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114 000 manifestants en France contre les mesures sanitaires selon la police
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Pour rappel, la police comptait 135.000 manifestants le 1er décembre 2018 et 125.000 le 8 décembre 2018.
EN DIRECT - Covid-19: 114 000 manifestants en France contre les mesures sanitaires (bfmtv.com)
Les manifestations contre les nouvelles mesures sanitaires ont rassemblé près de 114 000 personnes, dont 18.000 à Paris, indique le ministère de l'Intérieur.
En régions, 136 actions ont été recensées, mobilisant près de 96 000 personnes.
Quelques exemples de manifestations
Cinq jours après qu’Emmanuel Macron a annoncé l’extension du passe sanitaire à de nombreux lieux en vue de lutter contre la propagation du variant Delta, 136 rassemblements au moins ont été comptabilisés par les autorités.
Manifestation contre le passe sanitaire à Paris, samedi 17 juillet 2021. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
De Paris à Perpignan (Pyrénées-Orientales) en passant par Lyon (Rhône) ou Quimper (Finistère), près de 114 000 personnes ont manifesté selon le ministère de l’intérieur, samedi 17 juillet, contre la vaccination et le passe sanitaire, qui va être requis dans de nombreux lieux à partir du mois d’août.
A Paris, trois rassemblements différents avaient lieu samedi après-midi, au cours desquels le ministère de l’intérieur a comptabilisé au moins 18 000 personnes. Le premier cortège, composé de quelques milliers de personnes, s’est élancé du Palais-Royal (1er arrondissement) avant de traverser la Seine aux cris de « Liberté ! », « Non à la dictature sanitaire ! » ou « Macron démission ! ». En tête du cortège, où fleurissaient les drapeaux français, figuraient l’ancien numéro deux du Front national, Florian Philippot, ainsi que la députée connue pour son opposition aux restrictions sanitaires Martine Wonner (anciennement La République en marche), le chanteur Francis Lalanne, ou encore Jacline Mouraux, égérie des « gilets jaunes ».
« Je suis née au Portugal sous la dictature de Salazar, je ne veux pas qu’on revive ça », a dit Fernanda, 53 ans, soutien de Florian Philippot. « C’est le début de quelque chose d’extrêmement fort dans la résistance », a lancé M. Philippot, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2022, et qui s’efforce d’incarner la structuration des anti-passe sanitaire. Quelques tracts détournant l’étoile jaune avec la mention « passe sanitaire » étaient visibles.
Avant la manifestation, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a tenu une conférence de presse devant le Conseil constitutionnel. Il y a, consécutivement aux annonces d’Emmanuel Macron, dénoncé un « abus de pouvoir sans précédent » et un « coup d’Etat sanitaire ». Avec le passe sanitaire dans la vie quotidienne, c’est selon lui le « début d’un engrenage vers une dictature ».
Dans le même temps, environ 1 500 personnes manifestaient dans les rues du sud de la capitale au sein d’un cortège disparate, lequel était précédé d’un cordon policier et accompagné de banderoles comme « Wanted : République française – Démocratie, disparue le 12 juillet 2021 », « Non au passe sanitaire, stop à la dictature », et de slogans tels que « Liberté » et « Macron dictateur ». « On est là pour les revendications des “gilets jaunes” et les restrictions des libertés. C’est pas une loi liberticide de plus qui nous fait sortir dans la rue. On a toujours été dans la rue », a déclaré le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues.
« Nous ne sommes pas du tout des antivaccins. On veut juste que chacun ait la liberté de se faire vacciner ou pas. Les tests PCR peuvent suffire, alors il faut les laisser gratuits », ont lancé Aurélie et Tiphaine, la trentaine, toutes les deux employées dans un centre commercial en région parisienne. Enfin, quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.
Une mobilisation moindre dans l’ouest de la France
« On a des doutes sur les vaccins contre le Covid. Ce n’est pas que l’on pense que la Terre est plate, mais on ne connaît pas les effets à long terme de ces vaccins bricolés à la va-vite, et que Macron veut nous imposer », résume Rita, une aide-soignante de 39 ans croisée dans le cortège à Montpellier (Hérault), où, selon la préfecture, 5 500 personnes ont manifesté.
