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Chantiers de Saint-Nazaire: 250 travailleurs disparaissent, silence patronal

Lien publiée le 1 décembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/11/28/chantiers-de-saint-nazaire-250-travailleurs-disparaissent-silence-patronal_115282.html

Mercredi 14 novembre, en milieu de matinée, 250 travailleurs détachés de la société lituanienne Litana ont brusquement disparu du site des Chantiers de l’Atlantique, laissant là leur travail en cours et rangeant vite fait leur outillage. Pour quelle raison ? Officiellement, c’est un mystère… La direction des Chantiers comme celle de Litana, donc ceux qui savent, « ne souhaitent pas s’exprimer » !

Selon la presse locale, la disparition de cette importante entreprise sous-traitante de tôlerie et de tuyauterie serait liée à une investigation conduite par l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI), un service de la Gendarmerie nationale qui a notamment pour mission de lutter contre les fraudes aux cotisations et prestations sociales, et plus généralement contre le travail illégal.

Pourtant, deux jours après, les travailleurs sont réapparus (pas forcément les mêmes) avec l’ordre de se taire sous la menace habituelle de perdre leur emploi et d’être renvoyés dans leur pays.

Litana est connue pour se dispenser de payer ce qui est légalement dû aux personnes qu’elle emploie. En 2009 déjà, des salariés bulgares de cette entreprise avaient dû faire grève pour obtenir les versements de salaires impayés.

Quant à la politique de la direction des Chantiers de l’Atlantique, elle consiste à organiser la sous-traitance en cascade de plus de 300 entreprises, employant selon les circonstances de 3 000 à 8 000 travailleurs sur le site. Il s’agit de mettre en concurrence des milliers de travailleurs aux statuts les plus variés, toujours plus précaires. Et quand les heures supplémentaires ne sont pas majorées ou même tout simplement pas payées, elle sait fermer les yeux.

Ainsi, dans ce pays qui se prétend très démocratique, l’omerta est la règle en ce qui concerne l’exploitation. Mais les travailleurs sont de plus en plus conscients que contre les salaires misérables et les journées à rallonge que veut imposer la direction des Chantiers, il faudra s’organiser et se battre tous ensemble pour la faire reculer.