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15.000 manifestants à Bayonne pour les prisonniers basques
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Sous une pluie battante, un peu moins de 15.000 participants selon la police, plus de 15.000 selon les organisateurs, ont parcouru pendant une heure et demie dans l'après-midi le centre de Bayonne, aux cris de "Exterat" ("A la maison"), "Amnistie maintenant, prisonniers à la maison", derrière des parents de détenus arborant leurs portraits, a constaté une correspondante de l'AFP.
La marche sans incidents, à l'appel de l'association Herrira (Au pays), était gonflée par un fort contingent (au moins 70 cars) de manifestants venus du Pays Basque espagnol, qui avaient empli dès la matinée les rues du vieux Bayonne, passant tôt la frontière pour éviter d'éventuels filtrages, ont-ils indiqué.
A l'échelle des rassemblements basques en France, la marche était la plus suivie depuis des années: une similaire en 2000 avait rassemblé 7.000 personnes selon les organisateurs d'alors. Une manifestation de soutien à des prisonniers à Bilbao (Espagne) avait réuni 100.000 personnes en 1999.
La manifestation de samedi, prévue de longue date, a réclamé le rapprochement de 620 prisonniers, dispersés dans des prisons en France (137 d'entre eux) et en Espagne (483), à des centaines de km du Pays basque et de leurs familles. Herrira demande aussi la libération des 14 détenus malades et 169 conditionnables.
Le cas d'Aurore Martin
Mais le rassemblement a pris un relief nouveau avec l'émoi suscité au Pays Basque français, et le malaise dans la gauche française, par l'arrestation à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) et la remise aux autorités espagnoles le 1er novembre d'Aurore Martin.
La militante basque de 33 ans était visée par un mandat d'arrêt européen espagnol, validé par la justice française. Des élus de droite et de gauche ont mis en doute le caractère "fortuit" de son arrestation, comme l'affirment les autorités françaises, et dénoncé la remise à Madrid de la membre du parti indépendantiste Batasuna, interdit en Espagne, mais légal en France.
Le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, a écrit au Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour lui demander de "peser" auprès de son homologue espagnol Mariano Rajoy pour "une libération rapide et un retour en France" d'Aurore Martin, dont l'extradition a suscité "un émoi qui ne se dément pas"
"Il ne faudrait pas que l'incarcération d'une de nos compatriotes, qui n'a commis ni participé à un acte quelconque de violence, et sa possible condamnation à une lourde peine détruisent le climat apaisé" au Pays basque, estime M. Rousset dans son courrier de jeudi, dont l'AFP a obtenu copie.
Des élus basques de diverses tendances participaient à la manifestation, mais les personnalités de gauche étaient les plus représentées, notamment par la députée PS Colette Capdevielle, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, ou l'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou (NPA).
Laura Mintegi, élue (EH Bildu) de la gauche nationaliste espagnole, puis Emilie Martin, porte-parole d'Herrira et soeur d'Aurore, ont tour a tour rappelé: "Nous sommes là pour réclamer que les gouvernements français et espagnol s'impliquent dans le processus de paix comme prévu par les accords d'Aiete" (octobre 2011). Elles ont ensuite réclamé la "libération immédiate" d'Aurore Martin.
Processus de paix
Pour Herrira, le sort des prisonniers est au coeur du devenir du processus de paix, tracé par la conférence d’Aiete (Espagne) d'octobre 2011, tenue dans la foulée de l'annonce par l'ETA du renoncement à la violence, après plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque.
Cette impatience sur le sort des détenus devrait résonner encore lundi à Paris, à l'ouverture du procès en appel de deux dirigeants historiques d'ETA, Mikel "Antza" Albisu Iriarte, ex-numéro un de l'appareil politique, et sa compagne Soledad "Anboto" Iparraguirre Guenechea. Ils avaient été condamnés en première instance en décembre 2010 à 20 ans de réclusion.
Selon Batasuna, ils doivent faire lundi une déclaration "importante" au nom du collectif de prisonniers, dont ils sont désormais porte-parole, marque de leur poids constant au sein de l'ETA.