Sur le Vieux-Port, à Marseille (Bouches-du-Rhône), ils étaient un peu plus de 4 000, selon la préfecture de police, pointant « les moutons » qui se font vacciner et les « mauvaises informations » données selon eux à la télévision. A Nice (Alpes-Maritimes), environ 1 600 manifestants – « gilets jaunes » et opposants au passe sanitaire, au vaccin obligatoire ou à la vaccination en général – ont défilé pendant plusieurs heures dans le centre-ville.
Dans la moitié Ouest, la mobilisation semblait moindre. A Bordeaux (Gironde), la préfecture, qui avait pris une interdiction de manifester en centre-ville, a dénombré 1 200 personnes, les manifestants bloquant à certains endroits la circulation des tramways et des voitures.
A Toulouse (Haute-Garonne), la préfecture a recensé 2 500 manifestants, dont quelques « gilets jaunes » et autres blouses blanches. « Non au passe nazitaire », « Fausse pandémie, vraie dictature » « Pays de Pasteur, pas de passepeur » ou « Je ne suis pas un QR code », pouvait-on lire sur les pancartes du cortège.
D’autres manifestations ont eu lieu en France ce samedi : près de 400 personnes avaient ainsi défilé dans la matinée à Quimper, 1 700 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et 2 300 à Valence (Drôme). A Strasbourg (Bas-Rhin), la manifestation a rassemblé 2 800 personnes, selon la préfecture. A Nancy (Meurthe-et-Moselle), ils étaient 1 200 au plus fort de la mobilisation. Par ailleurs, à Dijon (Côte-d’Or), la police a fait usage de gaz lacrymogène, et la circulation des tramways a été brièvement interrompue par des manifestants scandant « Liberté ! Liberté ! ».
Neuf personnes ont été interpellées à Lyon en marge d’une manifestation non autorisée contre le passe sanitaire et qui a réuni 900 personnes, selon de la préfecture du Rhône. Le rassemblement, contenu par un important dispositif policier, n’a jamais vraiment pu quitter la place Jean-Macé (7e arrondissement), où certains organisateurs avaient appelé à se rassembler pacifiquement en début d’après-midi. Plusieurs manifestants ont par la suite tenté de s’extraire pour rejoindre la presqu’île de la ville et ses artères commerçantes.
Les autorités ont rapporté que des membres des forces de l’ordre avaient reçu des projectiles, parmi lesquels des bouteilles en verre, et qu’ils avaient répliqué avec des gaz lacrymogènes. Quelques centaines de manifestants (300 selon la préfecture) ont ensuite convergé vers la place Bellecour, où des échauffourées ont eu lieu avec les CRS. La situation est revenue à la normale aux alentours de 18 heures.
Etoiles jaunes et parallèles avec la traque des juifs
A Perpignan, ce sont 1 200 personnes qui ont manifesté, alors que la préfecture des Pyrénées-Orientales multiplie les mesures pour contenir l’explosion des cas de Covid-19 dans le département. « C’est donc ça, la démocratie en France », pouvait-on lire sur une pancarte tenue par une jeune femme. Une autre manifestante tenait un carton sur lequel elle avait écrit : « Non à la vaccination obligatoire. La liberté vaccinale est un droit. Ne touchez pas à nos enfants ». Plusieurs personnes arboraient des étoiles jaunes sur leur tee-shirt et portaient des pancartes faisant un parallèle entre la traque des juifs et celle, selon eux, contre les opposants aux vaccins.
Un manifestant en treillis s’en est pris verbalement à deux journalistes de l’Agence France-Presse. « Pourquoi vous mentez, les journalistes ? Pourquoi vous le dites pas, qu’on est en dictature ? Vous êtes complices ! », a-t-il lancé, avant de menacer de leur « péter la gueule » si elles ne quittaient pas les lieux.
Frontalier de l’Espagne et très touristique, le département des Pyrénées-Orientales enregistre une explosion fulgurante des cas de Covid-19, avec plus de 250 cas pour 100 000 habitants (détenant ainsi le taux d’incidence le plus élevé de métropole). La préfecture a imposé à partir de samedi et jusqu’au 2 août dans tout le département le port du masque dans les espaces publics, sauf sur la plage et les grands espaces naturels, ainsi que l’interdiction de la consommation de boissons alcoolisées sur l’espace public en dehors des restaurants et des bars.