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Libé, Fabius, Mediapart, opération noyade
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Superbe opération, qui piège tout le monde. Fabius est piégé: il a annoncé porter plainte. Mais sa plainte contre Libé n'aboutira à rien, toutes les précautions de langage étant prises par le journal pour expliquer que sa Une et plusieurs pages sont consacrées à une "rumeur". Mediapart est piégé. Une enquête comme celle qui a conduit à la démission de Cahuzac, c'est trois mois de travail préalable, avant de publier quoi que ce soit, nous rappelait Fabrice Arfi sur le plateau vendredi. L'enquête Fabius, si enquête il y a, en est peut-être à son début. Peut-être le site ne pourra-t-il rien publier avant de longues semaines.
Mais pour bien des internautes et des auditeurs distraits, le mal est fait et, pour Fabius, la cause est entendue. Car la chambre d'écho audiovisuelle est piégée elle aussi. Qu'elle reprenne la rumeur, et elle contribue à la propager. Qu'elle s'abstienne, et elle sera soupçonnée d'étouffer.
L'épisode en dit long sur la place conquise par Mediapart en quelques jours. Mediapart n'a même plus besoin de publier. Que coure la rumeur qu'il enquête, suffit à faire trembler la République. L'article dit aussi qu'en quelques jours, le sceptre de la presse de référence a changé de mains. Quand apparut la presse en ligne, c'étaient les blogs, les sites, qui spéculaient sur les enquêtes en cours, ou les enquêtes entravées, dans la presse traditionnelle (souvenons-nous du scoop inaugural de Rue89, annonçant que le JDD avait censuré un article sur Cécilia Sarkozy). Voici maintenant un journal "traditionnel", doté de sources politiques, consacrant sa Une aux rumeurs d'enquête au sein d'un site de presse. Une victoire ? Oui, mais amère, et grosse de défis inattendus. Pour l'information libre, rien n'est jamais gagné, et la défaite peut être toute proche de la victoire. Il y a plusieurs moyens de museler la presse indépendante. On peut l'étouffer, ou la faire fermer: il est aujourd'hui trop tard, et la révolution Internet est sans retour. On peut aussi tenter de noyer ses enquêtes véritables dans un bain moussant de délires, de rumeurs et de démentis. Personne ne peut en prévoir les suites, mais faute de mieux...




