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Université Paul Sabatier: La grève se construit contre la remise en cause du temps de travail

Université

Lien publiée le 22 mars 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.npa31.org/?Universite-Paul-Sabatier-La-greve-se-construit-contre-la-remise-en-cause-du

Jean-Pierre Vinel, Président de l’université Toulouse III – Paul Sabatier (UT3), se comporte comme un patron voyou. A 6 mois de la retraite et en fin de mandat, il est en train de mener une violente attaque contre les personnels nommée « agenda social ». En s’appuyant sur un rapport de la cour des comptes de 2016, Vinel et son administration, après avoir supprimé 200 postes en 3 ans, veut faire passer le temps de travail des personnels BIATSS (Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé) de 1400 à 1607 heures. Il dénonce ainsi l’accord passé il y a 17 ans au moment de la mise en place des 35 heures. Cette attaque concerne 1900 personnels dont 600 contractuelLEs.

Pourtant, l’UT3 est l’Université où le temps de travail annuel est déjà le plus élevé des 3 principaux campus toulousains mais également celle où les primes sont les plus basses. Avoir une promotion pour les agents relève du miracle. Suite à la suppression des 200 postes, la charge de travail par agent a augmenté et les conditions de travail se sont dégradées. C’est tout le service public d’enseignement supérieur et de recherche qui en fait les frais, pour les personnels comme pour les étudiantEs. Dans cette situation, augmenter le temps de travail de celles et ceux qui sont toujours là, sans augmentation de salaires, est donc la solution trouvée par la direction de l’établissement.

Les personnels relèvent la tête !

Cependant le plan du Président sur le temps de travail n’est pas encore passé. Un Conseil d’Administration est prévu au mois de Mai pour ratifier le recul social qui s’appliquerait dès le mois de Septembre 2019. Mais c’est sans compter sur l’entrée dans l’équation des personnels.

Ce jeudi 21 mars, en se mettant largement en grève, ils ont commencé à poser les bases de la riposte face à l’administration. Dès le matin 7h, 150 d’entre elles/eux ont bloqué les 6 entrées voitures du campus jusqu’à 10h perturbant fortement le train-train quotidien et la circulation dans tout le Sud de la métropole. De nombreux services ont fermé pour la journée comme par exemple les 3 bibliothèques du campus.

En fin de matinée, plus de 350 personnels se sont réuniEs en Assemblée Générale pour discuter des suites de la mobilisation. Ils ont décidé de lancer un ultimatum à la Présidence. Si le plan prévu dans l’« agenda social » n’est pas retiré lundi prochain, ils se lanceront dès mardi dans une grève dure, avec blocage des entrées du campus et de l’administration. Grève qui pourrait devenir reconductible étant donné la détermination des personnels à préserver l’un de leurs rares acquis.

Jean-Pierre Vinel, petit clone local d’Emmanuel Macron, a du souci à se faire. Il serait bien inspiré de profiter des quelques mois qui lui reste à présider l’Université pour préparer sa douce retraite plutôt que de jouer avec la vie de près de 2000 salariéEs qui n’accepteront pas de se laisser marcher dessus bien longtemps.