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Intervention de Lordon pendant #LaFeteAMacron le 5 mai
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« J’voudrais juste dire une petite chose avant de commencer, vous savez, les rassemblements, les manifestations, ne se forment pas, par générations spontanées. Y’a des Gens qui ont travaillé à c’qui s’est passé aujourd’hui, des Gens qu’on ne voit pas beaucoup, que vous ne connaissez pas nécessairement. Je voudrais citer au moins une personne, parce que sinon, y’en aurait trente, bon, mais, c’est Johanna Silva, au nom de toutes les autres villes : Merci !!
En Marche disaient-ils donc, le verrou? et pour faire quoi? Les malheureux rescapés de la prise d’otage électorale de 2017 commencent à s’en apercevoir, on parle beaucoup d’prise d’otage ces temps-ci. Curieusement, on n’a jamais évoqué celle-ci qui pourtant s’posait là! Un an après un scrutin avec plus de soleil sur la tempe, les médias de complaisance nous bassinent encore avec la légitimité présidentielle. Quelle légitimité ? La balle politique réelle de Macron se mesure à son score au premier tour aux présidentielles, rapporté aux inscrits et corrigé du vote utile, ça fait 10%. En France, on s’rait avec une majorité présidentielle avec 10% des inscrits qui y croient vraiment! Et avec ces 10%, on impose aux 90%, la politique pour les 1% ! Où est la légitimité ? Eh bien, j’vais vous dire moi, où elle est. Elle est du côté de ceux qui travaillent et de ceux qui souffrent, elle est du côté de ceux qui résistent et de ceux qui s’battent. Elle est du côté de ceux qui n’acceptent pas la destruction de tout et qui ont pris le parti de quelque chose à changer.
Les plaques moulées dans les palais; le roitelet et sa cour n’ont plus la moindre idée de c’qui se passe dans la société, à supposer qu’ils en aient eu, un jour, une seule! Ces gens-là, qui décident des vies de tous, ne tiendraient pas 15 jours, dans une cabine de train, ils ne tiendraient pas 15 jours dans un centre de tris, pas 15 jours aux Urgences, en EPHAD ou face à une classe de collège. Ils ne tiendraient pas 15 jours dans un entrepôt d’Amazone, dans les rayons de LIDL, au nettoyage de la Gare du Nord ou au ménage dans les chambres d’hôtel. Et combien de temps, tiendraient-ils dans une tente de migrant ? Combien de temps, à se faire contrôler au fasciés tous les jours par la BAC dans les quartiers ?
Mais la seule chose qu’ils connaissent, c’est la loi de l’argent, hors, une fraction de plus en plus grande de la société voit maintenant distinctement que cette loi la détruit. Elle détruit les corps, elle détruit les liens, elle détruit les existences car elle fait régner partout le non-sens et la désolation humaine. Hors, une société qui résiste à sa propre destruction est dans son bon droit, et rien, ni le mensonge de ses gouvernants, ni celui des médias de l’argent, quand ce ne sont pas ceux d’un service publique dévoyé, ni même, la répression, celle qui s’abat, par exemple, sur les étudiants ou les syndicalistes. Rien ne pourra se mettre en travers de l’effort de cette société pour se sauver elle-même.
C’est que l’injustice est partout, elle est terrible, elle est ligueuse, caparaçonnée d’arrogance et peut-être même d’obscénité, elle est le signe des pouvoirs qui vont à leur perte. Et pendant c’temps, pourtant dorloté par une clique d’éditorialistes humide, d’hagiographes récompensés et de littérateurs de services, le roitelet fait savoir, qu’il est de mauvaise humeur, autoritaire et mégalomane, il s’offusque de c’que les gueux s’agitent. Visiblement, il ne comprend pas qu’ils comprennent, ou il ne l’admet pas, et pourtant, ils comprennent. Ils comprennent que l’affaire des cheminots n’est pas que l’affaire des cheminots, qu’ils comprennent eux-mêmes, que l’affaire des soignants les concerne, qu’ils comprennent à leur tour, et ainsi de proche en proche, dans toutes les directions de la société, et tous comprennent que si c’est aller au précipice, nous n’irons pas ! et nous le diront ailleurs!
Aujourd’hui, une masse s’est levée, le pays la contemple, bientôt, certains, qui n’ont pas encore franchi le pas, s’interrogent, n’ai-je pas, moi aussi à prendre part à ce grand réveil ? mes misères n’ont-elles pas à voir avec cette cause commune, que tous ces autres, se sont déjà reconnue ? Resterais-je encore longtemps seul à contempler passivement la destruction du monde ? à tous ceux-là qui sont secrètement ébranlés, nous sommes ici pour donner des idées et nous disons à ce pouvoir: Craignez ces réveillés tardifs, ce ne sont pas les moins agités, demain, nous reviendrons et nous serons beaucoup! Si donc, quelque chose s’est mis en marche, ça n’est pas exactement ce à quoi Macron pense ! Et là encore, en marche, c’est bien peu dire ! car chez nous ça coure ! ça se serre les coudes ! ça déboule ! ça ne s’arrêtera plus !
Attention Macron! nous arriverons! «




