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Le SNJ-CGT condamne l’accord Google - éditeurs

Lien publiée le 4 février 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Communiqué du SNJ

Le SNJ-CGT dénonce l’accord signé vendredi à l’Elysée entre les éditeurs de presse et Google avec la bénédiction du président de la République.

D’une part, les éditeurs français se sont « couchés » devant les prétentions du moteur de recherche américain : ils exigeaient que Google paie des droits voisins du droit d’auteur et ils n’ont accepté qu’une compensation dérisoire.

L’accord dit commercial, largement insuffisant, a été signé sur le dos des journalistes.

Ceux-ci, les auteurs, sont spoliés de leurs droits légitimes et, pour le SNJ-CGT, une telle disposition est inacceptable.

Ce « partenariat commercial », prétendument dédié à aider les éditeurs à se développer sur Internet, se révélera vite comme illusoire et peu en rapport avec les énormes profits de Google.

D’autre part, la seconde partie de l’accord qui prévoit la création d’un fond pour l’innovation dans le numérique à hauteur de 60 millions d’euros est un piège pour un grand nombre de titres, c’est-à-dire ceux qui ne seront pas retenus par le comité chargé de l’administrer.

On peut s’étonner que le président de la République et la ministre en charge de l’économie numérique aient accepté de parrainer un tel accord, présenté comme historique. Historique, il l’est sans doute pour Google ; s’il l’est pour les éditeurs, c’est parce qu’ils ont été éblouis par l’appât du gain immédiat. En revanche, pour les journalistes, c’est le coup le plus dur porté par les éditeurs à leurs droits patrimoniaux.

Les plus hautes instances de l’Etat viennent de donner de nouveaux gages d’allégeance aux patrons en sacrifiant les droits d’auteur des journalistes et en acceptant les prétentions du géant américain de la communication.

Quant aux éditeurs de presse, ils viennent de démontrer une nouvelle fois leur acharnement à contester les droits d’auteurs des journalistes pour retirer le maximum de profits de l’exploitation des œuvres journalistiques sur tous les supports.

Devant la gravité de la situation, le SNJ-CGT propose une réunion d’urgence de toutes les organisations syndicales de journalistes pour examiner la situation et envisager les ripostes que la situation nécessite.