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Au Portugal, un best-seller prône le retour à l'escudo

Lien publiée le 29 mai 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) Il ne s'agit pas des mémoires d'un comédien célèbre ni d'un thriller au suspense haletant. Le dernier ouvrage à la mode au Portugal est un simple traité économique. Austère et sans fioritures, l'essai, rédigé par l'économiste Joao Ferreira do Amaral, entend démontrer par a + b et en 128 pages (éd. Lua de Papel, 12,60 euros) que le pays n'a d'autre issue que de quitter au plus vite la zone euro.

Déjà à sa quatrième réimpression depuis sa parution début avril, Porque devemos sair do Euro ( Pourquoi devons nous quitter l'euro) fait grand bruit. Le livre se maintient dans le top 10 des meilleures ventes du pays.

Au point, certaines semaines, de faire jeu égal avec le best-seller érotique Cinquante nuances de gris de E.L. James (2012, éd. JC Lattés), comme le faisait remarquer le Wall Street Journal, l'un des premiers journaux étrangers à s'être fait l'écho de ce phénomène de librairie. Pour l'auteur, rien de si étonnant à ce succès : "Les gens voient bien que les politiques d'austérité qui sont appliquées ne fonctionnent pas en l'état, explique-t-il au Monde. Ils veulent réfléchir à toutes les alternatives."

De fait, les Portugais ont du mal à voir les bénéfices du remède de cheval que le gouvernement leur inflige depuis de longs mois pour revenir à l'équilibre budgétaire.

"MONNAIE TROP FORTE"

La croissance ? Négative en 2013, pour la troisième année de suite. Le chômage ? Dramatiquement élevé, avec 17,5 % de demandeurs d'emploi. Le déficit ? Plus lent que prévu à se résorber.

Reste à savoir si le retour à l'escudo serait vraiment la panacée. Eurosceptique de toujours, M. Ferreira do Amaral affirme qu'il ne cède en rien à la nostalgie envers un symbole du passé. Simplement, "il n'y a pas d'autres façons de retrouver de la compétitivité", estime-t-il. Il précise : "Je ne suis pas contre l'euro en tant que tel, mais cette monnaie est trop forte pour l'industrie portugaise."

Pour l'heure, l'establishment politique refuse tout net l'hypothèse d'un "Pexit" (une sortie du Portugal de l'union monétaire). Mais M. Ferreira do Amaral joue de plus en plus fréquemment l'invité vedette dans les débats d'experts et sur les plateaux télévisés. Il le sent, il l'assure : "Un tabou est tombé."

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