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Grèce: les syndicats appellent à une "grève générale" le 18 octobre

Lien publiée le 11 octobre 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

ATHENES (AFP) - Les deux centrales syndicales grecques ont appelé à une grève générale de 24 heures le 18 octobre, pendant le sommet européen, la deuxième en moins d'un mois, contre le nouveau train de rigueur réclamé par les créanciers UE et FMI, a indiqué mercredi une source syndicale.

La Confédération générale du privé (GSSE) et celle du public Adedy ont lancé ce mot d'ordre à l'issue d'une réunion commune, pour poursuivre leur mobilisation entamée avec une journée d'action le 26 septembre. L'objectif est de protester contre les nouvelles mesures dont l'UE et le FMI réclament l'adoption pour reprendre leur perfusion financière en faveur du pays.

La GSEE et l'Adedy appellent en outre "à des rassemblements" à Athènes et dans d'autres villes pour "dénoncer la rigueur" et "faire entendre la voix des peuples et non des créanciers", a indiqué à l'AFP une responsable du bureau de presse de la GSEE.

"Si le gouvernement poursuit sa politique et présente au Parlement les nouvelles économies, nous continuerons notre lutte", a souligné cette responsable.

"Le gouvernement est tout près de boucler" ce train de mesures, d'un montant prévu de 13,5 milliards d'euros, a pour sa part indiqué son porte-parole, Simos Kedikoglou, dans un entretien à la radio To Vima.

Mais il s'est refusé à toute précision quant à la date à laquelle ce plan serait soumis au Parlement, alors que les négociations se poursuivent entre Athènes et ses créanciers, y compris sur le calendrier.

Une nouvelle réunion du ministre des Finances Yannis Stournaras avec la troïka représentant les créanciers (UE, BCE et FMI) a eu lieu mercredi soir en vue de la mise au point finale de ces mesures.

"Il y a eu des progrès dans les discussions", qui vont reprendre jeudi soir, a commenté une source du ministère à l'issue de cette réunion.

Le gouvernement grec a déjà convenu avec la troïka d'économies budgétaires de près de 10 milliards d'euros mais les tractations se poursuivent sur les réformes structurelles.

Ces économies sont la condition préalable pour le déblocage d'une tranche de 31,2 milliards d'euros des prêts UE et FMI, dont le versement était prévu au printemps mais que les créanciers ont décidé de reporter en raison de la crise politique à l'époque en Grèce.

"En raison du non versement des prêts, les finances publiques sont dans un état d'asphyxie", s'est alarmé mercredi le ministre adjoint des Finances, Christos Staïkouras lors d'un débat devant le Parlement sur le pré-projet de budget 2013.

"Cette pression va continuer jusqu'au versement de la prochaine tranche" du prêt, a-t-il souligné.

Le ministre a rappelé qu'une tranche de 31,2 milliards d'euros aurait dû être versée au deuxième trimestre de 2012, une deuxième de 5 milliards au troisième trimestre alors que pour le quatrième trimestre, la Grèce attendait une tranche de 7,2 milliards d'euros.