les luttes, partout dans les entreprises", a promis son secrétaire dans les Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu.
Le 5 avril dernier déjà dans la Somme et la Seine-Maritime, les responsables de gauche s'étaient unis pour la défense du rail pour faire face "au pouvoir autoritaire de Macron". Pierre Laurent et Sébastien Jumel (PCF), Olivier Besancenot (NPA), Benoît Hamon (Génération.s), François Ruffin et Éric Cocquerel (LFI) s'étaient retrouvés à Woincourt (Somme), étape d'une ligne ferroviaire selon eux menacée de disparition par la réforme de la SNCF. François Ruffin appelle à une "grande manifestation nationale" le 5 mai, pour "faire sa fête à Macron".