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Egypte : policiers en grève

Lien publiée le 11 mars 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Parisien) La tension s'accroît encore un peu en Égypte. «Nous suspendons notre travail sine die, car nous refusons d’assumer la responsabilité des erreurs du gouvernement qui veut nous impliquer dans le conflit politique.» Un colonel de police de Port-Saïd résume ainsi la contestation sans précédent qui secoue les forces de l’ordre égyptiennes.

Depuis jeudi, des milliers de policiers sont en grève à travers le pays et n’obéissent plus aux ordres.

Le mouvement s’est même étendu aux forces anti-émeutes, qui ont notamment refusé de se rendre à Port-Saïd, où les heurts entre policiers et manifestants ont provoqué la mort d’une cinquantaine de personnes depuis fin janvier. Il a fallu faire appel à l'armée pour assurer la sécurité dans la ville. Selon les organisations locales de défense des droits de l’homme, plus de 70 manifestants ont péri dans le pays depuis novembre 2012.

Une réelle menace pour le pouvoir

Accusés d'usage excessif de la force par l'opposition et les jeunes manifestants hostiles au président islamiste Mohamed Morsi et aux Frères musulmans, les policiers se défendent en assurant qu’ils ne font que respecter les consignes. En réalité, voilà des décennies que la police égyptienne est mal vue par une partie de la population, car considérée comme un instrument de répression. Et la chute d'Hosni Moubarak début 2011 n'y a rien changé.

Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur Mohammed Ibrahim, a minimisé le mouvement et réfuté les informations faisant état de brutalité de la part des forces de l’ordre. «La police est attaquée toute la journée dans les médias. Pourquoi ces rumeurs ? Pourquoi les attaques ?» a-t-il dénoncé.

C'est qu'aux yeux de certains commentateurs, cette grève constitue une réelle menace pour le pouvoir, à un moment où le président Morsi est fortement contesté. «Le ministère de l'Intérieur est sur le point de s'effondrer, a même écrit un un éditorialiste islamiste modéré, Abdel Rahmane Youssef, dans al-Chorouq. Et je ne vois d'autre solution qu'une élection présidentielle anticipée.»