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CGT: les opposants à la ligne Martinez exigent un appel confédéral à la grève A PARTIR du 7 mars

Lien publiée le 3 mars 2023

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

METTRE LA FRANCE A L’ARRÊT - Unité CGT (unitecgt.fr)

La journée de grève nationale interpro du 7 mars s’annonce d’ores et déjà comme exceptionnelle. La mise à l’arrêt du pays est à portée de main… à condition que cette journée soit le point de départ d’un mouvement de grève généralisé à l’ensemble du pays, même avec des modalités différente selon les secteurs.

Pour faire la jonction avec le 9 mars et prolonger l’arrêt du pays dans le temps, la date du 8 mars, avec le nécessaire focus de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, ne peut donc pas être une journée de happenings sans lendemains mais bien concrétiser l’ancrage de la grève dans tout le pays.

Tout le monde peut et doit faire grève contre la réforme des retraites. Pourquoi ? Parce que tout le monde est concerné. Bien sûr, les disparités entre secteurs entraineront des modalités différentes d’entrée et maintien en grève. Mais, l’essentiel est d’éviter la grève par procuration, et surtout, montrer et démontrer que chacun et chacune peut relever la tête et balayer la résignation.

Cela implique au moins deux nécessités :

1/ un appel clair de la Confédération CGT à engager la grève reconductible pour gagner A PARTIR du 7 mars. Et, une nécessaire, et pour le moment absente, confédéralisation des grèves et luttes en cours ou en préparation.

2/ un plan de bataille qui articule ET grève reconductible « totale » dans certains secteurs structurants et en capacité d’assumer un conflit d’une telle intensité, ET une désorganisation méthodique et organisée de l’appareil productif et logistique du pays, par exemple avec des grèves de 2h, 4h ou plus, frappant au bon endroit et au bon moment pour déstabiliser et disloquer les chaines et flux économiques.

Élever le rapport de force pour paralyser le pays

Depuis le 16 février, date de la dernière journée de grève et mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, deux semaines se sont écoulées, sans journée de grève nationale ou organisation confédérale de meetings contre la réforme des retraites, avec des initiatives, notamment des marches aux flambeaux, selon les Unions locales et/ou Unions départementales.

Plusieurs fédérations CGT ont créé les conditions d’un départ en grève reconductible. C’est notamment le cas des cheminots de la SNCF ou des traminots de la RATP, où la CGT puis l’intersyndicale appelle à la grève reconductible. C’est aussi le cas dans les industries chimiques, notamment la branche pétrole, où à l’appel de la seule fédération CGT, un appel à la grève reconductible promet de paralyser les raffineries et les acheminements de carburants.

Dans l’énergie, l’appel à la grève reconductible s’annonce aussi très suivi tandis que les  travailleurs du verre et céramique, ou encore les portuaires et dockers se préparent à rentrer très fortement en grève reconductible, notamment les 7 et 8 mars.

Un appel à la grève reconductible a également été lancé par la CGT dans le secteur de l’assainissement, du nettoiement, de la collecte des déchets, des centres de tri e des incinérateurs. Dans ce secteur, où les conditions de travail particulièrement difficiles privent les travailleurs en moyenne de 12 à 17 ans d’espérance de vie que les autres emplois, la CGT affirme avec force : « nous avons un pouvoir considérable ! A partir du 6 mars, organisons-nous dans la grève. Les 7,8,9 mars on continue ! »

Engager et généraliser la grève reconductible : 5 fédérations CGT coordonnent leurs efforts

Depuis plusieurs semaines, quatre puis cinq fédérations CGT (Chimie, Cheminots, Energie, Verres et céramiques, ports et docks) ont décidé de s’associer pour amplifier la mobilisation, par la grève reconductible, dans les différents secteurs représentés.

Ces fédérations “en sont convaincues : gagner passera par l’organisation méthodique et combinée entre les secteurs économiques, de grèves reconductibles dans les entreprises.” Ainsi, “à partir du 7 mars, les travailleuses et les travailleurs de nos 5 Fédérations nationales seront dans la lutte reconductible.”

Bien plus, “Cette coordination doit donner confiance et permettre, dans tous les secteurs, public comme privé, d’amplifier le rapport de force. Nous devons changer de ton et au-delà du rythme parlementaire, imposer l’agenda social à partir de ce qui va se passer dans les entreprises et les services !”

Précédemment, les 5 fédérations avaient déjà martelé “Il devient urgent de construire et maintenir une pression permanente vis-à-vis de nos employeurs partout sur les lieux de travail”, avant d’ajouter : “les 5 fédérations nationales CGT recherchent ensemble les conditions de l’élévation et l’élargissement du rapport de forces, notamment par la grève reconductible”.

Car, les 5 fédérations CGT sont formelles sur ce point : “Gagner, c’est largement possible. [La population] soutient la nécessité d’arriver par la grève au blocage de l’économie, donc du pays.”

Il est donc évident qu’il faut, et c’est le sens de la déclaration de ces 5 fédérations CGT, marteler, d’une part que seule la grève reconductible nous permettra de paralyser l’économie, et qu’il faut donc préparer à s’engager A PARTIR du 7 mars dans un puissant processus de grèves reconductibles, dans tous les secteurs, dans toutes les professions, dans tous les territoires.