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La police empêche la mise en place d'un campement place de la Bastille (Paris)

Lien publiée le 30 mai 2011

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Sur la place de la Bastille, depuis dix jours, rassemblements tous les soirs à l'appel d'étudiants espagnols en Erasmus. Des AG un jour sur deux en alternance avec des commissions.

Résumé de la journée de dimanche : 2000 à 3000 personnes pour la manif. AG : saut qualitatif et quantitatif avec plus de 1000 personnes contre 2 à 600 ces dix derniers jours ; deux heures de discussions à bâton rompu ; interventions sur mouvements sociaux et extension vers les quartiers et les travailleurs bien accueillies.

Lors de l'AG, un jeune Tunisien sans papier (26 ans, bac+2 en chimie industrielle) a fait la déclaration suivante :

"Nous nous sommes battus en Tunisie à cause de la misère, nous sommes arrivés en France, et nous nous sommes retrouvés dans la misère. Nous sommes prêts à faire une révolution internationale ENSEMBLE.

Droit des sans papiers pour tous !

Droit à la LIBRE circulation entre les peuples !

Droit aux papiers !

STOP A LA VIOLENCE

Vous venez chez nous, en touristes ou pour affaires. Vous êtes alors considérés comme des pachas. Lorsqu'on arrive en France, on est humilié et bafoué."

Pour préciser le contexte, les Tunisiens de la porte de la Villette dorment dehors, la plupart n'ont pas de tentes, ils n'ont rien à manger, ils doivent fouiller les poubelles, se font tabasser par la police quand ils vont acheter un sandwich, et vivent dans la peur à chaque moment de l'expulsion.

Sinon, lors de l'AG, le vote d'un campement pour la nuit a été majoritaire. Mais la police a mis la pression toute la journée. Après la fin de l'AG, elle a encerclé le rassemblement, empêchant les gens d'entrer sur la place (devant l'opéra), puis expulsant les manifestants des marches de l'opéra et de la place ; un peu de violences, des lacrymo à bout portant sur les camarades massés autour de la place. Sous les huées des manifestants, les flics ont démonté peu avant 21h30 les tentes qui y avaient été installées.

Les occupants de la place de la bastille n’ont pas voulu partir. Frappés et gazés par les flics, 200 personnes environ étaient présents à Bastille vers 22h et parvenaient à occuper le rond point.

Vidéo de la dispersion violente à Bastille : ICI