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Chez Stellantis, même les congés payés sont attaqués
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
PSA est maintenant allié avec Fiat, dans la multinationale Stellantis, mais cela ne suffit à son patron, Tavares. L’obsessionnel du profit, selon ses propres dires, vient de déclarer qu’il était ouvert à une nouvelle méga fusion avec Renault, Ford ou General Motors. Décidément, rien ne les arrête !
Les ventes de voitures n’ont pas retrouvé en Europe leur niveau d’avant la pandémie, et il est probable qu’elles ne l’atteindront plus jamais, d’où cette course permanente aux restructurations et aux mégafusions.
L’obsession du profit
Le passage à la voiture électrique s’avère de plus en plus difficile pour les firmes soumises en Europe à une concurrence de plus en plus vive tant en haut de gamme avec Tesla, dont le modèle Y (au prix moyen de 50 000 euros !) a été en 2023 la voiture la plus vendue dans le monde toutes énergies confondues, qu'avec les marques chinoises qui proposent en Europe des voitures moins chères mais tout aussi équipées que leurs concurrentes directes européennes. Face à cette situation, Stellantis a commencé par réduire les capacités de production, fermeture de l’usine Fiat de Turin du 12 février au 3 mars, suppressions de 200 emplois d’intérimaires dans l’usine de Rennes et de 600 dans celle de Mulhouse.
Des rêves planétaires, mais Tavares n’oublie pas le détail du moindre euro à gratter dans toutes les usines : c’est là un signe clinique de l’obsession. Trois semaines de congé en été, sur les 5 au total qu’impose la loi, c’est un minimum pour vraiment se reposer et profiter de l’habituel beau temps de cette saison. Mais c’est trop pour la direction de PSA. Elle a annoncé, établissement par établissement, son intention d’imposer deux semaines de congé en été, la troisième étant à prendre en mai pour se cumuler avec les ponts de ce mois-là.
Des ripostes gagnantes
Dans toutes les usines PSA en France, cela n’est pas passé parmi les salariéEs, entraînant débrayages et mouvements de résistance.
Dès le 15 janvier 2024, une centaine de salariéEs de l’usine de Poissy s’étaient mis en grève pour se faire entendre. Puis ce furent successivement les usines de Sochaux, Rennes et Hourdin et Mulhouse qui connurent des mobilisations, débrayages et défilés dans les ateliers à plusieurs centaines. Les syndicats CGT et le syndicat SUD à Poissy ont été à l’initiative, réussissant parfois à entraîner d’autres syndicats, y compris la CFDT qui avait pourtant validé avec la direction centrale de PSA ce saucissonnage des congés.
Fait notable, ces mouvements ont réussi à gagner en faisant revenir les directions d’usine sur leurs décisions : il est à nouveau possible de prendre trois semaines de congés en été. En ce début d’année 2024, c’est incontestablement un changement de climat. Des petites victoires comme celles-ci ne peuvent qu’encourager à aller plus loin, tous ensemble.
Sans la résistance active des salariés, ici et partout où Stellantis est implanté, les plans mégalomaniaques de Tavares pour toujours plus de mégaprofits continueront de plus belle à s’appliquer.
Blog NPA autocritique