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Pour faire croire que le trafic reprend, la RATP rouvre la ligne 3bis qui ne fait ... que 4 stations
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dès lundi, quelques lignes ont ré-ouvert très partiellement à des créneaux horaires réduits, mais la seule qui dessert toutes ses stations est la plus petite ligne du réseau, la ligne 3bis. Pour le Nouvel an, la RATP a annoncé l’ouverture de 14 des 16 lignes de métro, un effet d’annonce un peu fumeux qui ne va pas tenir la longueur.
La manœuvre de la trêve de Noël étant tombée à l’eau, la RATP pariait sur un essoufflement des grévistes, avec l’aide bienvenue de la violence et de la brutalité inhérentes à la police, et sur une reprise petit à petit du réseau. Pourtant, le gouvernement et la direction de la régie essuient camouflet sur camouflet, le week-end dernier marquant un pic de mobilisation et de paralysie des transports. Les grands technocrates de la RATP doivent donc s’ingénier (c’est là leur mission principale quand il ne faut pas rogner quelques minutes de travail gratuit par-ci par-là ou tendre à la privatisation) à faire illusion quand c’est possible pour affirmer rouvrir le réseau et passer outre la grève. Elle a trouvé une fenêtre de tir pour le faire, en ce dernier jour de l’année, où elle annonce (sans trop de fracas, la ficelle est trop grosse) la réouverture de 14 lignes de métro sur 16. Dès hier, la direction de la RATP a été la risée des réseaux sociaux en ouvrant la plus petite ligne du réseau, aussi la moins fréquentée, dont un aller-retour demande 5 minutes de trajet. Mais là encore, les fonds de tiroir de la RATP ne sont pas bien garnis, seulement un train sur quatre circulait... entre 13 heures et 18h.
Même les titres de presse dominants ne se sont pas réjouis de l’information - à l’image de Figaro qui titrait sobrement que l’ouverture de cette petite ligne « surprend » - et ont bien compris que cet effet de manche de la direction ne recouvrait pas une réalité de chute du poids de la grève et du nombre de grévistes. Au contraire, cela pourrait augurer d’un calme avant la tempête avec la fin de la période des fêtes et des vacances. D’autant que ces ouvertures ultra-partielles (de nombreuses stations sont fermées et donc pas desservies par les lignes qui roulent seulement à des horaires bien précis du matin ou de l’après-midi, en général le trafic sur ces « bouts » de ligne est de 1 un train sur 4 ou 5) ne sont permises que par la conjoncture spécifique de la période. Quelques grévistes ont dû ralentir un peu la mobilisation pour retrouver leurs proches pour les fêtes, il y a beaucoup moins de monde qui emprunte le réseau à cette période de l’année.
L’UNSA-RATP prévient d’ores et déjà que ces conditions ne seront pas tenables à la rentrée sur un trafic normal. Le personnel est réduit à son minimum pour faire circuler quelques trains. Le syndicat met les points sur le « i » pour démasquer ce coup marketing : il y a 240 conducteurs de métro sur 2700 et une centaine de conducteurs de RER sur 870 ! Pas de quoi crier victoire, tout juste de quoi permettre à Macron de noter un mieux et d’appeler au dialogue entre deux phrases hypocrites lors de ses vœux pour la nouvelle année. Car du vœu à la réalité, il y a une grande distance et des grévistes sur-déterminés sur le chemin.





