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    Le pouvoir n’attendra pas 2027 : nous non plus !

    Lien publiée le 12 juillet 2023

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Le pouvoir n’attendra pas 2027 : nous non plus ! Éditorial du 11 juillet 2023 – Arguments pour la lutte sociale (aplutsoc.org)

    Vendredi dernier 7 juillet, la préfecture du Val d’Oise (bien entendu sur ordre de l’exécutif) a interdit la manifestation annuelle à la mémoire d’Adama Traoré, et désormais de Nahel et de tous les autres, au motif de la situation générale par laquelle cette marche constituerait désormais un « trouble à l’ordre public ». Donc, toute expression publique protestant contre les crimes policiers constitue dorénavant un « trouble à l’ordre public ».

    Le Comité Justice pour Adama s’est rabattu sur la manifestation appelée à Paris samedi 8 juillet à 15h place de la République par les très nombreuses organisations signataires du texte « Notre pays est en deuil et en colère ». Provocation de l’exécutif : cette manifestation fut interdite à son tour. Assa Traoré l’a maintenue.

    Il eût été de la responsabilité des organisations ayant lancé l’appel initial de venir en masse pour la protéger et riposter au pouvoir arbitraire. Ce ne fut pas du tout le cas – il est vrai que le texte de leur appel suppliait le gouvernement de bien vouloir « prendre ses responsabilités » …

    Quelques milliers de manifestants ont donc pris leurs responsabilités, nous y étions. Un certain nombre de députés, une dizaine de la FI, une d’EELV, et, au compte-goutte, des représentants de Solidaires et de la CGT (à l’intérieur de laquelle le secteur lié au dirigeant du PCF Fabien Roussel a agi pour que le syndicat n’appelle pas à ces rassemblements alors qu’il est signataire de l’appel commun), étaient présents. Cette faible présence a suffi pour relancer les appels à la haine du pouvoir et du prétendu « arc républicain ».

    Le cortège piégé et encerclé par de lourdes forces de police sur la place de la République, est parvenu à manifester sur environ 2 kilomètres – victoire de la démocratie, que les hommes en armes de l’appareil d’État ont eu ordre de combattre en ciblant directement le frère d’Assa Traoré, Issoufou Traoré, gravement violenté avec quelques autres dont plusieurs journalistes, qui a dû être hospitalisé et a néanmoins été placé en garde à vue !

    Le lendemain, l’exécutif annonçait la mise en route de poursuites contre Assa Traoré et lançait des rumeurs sur la dissolution du Comité Adama.

    Plus que jamais, le devoir de tout partisan du droit et de la démocratie devrait être de faire barrage en défense de la jeunesse, attaquée physiquement par l’exécutif français depuis le tournant pris à Sainte-Soline. Les barbares, c’est vous ! : bas-les-pattes devant les Soulèvements de la terre, bas-les-pattes devant la jeunesse précarisée et révoltée, bas-les-pattes devant le Comité Adama !

    C’est dans cette situation que, lundi 10 juillet, s’est produit un évènement de première importance : la publication par la Ligue des Droits de l’Homme d’un rapport précis et accablant, de 164 pages, sur ce qui s’est réellement passé à Sainte-Soline le 25 mars 2023. Le constat est clair et sans appel : la violence a été ordonnée par l’État aux forces dites de l’ordre qui ont attaqué sans préavis et sans violences préalables des manifestants, les observateurs et les secours vitaux ont été sciemment empêchés d’agir et violentés eux aussi. Le tout n’ayant rien de spontané de la part des forces dites de l’ordre, qui agissaient sur ordres en fonction d’une volonté claire et consciente de provoquer le plus de violence possible.

    Nous accusons : ce qui fut vrai à Sainte-Soline l’a été à Nanterre où, après un crime policier suscité par l’encouragement politique et hiérarchique à frapper sur les jeunes des cités, la « marche blanche » a été provoquée et attaquée en vue de produire une vague de « violences ».

    Ils s’intitulent l’ « arc républicain » et veulent intimider en mettant en demeure tout partisan de la justice et de la démocratie de « condamner la violence » et d’ « appeler au calme », c’est-à-dire de condamner les jeunes et d’appeler à la répression.

    Ils sont les ennemis de la démocratie, ils sont la source consciente de la violence dont ils ont l’initiative. Condamner la violence c’est les condamner, eux, assurer le calme c’est les combattre pour les mettre hors d’état de nuire. Qui ? L’exécutif de la V° République, Macron-Borne-Darmanin et la pyramide préfectorale.

    On entend souvent dire à « gauche » que tout cela « fait le jeu de Marine Le Pen » et qu’il faudra éviter – encore une fois – « le pire » en 2027. Un peu de sérieux, un peu de réalisme, un peu de conscience, svp ! Macron et Darmanin n’attendent pas 2027. Ils se savent faibles et minoritaires mais, comme ils savent que les directions politiques à gauche et celles des syndicats cherchent toujours à éviter que les forces majoritaires se concentrent contre eux ici et maintenant, ils veulent frapper. Ils le veulent d’autant plus qu’ils n’ont pas de base de masse au-delà des corps armés spéciaux de l’appareil d’État.

    Ils veulent transformer cette V° République inachevée en une véritable autocratie achevée, avec sa Société du 10 Décembre pour terroriser les opposants. Ils veulent la violence, ils veulent taper, ils veulent du sang. Dissolution, union nationale de l’ « arc républicain » et intégration de Marine Le Pen à cet « arc » voire au gouvernement, tout cela est parfaitement possible de leur part. Pas en 2027 : en 2023-2024.

    Ils n’attendront pas 2027, eux. La majorité en deuil et en colère ne doit pas attendre non plus !

    Attendre 2027 ? C’est aider à la dictature avant 2027. Or, nous sommes la majorité et nous avons entièrement la force de les battre et d’instaurer la démocratie.

    C’est pourquoi, nous soutenons pleinement les initiatives qui, reprenant une tradition du mouvement ouvrier stoppée en 1953 par la répression sanglante (7 morts et 50 blessés graves) de la manifestation du PPA-MTLD et de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens à Paris, le 14 juillet 1953, appellent à manifester pour la liberté, pour la démocratie, le 14 juillet !

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