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Bernard Friot - Gilets jaunes : nos échecs répétés ont beaucoup affecté notre crédibilité
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Près d’un mois après le début du mouvement des "gilets jaunes", intellectuels, artistes, politiques, syndicalistes et personnalités de la société civile donnent à Regards leur lecture de ce soulèvement populaire.
On ne peut pas imputer le déphasage des partis et syndicats de gauche avec le mouvement des gilets jaunes à la seule difficulté de relations avec les catégories populaires. Elles sont réelles mais il y a des militants populaires au Parti communiste et à la CGT ! Et d’ailleurs les relations sont également difficiles avec les alternatifs qui créent des entreprises sur un mode non capitaliste, alors qu’ils sont sociologiquement proches des adhérents de nos organisations. Je suis au parti communiste et je pense au gâchis provoqué par l’incapacité de mon parti à soutenir les initiatives de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, pour m’en tenir à ce seul exemple.
Nos organisations, sur la défensive et en échec depuis des décennies sur leur terrain, celui de la lutte des classes sur le travail, ont perdu pied. Nous sommes porteurs d’une tradition révolutionnaire qui a été particulièrement mobilisatrice et efficace jusque dans les années 60-70 (mais déjà le déphasage de 68 signalait la difficulté) et qui depuis patine. Nos échecs répétés devant les fermetures d’entreprises et de services publics ou face à l’imposition d’un management inhumain, notre impuissance à faire bouger une production aberrante du point de vue écologique et anthropologique, tout cela a beaucoup affecté notre crédibilité. L’exaspération des gilets jaunes a son fondement dans l’impuissance sur le travail : réjouissons-nous d’une mobilisation qui rompt avec le sentiment d’impuissance qui a tellement nuit aux mobilisations que nous avons impulsées sur l’emploi ou les salaires !
Il n’y a aucune maîtrise possible de la qualité de la production et de la distribution des richesses sans maîtrise du travail et de ses outils.
Le Parti communiste doit se reconstruire sur la question de la souveraineté des travailleurs sur le travail. Il s’agit, sur chaque lieu de travail, d’impulser l’auto-organisation des travailleurs de sorte qu’ils refusent effectivement de travailler sur des objets et selon des modalités qu’ils désapprouvent, et qu’ils imposent leur pratique du travail. Cela passe par la conquête de la propriété des entreprises, qui doit devenir, avec la détermination à ne travailler que comme nous l’entendons, notre obsession militante. Il n’y a aucune maîtrise possible de la qualité de la production et de la distribution des richesses sans maîtrise du travail et de ses outils.
Bernard Friot,
économiste