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Les nuages s'accumulent sur la croissance mondiale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans la zone euro, au Royaume Uni, aux Etats-Unis... les chefs d'entreprise anticipent un coup de frein. Même en Chine, les patrons sont un peu moins optimistes. Tout indique que la croissance mondiale ralentira dans les prochains mois.
Les marchés s'inquiètent. Car contrairement à ce qu'annonçait Christine Lagarde il y a un mois, les clignotants ne sont pas tous au vert. Certains sont même passés à l'orange voir au rouge en mai. Aucune région du monde n'est épargnée.
A commencer par l'Europe. Dans la Zone euro, le PMI manufacturier, l'indice d'activité des directeurs d'achats qui mesure la confiance des entreprises industrielles, est tombé à son plus bas niveau depuis sept mois. Au Royaume Uni, il n'a jamais été aussi faible depuis vingt mois. Ces indicateurs confirment que les bonnes performances hivernales des économies européennes risquent d'être éphémères. Loin de confirmer la montée en puissance de la reprise, le prochain trimestre devrait se traduire par un coup de froid. Pour une raison simple : les deux moteurs principaux depuis 2010, les plans de relance et le restockage, sont en train de flancher.
Partout, la reconstitution des surplus, amplifiée par la volonté de se prémunir contre la hausse des matières premières, a assuré une large part de l'expansion de l'activité industrielle. Mais les stocks sont désormais jugés suffisants presque partout. Quant aux politiques budgétaires, elles ont clairement partout basculé du côté de la rigueur. Le ressort qui sera le plus malmené est sans conteste la consommation. Partout, à l'exception de l'Allemagne, le marché du travail ne montre guère d'amélioration. Les salaires augmentent peu, et l'inflation continuera d'accélérer dans les prochains mois, chauffée par l'envolée des matières premières.
Outre-Atlantique, la croissance a déjà commencé à ralentir. « Dans les phases de reprise comme de rechute de l'activité, les Etats-Unis ont toujours deux ou trois trimestres d'avance sur l'Europe », explique Philippe d'Arvisenet, directeurs des études économiques de BNP Paribas. Le PIB n'a progressé que de 1,8% en rythme annualisé entre janvier et mars, contre 3,1% au dernier trimestre 2010. Les dépenses d'équipement des entreprises et la consommation ont ralenti, tandis que l'immobilier a plongé. Les indicateurs parus tout au long du mois de mai confirment le freinage américain. A l'image du fameux ISM, l'indice d'activité dans le secteur manufacturier, qui a reculé de sept points en mai pour tomber à son plus bas niveau depuis un an.
La dynamique se grippe aussi en Chine, où l'activité manufacturière a ralenti en mai, à un plus bas depuis dix mois, selon l'indice PMI des directeurs d'achats calculé par HSBC. Celle-ci est affectée par les nombreuses mesures prises par Pékin pour lutter contre l'inflation, dont plusieurs hausses de taux successives. La Chine étant le principal partenaire commercial des pays de la région, cela se traduira par une moindre progression de l'activité en Corée du Sud et à Taiwan.
Privée des moteurs européens et américains, et alors que la locomotive chinoise freine un peu, la croissance mondiale risque de connaitre un trou d'air au second semestre. La déprime des bourses mondiales en est l'illustration.




