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Les monarchistes tentent de renverser la République au Népal
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Leur roi a peine rentré d'exil, les monarchistes tentent de renverser la République au Népal
Le 9 mars, Gyanendra Shah, ancien roi du Népal, est rentré d'exil. Ses partisans ont tenté de faire de cet évènement le point de départ du rétablissement de la monarchie et de son idéologie réactionnaire.
Le Népal se trouve à la croisée des chemins. Face à la désillusion et l'instabilité politique, le Népal aura à choisir entre un rétablissement de la monarchie absolue ou la relance de la révolution socialiste.
Les Partis communistes, trop nombreux et trop divisés pour des questions de personnes, auront une grande responsabilité dans cet avenir.
Article et traduction Nico Maury

Gyanendra Shah, ancien roi du Népal, est rentré d'exil le 9 mars. Pour l'accompagner, une manifestation était organisée avec des drapeaux népalais et des banderoles appelant à l'abolition de la démocratie et au rétablissement de la monarchie absolue.
Les dirigeants de la manifestation de soutien à Gyanendra Shah ont appelé à prendre d'assaut l'ancien palais royal (le palais de Naryanitti, qui est depuis 20 ans le musée d'histoire du Royaume du Népal). Heureusement, les policiers de Katmandou ont bloqué les putschistes.
Les partis qui soutiennent le rétablissement de la monarchie au Népal prônent le retour du Hindu Rashtra (régime hindou), de la discrimination religieuse et de la discrimination de caste (un système de classes sociales issu de la religion hindoue qui a été renforcé et perpétué par les Britanniques pendant leur règne).
Cette action a pris de court les Partis communistes et le gouvernement de KP Sharma Oli. Le Premier ministre KP Sharma Oli a fermement condamné la tentative de déstabilisation des monarchistes. Il a déclaré, devant de la Fédération nationale de la jeunesse du Népal, "que personne n’a le pouvoir de priver le peuple népalais des droits acquis grâce aux luttes". Le dirigeant du CPN-UML a appelé à la création d'une équipe permanente de volontaires non armés pour contrer toutes les "force régressive qui voudraient nous affronter de front ou tenteraient d'entraver les efforts de développement, nous devons résister fermement".
Le regain de popularité du monarchisme au Népal découle de la déception face au fonctionnement de la république et l'instabilité politique liées aux querelles entre les dirigeants politiques. Gyanendra Shah exploite cette déception et ce n'est pas la première fois que les monarchistes utilisent la lenteur des réformes, la désinformation, pour imposer l'absolutisme au Népal.
Le Parti Communiste du Népal (Centre maoïste) a également compris le danger de la situation et a décidé de se redresser et de revenir à la ligne de gauche cohérente de la politique népalaise. Les maoïstes ont lancé une campagne majeure en collaboration avec d’autres partis communistes et socialistes pour poursuivre la révolution socialiste comme solution à la déception et au désespoir.
L'ancien premier ministre, Prachanda, est allé sur le terrain, dans les villages et les communautés, rencontrer les organisations communautaires et syndicales, pour inculquer la pensée socialiste et promouvoir les révolutions et une solution politique de gauche comme réponse au désespoir.
Le Népal est à nouveau à un carrefour. Face à la déception politique, l'avenir est entre les mains des larges forces démocratiques du Népal – allant des libéraux de Katmandou aux nombreux partis communistes qui bénéficient encore de la confiance de la majorité des citoyens népalais.
L'avenir au Népal se décidera entre un rétablissement de la monarchie absolue ou la relance de la révolution socialiste. Les Partis communistes, trop nombreux et trop divisés pour des questions de personnes, auront une grande responsabilité dans cet avenir.




