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    Appel de la coordination nationale Education du 19 janvier

    Lien publiée le 20 janvier 2020

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    L’éducation plus que jamais mobilisée aux côtés des autres secteurs : en grève jusqu’au retrait !

    Après le 24 on continue !


    La coordination nationale de l’Education réunie ce dimanche 19/01 a rassemblé des personnels, en provenance de 16 académies, dont une partie a participé à distance : Toulouse, Bordeaux, Lille, Rouen, Aix-Marseille, Paris, Créteil, Versailles, Nice, Caen, Nancy, Metz, Montpellier, Dijon, Renne, Nantes.


    Depuis le 5 décembre, une mobilisation historique a lieu contre le projet de réforme des retraites et la politique générale du gouvernement. Cette semaine a été marquée par l’extension de la grève dans différents secteurs, dont celui de l’Education, qui avait déjà connu quatre journées de grève majoritaire. De nouveaux établissements sont entrés dans la bataille, y compris par la grève reconductible.  Des actions très déterminées se sont déroulées de façon quasi-quotidienne : occupations des rectorats de Paris, Grenoble, et Nancy, blocage du rectorat de Créteil, opérations « l’éducation vide son sac » devant les rectorats de Versailles, Toulouse et Bordeaux, jeu de pipeau devant le rectorat de Lille, ainsi que des actions devant certaines permanences LREM etc… Plusieurs établissements ont également été bloqués par des lycéens et ou par des personnels durant la semaine.  Dans des dizaines de villes, la mobilisation se structure, avec des coordinations locales d’établissements.

    Le 14 janvier, et surtout le 16 janvier, les cortèges de personnels de l’Education ont constitué une partie très importante des manifestations qui se sont déroulées.

    La grève reconductible continue à se développer et à s’enraciner. De nombreux piquets de grève se sont réunis devant les établissements, pour élargir le mouvement. Les tournées interprofessionnelles sur les établissements et écoles, en lien avec des agents de la RATP ou de
    la SNCF, se multiplient.


    Dans le même temps, les premières épreuves du bac Blanquer qui devaient se dérouler ont dû être reportées comme à Mitry Mory, voire annulées, comme à Clermont Ferrand ou Nîmes, suite à la mobilisation tant des personnels enseignants que des lycéens.


    L’opposition des grévistes au projet de retraite par points reste total : les annonces du gouvernement concernant un prétendu report de l’âge pivot ne changent rien.

    Dans notre secteur, cette réforme, qui signifiera des baisses énormes de pensions, s’ajoute aux multiples réformes qui ont dégradé nos conditions de travail.

    La coordination nationale de l’éducation s’indigne des conditions de rentrée qui s’annoncent, puisque les premières annonces concernant les DHG et cartes scolaires sont catastrophiques, avec de nombreuses suppressions de postes et de classes. Si on ajoute à ces conditions de rentrée la mise en place de la rupture conventionnelle, qui attaque le statut de fonctionnaire, c’est en fait un véritable plan de restructuration qui se prépare dans l’Education Nationale.

    La coordination nationale rappelle son refus de la réforme du lycée, du bac et de la voie professionnelle. Elle s’oppose à la logique de tri social qu’impliquent les évaluations Blanquer, que ce soit le nouveau bac, qui n’est qu’un bac local, ou bien les évaluations nationales dans le premier degré.

    La coordination nationale de l’Education réaffirme son appel à construire et amplifier la grève reconductible jusqu’au retrait total du projet Delevoye, contre les réformes Banquer, et pour nos conditions de travail.


    La coordination nationale de l’éducation s’oppose à toute forme de négociation sectorielle, et refuse toute prétendue revalorisation dont les contreparties seraient une remise en cause de nos statuts, de notre temps de travail et de nos congés. Blanquer veut nous faire la peau sur les retraites, les salaires, les conditions de travail : nous ne nous laisserons pas faire.


    Par conséquent, la coordination nationale appelle :  

    -        à faire de cette semaine une nouvelle semaine de grève massive et continue dans notre secteur

    -        à massifier la grève par les piquets, les blocages d’établissements, et les tournées interprofessionnelles. Nous en appelons aux autres secteurs mobilisés à venir se rendre visible.

    -        à faire du vendredi 24 janvier, prochaine journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale, une journée de manifestation massive, avec comme objectif de faire fermer un maximum d’établissements et d’écoles.

    -         à continuer le mouvement après le 24 janvier en faisant notamment du mardi 28 janvier une nouvelle journée de manifestations massives.

    -        à mettre en débat dans les AG éducation et interprofessionnelles la question d’une  manifestation avec montée nationale à Paris dans les jours qui suivent.

    -        à s’organiser et se coordonner à tous les niveaux pour empêcher la mise en œuvre des épreuves du bac Blanquer appelées E3C, comme y appelle explicitement l’intersyndicale nationale notamment par le refus de remonter les sujets, la grève des surveillances, la grève des corrections, et par les piquets et rassemblements tournants en se coordonnant localement. Ces mobilisations sur nos établissements doivent être l’occasion pour les secteurs mobilisés, à commencer par le nôtre, la SNCF et la RATP, de montrer que la bataille contre la politique du gouvernement continue. Ces rassemblements peuvent ainsi être l’occasion de briser l’isolement dans lequel le gouvernement et les médias voudraient enfermer la RATP et la SNCF, qui ont été jusqu’ici la pointe avancée de la mobilisation.

    -        à participer à tous les cadres interprofessionnels de coordination réelle entre grévistes des différents secteurs, y compris nationalement.

    La coordination nationale appelle également à se tourner vers les salariés du privé en organisant des diffusions devant les entreprises et en se rendant aux réunions qui y sont organisées.

    Les réunions d’information et les diffusions auprès des parents doivent aussi être l’occasion de populariser le mouvement.

    Dans certaines villes, les lycéens se mobilisent et publient des appels comme à Lyon et Strasbourg. Soyons à leur côté pour éviter toute forme de répression de leur mobilisation qu’elle soit administrative, policière et/ou judiciaire. La coordination appelle également à se rendre sur les universités afin d’étendre la mobilisation auprès des étudiants, et de soutenir leurs revendications (reports de partiels etc…).

    La coordination nationale dénonce les multiples pressions hiérarchiques et menaces de sanctions qui s’abattent sur le mouvement de grève en cours contre le bac Blanquer et la mise en œuvre des E3C. Elle publie un communiqué spécifique pour exprimer sa solidarité avec les collègues de Clermont-Ferrand menacés pour avoir été les premiers à faire annuler une épreuve du bac Blanquer. Les déclarations mensongères qui viennent d’être publiées par le ministère concernant les prétendues sanctions prises contre les grévistes du bac en juin dernier prouvent la fébrilité du ministère à la veille d’un mouvement massif de grève des épreuves du bac Blanquer.

    La prochaine coordination nationale se réunira le dimanche 26 janvier à Paris. Elle appelle à la présence d’un maximum localement de représentants d’AG pour rendre compte de la mobilisation et des décisions prises, sur la base d’une discussion collective.

    Enfin pour rappel, il est très important de populariser les outils de coordination et de visibilisation des luttes, ainsi que lacaisse nationale de grève de la Chaîne des Bahuts et des Écoles :

    https://www.lepotsolidaire.fr/pot/xo7rsjoh