[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Infos Egypte

    Lien publiée le 24 décembre 2012

    Tweeter Facebook

    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Transmis par un camarade du NPA)

    Hier trois manifestations en Egypte: les procureurs ( qui menacent d'une grève illimitée) contre le retour du procureur général nommé par Morsi, qui avait démissionné mais qui a repris sa démission, et qui en a profité pour poursuivre en justice un animateur télé pour avoir insulté Morsi et s'être moqué du Coran; manif des journalistes contre les attaques contre la liberté de la presse, l'assassinat d'un de leurs collègues; manif et blocages des routes à Port Saïd pour des attributions de logements, démarrage d'une grève dans le principal port d'Egypte contre le licenciement de militants qui ont animé la dernière grève. Interview dans la presse d'un des leaders de la principale usine d'Egypte à Mahalla, qui explique que leur but principal est de continuer la révolution en virant leur directeur comme tous les directeurs d'entreprises qui datent tous du temps de la dictature. A part les Frères Musulmans qui reprennent en partie ça, en tous cas s'appuient sur ce sentiment pour remplacer certaines têtes par des potes à eux, personne parmi les révolutionnaires ne semble intéressé par cette demande populaire. Ils n'ont que les prochaines élections en tête, alors qu'ils savent que ce n'est que truanderie et compagnie. Ce qui se manifeste, dans les milieux démocrates révolutionnaires, c'est une certaine hostilité voire parfois de la haine, contre les pauvres, les travailleurs, les illettrés, les ignorants et autres personnes qui n'y connaissent rien en politique et qui ont voté "oui" ou qui n'ont pas voté.

    Après une tentative d'assassinat du leader du Club des Juges qui boycottaient le référendum, les Frères Musulmans qui parlent de virer un certain nombre de juges (toujours en grève) appellent les libéraux à renouer le dialogue pour revoir ensemble ce qu'ils pourraient corriger dans la constitution et souhaitent organiser vendredi une grande journée de la réconciliation. Faut dire qu'ils sont de plus en plus isolés.

    Mais El Baradei, un des leaders des libéraux vient de donner son interprétation du vote "non", "_c'était aussi un vote pour la sharia et pour la stabilité_" (contre la révolution), les deux thèmes de la campagne des Frères Musulmans. Un rapprochement avec ces derniers ? Ceux qui ont voté "non" - et notamment les révolutionnaires y compris trotskystes - seront heureux d'apprendre qu'ils ont voté pour la sharia et contre la révolution.

    Un grand journal égyptien titre sur la victoire de l'abstention et le succès du "oui" grâce aux fraudes en relevant la liste des tricheries. Ce qui est le plus souligné dans les journaux sur les tricheries, c'est que les régions coptes ( à la campagne) ont voté massivement pour le "oui" alors que tout le monde sait que les coptes sont très majoritairement contre. Histoire aussi d'alimenter la guerre de religion et de centrer les oppositions sur ces questions religieuses et pas sociales. Alors que tout le monde s'inquiète des futures hausses de taxes. Dans le milieu que je connais en Egypte tout le monde, 100%, pense que la victoire du "oui" est très largement du à la fraude. La presse anglaise (The Guardian) explique que Morsi sort de ce fait et de al faible participation encore plus affaibli du référendum. La presse américaine souligne le record d'abstentions et le nombre élevé de fraudes. En France on souligne surtout que le "oui" des Frères Musulmans l'a emporté. Histoire de dire que c'est l'hiver islamiste qui continue pour tous ceux qui auraient pu avoir l'impression qu'il y avait un rejet des islamistes, et histoire de justifier aussi le soutien au pouvoir islamiste (élu par le peuple n'est-ce pas ?)