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Alerte sur l’insuffisance de l’aide publique au développement
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://www.lesechos.fr/amp/59/2221359.php
Le budget européen consacré au développement ne semble pas à la hauteur. Cette tendance affecte l'ensemble des pays riches. Au risque de manquer les objectifs de développement durable, alerte l'OCDE.
L'aide publique au développement (APD) sera-t-elle le parent pauvre du prochain budget européen ? L'Union européenne s'est engagée à atteindre, en 2030, une contribution à l'APD équivalant à 0,7 % de sa richesse nationale. Aujourd'hui, en additionnant les contributions nationales et la part du budget européen qui y est consacré, le chiffre s'élève à 0,49 %. Selon les calculs de l'ONG One, une accélération progressive pour atteindre la barre des 0,7 % en 2030 impliquerait, sur la période allant de 2021 à 2027, un budget européen consacré à ce sujet de 140 milliards d'euros. Or la proposition de la Commission européenne n'envisage que 123 milliards au titre des « financements externes » soit probablement moins de 115 milliards pour la seule APD.
Un déclin maquillé
L'institut Bruegel, critique, estime qu'au regard de l'augmentation prévue de la richesse européenne, la hausse du budget de l'action extérieure pourrait maquiller, en réalité, un déclin en part du revenu national. Bruxelles met aussi l'accent sur les partenariats économiques avec l'Afrique. Mais Friederike Roëder, qui dirige l'ONG One au niveau européen, est dubitative. D'abord parce que la logique économique ne suffira pas à résoudre des questions de développement fondamentales. Mais aussi parce qu'il ne faut « pas perdre de vue l'argument géopolitique », affirme-t-elle : l'APD est aussi, pour l'Europe, un moyen de se positionner en Afrique face à d'autres puissances, la Chine notamment.
L'Ocde s'inquiète
Ce débat européen intervient dans un cadre morose beaucoup plus large. Lors du Forum de la Paix, à Paris, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié un rapport alarmant sur le financement du développement durable .
L'organisation note un recul des financements extérieurs aux pays pauvres malgré la promesse faite à Addis Abeba en 2015 par la communauté internationale d'augmenter les flux de financement du développement. Ces financements ont diminué de 12 % entre 2013 et 2016 (1700 milliards de dollars). Ce qui soulève un doute sérieux sur la capacité du monde à atteindre les objectifs de développement durable à l'horizon 2030.
Insuffisance de l'aide des pays riches
Selon les dernières statistiques disponibles, les investissements directs étrangers et les investissements de portefeuille dans les pays en développement (750 milliards de dollars) ont déjà diminué de 30 % par rapport à 2016-2017 et le financement de projets a reculé de 30 % au premier trimestre de 2018.
L'APD des pays riches est stable mais en deçà de l'objectif fixé. La tendance est inquiétante « alors que le besoin de financement pour le développement durable augmente en raison de la croissance démographique, des conflits et de la dégradation de l'environnement », souligne l'OCDE.
« Les pays donateurs n'ont pas tenu leur promesse de 2015 », regrette Jorge Moreira da Silva, directeur de la coopération pour le développement de l'OCDE. Or, « le financement du développement n'est pas un coût, c'est un investissement qui nous aidera à instaurer la paix et la prospérité au niveau mondial », dit-il. Les chiffres laissent planer un doute.