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Portuaires et dockers sont appelés à mener plusieurs arrêts de travail

Lien publiée le 3 décembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Elle espérait « qu’un dialogue constructif avec l’ensemble des professionnels portuaires permettrait de définir une stratégie nationale pour le développement de (nos) ports, sur les points de convergence qui ont déjà fait l’objet d’échanges depuis plus de cinq ans ». La Fédération nationale des ports et docks (FNPD-CGT) dénonce au contraire « un choix d’orientation pour les ports(annoncé dans le cadre du comité interministériel de la mer, le 15 novembre),l’amenant à une réaction forte à la hauteur du mépris affiché par le gouvernement ».
Au cours de ce Cimer, le Premier ministre, Édouard Phillipe, annonçait, en particulier, la fusion des trois Grands ports maritimes de Paris, Rouen et Le Havre au 1er janvier 2021 « pour disposer d’une réelle unité de commandement et de stratégie (...) dans un établissement public unique doté de trois implantations territoriales ».Et le chef du gouvernement d’ouvrir, pour les trois mois à venir, une phase de concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Discussion à laquelle refuse de prendre part la Fédération des ports et docks « tant que le gouvernement ne modifiera pas sa position », dénonçant une prise d’orientation « sans lisibilité sur la stratégie nationale portuaire et les investissements nécessaires ».
« Trahison »
Au-delà de la fusion de l’Axe Seine, elle s’oppose à l’idée de régionalisation des GPM ou à la transformation des ports « en gestionnaires capitalistes »quand Édouard Philippe veut passer « d’un modèle de port aménageur à celui d’un port entrepeneur », comprenez d’un grand port s’appliquant davantage à conquérir du trafic qu’à gérer son domaine.
Ce même 15 novembre, dans un tract commun, les syndicats CGT des personnels des grands ports maritimes du Havre et de Rouen dénonçaient une « trahison »et annonçaient des « jours noirs » puisque des « lignes rouges »avaient été franchies. Lignes rouges que la FNPD-CGT avait énumérées dans un document (Relance des ports français - De la parole aux actes : « l’urgence ») diffusé dès avril 2017. Dans ce véritable livre blanc émis à quelques jours du premier jour de l’élection présidentielle, la fédération avançait que les trois grandes réformes du secteur portuaire français (1992, 2004 et 2008) n’ont par porté leurs fruits en matière de compétitivité.
Cette fois, elle appelle à plusieurs actions. Relayée au Havre par le Syndicat général des ouvriers dockers du port du Havre et le Syndicat général des travailleurs portuaires du port du Havre (CGT-GPMH), elle appelle à la suppression des heures supplémentaires et shifts exceptionnels, à quatre heures d’arrêt de travail aujourd’hui lundi 3 décembre, ainsi qu’à vingt-quatre heures d’arrêt le jeudi 13 décembre.
La FNPD-CGT pose par ailleurs un ultimatum annonçant qu’elle décidera le 18 décembre des suites de sa mobilisation, « si le gouvernement s’entête à maintenir ses orientations ». Elle se dit « déterminée à mener un combat de haut niveau à partir du 1er janvier 2019 ».