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Manuel Bompard sur les législatives
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les premiers échanges en vue d’un accord aux législatives ont commencé hier avec les communistes et l’Union populaire. Le troisième tour de la présidentielle, fort de la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui a frôlé la qualification au second tour, peut-il conduire à une majorité alternative et créer la surprise d’une cohabitation ? Manuel Bompard, député européen et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, est l’invité de #LaMidinale.
ET À LIRE...
Sur les résultats de la présidentielle
« Notre résultat démontre le résultat d’une campagne réussie. »
« Nous sommes partagés entre une déception légitime parce que l’objectif c’était d’être au second tour et nous avons échoué à très peu et dans le même temps une fierté, une satisfaction parce que nous avons montré qu’il étai possible de gagner l’élection présidentielle. »
« Les gens qui étaient résignés à gauche se sont dit que c’était possible d’y arriver et c’est important pour la suite. »
« Le résultat de l’élection c’est qu’il y a finalement à peu près trois pôles, trois blocs du même niveau. Notre bloc populaire est arrivé en troisième position et l’objectif maintenant c’est de continuer à enraciner ce bloc populaire. »
Sur la social-démocratie
« Ce qui est mort dans l’élection de dimanche dernier, c’est l’idée d’une gauche d’accompagnement des logiques libérales. »
« Le résultat de dimanche dernier est le couronnement d’une vision stratégique qui a été celle de Jean-Luc Mélenchon quand il a quitté le PS. »
Sur les électeurs de Mélenchon
« 80% des gens qui ont voté pour Mélenchon l’ont fait par adhésion. »
« Je ne pense pas qu’il existe des gens qui aient voté pour Mélenchon en se bouchant le nez. »
« L’essentiel de notre résultat vient d’une mobilisation importante des quartiers populaires qui ne votaient plus depuis des années et qui ont trouvé dans la candidature de Mélenchon des raisons d’espérer. »
« On ne dit pas “tout le monde derrière Jean-Luc Mélenchon ou l’Union populaire“, on dit qu’il faut franchir une nouvelle étape d’approfondissement et d’élargissement de l’Union populaire. »
Sur la tentation hégémonique
« Une tentation hégémonique, non. La validation d’une perspective stratégique claire, oui. »
« Nous voulons élargir l’Union populaire à d’autres composantes politiques. Ça n’a rien d’hégémonique de le proposer mais cet élargissement doit se faire sur la base d’un accord stratégique qui ne peut pas être un simple accord entre appareils politiques de manière défensive pour sauver les intérêts des uns et les autres. »
« Le deuxième tour de l’élection présidentielle, même si les deux candidats ne sont pas de même nature, ne va pas régler les grandes questions auxquelles va être confronté le pays et donc les législatives vont être décisives. »
« On n’a pas l’intention d’aborder les législatives de manière défensive pour sauver quelques intérêts. On a l’ambition de l’aborder de manière offensive en constituant une majorité alternative, une majorité politique à l’Assemblée nationale. »
« On ne veut pas un accord d’appareils mais un regroupement politique autour d’un contenu politique partagé. »
Sur les discussions avec le NPA, les écologistes et les communistes
« On ne peut pas à la fois se dire qu’on va aborder les législatives dans une perspective majoritaire et en même temps ne pas tout faire pour élargir l’Union populaire. »
« Si on peut aboutir à un accord, nos partenaires devront expliquer pourquoi ce qui n’a pas été possible à la présidentielle le devient aux législatives. On ne demande pas d’excuses. »
« Le programme “l’Avenir en commun“ est arrivé en tête. Ça doit être la base de discussion ce qui ne veut pas dire que tout est à prendre ou à laisser. »
« Nous proposons un label et un cadre commun sur l’ensemble du territoire. »
Sur la répartition des circonscriptions
« Notre proposition est soumise à la discussion mais elle doit être la base de débat de la discussion [Cf. Les résultats des candidats à la présidentielle]. »
« Si toutes les autres conditions sont acceptées, ça serait dommage de ne pas arriver à un accord pour de simples raisons de répartition entre candidats. Ça n’est pas le point central. Le point central c’est le programme, le cadre et la stratégie. Nous devons nous ancrer dans une perspective de moyen et long terme. »
« Nous ne demandons à aucune des organisations politiques de se dissoudre mais de participer à un cadre intégré et stratégique. »
Sur la construction d’une majorité à l’Assemblée nationale
« Ça sera difficile, nous ne le contestons pas. L’objectif est ambitieux mais c’est possible parce que les conditions du deuxième tour de la présidentielle vont produire à un résultat qui ne va pas satisfaire et ne va pas purger la situation politique du pays. »
« Le président ou la présidente sera le plus mal élu de la Vè République ce qui va produire quelque chose de différent aux législatives. »
Sur le calendrier des discussions
« Nous avons eu un premier échange hier après-midi avec les communistes. L’échange a été constructif. On aura d’autres rendez-vous pour continuer à avancer. »
« Les écologistes sont d’accord pour que l’on se rencontre. »
« Le NPA nous a transmis une réponse positive pour se voir donc on va prendre rendez-vous dans les prochains jours. »
Sur les discussions avec le PS
« Pour l’instant, à ce stade, on ne peut pas considérer que les éléments de clarification politique sont présents au niveau du PS et qui nous permettraient d’ouvrir des discussions avec eux. »
« On ne sait pas qui décide au PS. En fonction des interlocuteurs, la manière avec laquelle ils envisagent la relation avec nous n’est pas du tout la même. »
« Il y a des clarifications politiques et programmatiques qui sont nécessaires au PS. »
« La balle est dans le camp du PS. »
Sur la consultation de l’Action populaire
« Dans la consultation - et on l’avait assumé - le choix du vote Le Pen n’apparaissait pas parce que nous ne mettons pas les deux projets politiques sur le même pied, même si on les combat tous les deux. »
« Marine Le Pen ajoute à un programme de brutalité économique et sociale, un projet politique de stigmatisation raciale et religieuse mais aussi de remise en cause de l’État de droit. »
« Il faut comprendre que chez les électeurs et électrices qui ont porté leur suffrage sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon, il y a beaucoup de colère par rapport au bilan d’Emmanuel Macron et il y a aussi beaucoup d’inquiétude sur les propositions politiques qui sont les siennes. On peut comprendre, même s’ils ne veulent pas que Le Pen arrive au pouvoir, qu’il y ait des gens qui n’ont pas envie d’aller se précipiter dans le vote pour Emmanuel Macron. On respecte l’ensemble des points de vue. »
« Nous avons dit : pas une voix pour Marine Le Pen et je le redis. »
« Marine Le Pen porte un projet politique dangereux pour le pays. »