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Jeudi 5 décembre : grève générale en France. C’est là un fait.

Décembre2019

Lien publiée le 2 décembre 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://aplutsoc.org/2019/12/01/jeudi-5-decembre-greve-generale-en-france-cest-la-un-fait/

Qui y a appelé, qui l’a voulu, qui l’a fait ?

Les AG de la RATP autour de la grève du 13 septembre, les cheminots en « droit de retrait », les Gilets jaunes voulant « Tous ensemble au même moment », les militants et responsables syndicaux locaux, les personnels qui veulent faire leur travail et qui en sont empêchés par le pouvoir dans les hôpitaux, les écoles ou dans bien d’autres services publics, et des centaines de milliers de salariés, de jeunes, de retraités, de précaires.

Macron, en faisant de la destruction des retraites son objectif suprême, a fait duretrait de sa contre-réforme l’objectif commun.

Et c’est « la base » qui est passée aux actes et a construit ce qui n’est pas une simple journée d’action, mais bien une grève générale. Bravo !

La grève générale pose la question du pouvoir, et donc de la démocratie : qui gouverne, pour qui ?

Et elle pose la question de la société : qu’est-ce qui prévaut, le capital ou la société ?

C’est donc la chute de Macron et de la V° république la question posée : réalisons la démocratie ! Et par là, répondons à cette autre question : capitalisme ou socialisme. La grève générale, la chute de Macron et de la V° République sont la voie vers la démocratie et vers le socialisme.

Oui, pour la première fois de l’histoire, le terreau social et militant dans ce pays a construit par avance une grève générale politique !

Il a entraîné ses organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires, branches de l’UNSA …), dont les directions n’appellent clairement à rien d’autre qu’à la journée du 5 décembre. Mais tout le monde sait, Macron le premier, que c’est pour continuer.

Alors ?

Alors, il faut de vraies ASSEMBLÉES GÉNÉRALES dans chaque entreprise, chantier, établissement, administration. Et il faut qu’elles ÉLISENT LEURS DÉLÉGUÉS à des COMITES DE GRÉVE ou d’organisation de la grève, avec les organisations syndicales grévistes et les représentants des ronds-points occupés et des collectifs de GJ. Que ces comités se forment au niveau local interprofessionnel aussi bien que par secteurs professionnels, et désignent leurs délégués pour organiser l’affrontement aux niveaux départemental et national.

L’enjeu du 5 réside donc avant tout dans la tenue de véritables assemblées générales. Qu’est-ce qu’une véritable assemblée générale? C’est quand tout le personnel en lutte est là, que chacune et chacun peut s’exprimer, que les décisions sont prises par l’AG et que ses délégués sont responsables devant elle. Deux obstacles à éviter : l’enfermement chacun dans sa boite ou la proclamation d’assemblées « interpro » peu représentatives. Pour les éviter, une seule solution, la démocratie en actes !

Jusqu’où irons-nous ainsi ? Nous ne le savons pas. Pourquoi cela ? Parce que nous n’avons pas, pas plus que les Chiliens, les Iraniens, les Chinois, les Irakiens, et nos proches frères Algériens, d’organisation, de parti démocratique qui nous représente en anticipant ce qui risque d’arriver, en anticipant la réalisation de la démocratie, en anticipant les affrontements et ce qu’ils nécessitent.

Nous ne l’avons pas, mais il nous faut donc nous en doter. Dans la grève, en manifs, dans les AG, dans les comités de grève ou de préparation à la grève, discutons-en !

Editorial, semaine du 01-12-2019 au 05-12-2019