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«Convention Europe» du PS : polémique sur les résultats du scrutin
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce jeudi soir au siège rue de Solférino, tout le monde s'est quitté sur deux tiers des bulletins dépouillés. En projection sur le résultat total, 55 000 votants auraient adopté le texte à 90%. Et quant au vote sur les amendements, ceux présentés par les ailes gauches (les motions de Benoît Hamon et d'Emmanuel Maurel) obtenaient une majorité de suffrages. « On a quitté Solfé vers 2h, le sourire aux lèvres », dit Maurel. Vendredi matin, le courant Un monde d'avance (celui de Hamon) envoie une capture d'écran des résultats de la nuit aux journalistes.
Problème, le PS envoie dans la foulée un communiqué annonçant des résultats tout autre. « La cohérence et l’équilibre d’ensemble du texte ont été préservés, est-il écrit, dans la mesure où au maximum un peu plus d’un quart des votants a souhaité le compléter par l’un ou l’autre amendement ». Dans le détail, les amendements de l'aile gauche sont ramenés à 25-30%, environ 16 000 voix des 55 000 votants.
« Ils ont pris en compte les absentions, les nuls et ceux qui ont voté contre le texte, s'étrangle Guillaume Balas, responsable du courant Un monde d'avance. En comptant comme ça, François Hollande ne serait pas élu ! ».
A la direction du PS, on a une autre lecture du scrutin interne de jeudi. « L'enseignement principal, c'est que l'aile gauche s'effrite. Des 24 000 voix pour la motion de Benoît Hamon au congrès de Reims en 2007, il n'en reste plus que 16 000 pour ce texte, alors que l'aile gauche en faisait un test, analyse un conseiller de Harlem Désir. Et comme la mobilisation (35%) a été plus forte que les conventions sous Aubry, cela montre que les militants oscillent entre résignation et légitimisme. Comme s'ils disaient : “Arrêtons ! Le gouvernement fait son possible. ” » Selon ce dirigeant, « Il y a un débat politique sur “C'est quoi un amendement adopté ?” 40 000 militants n'ont pas voté les amendements. On peut débattre des scores, mais aussi de la réalité globale de ce texte ». Côté aile gauche, on est ulcéré. « C'est un scandale ! », soupire Emmanuel Maurel. « Il n'y a rien de pire que l'autoritarisme sans l'autorité », grince Guillaume Balas.
Sur le fond, la reconnaissance de ces amendements comme majoritaires permettraient de faire s'engager le PS sur la révision du Pacte de Stabilité, la hausse du budget européen, la reprise en main politique de la BCE, ou le refus du traité de libre-échange transatlantique. « Les militants sont demandeurs d'un rapport de forces sur l'Europe, estime Stéphane Delpeyrat, membre du courant Un monde d'avance. Ce n'est pas un vote anti-Hollande mais sur l'Europe, il y a un rejet fort. Si on ne mène pas ce combat, le PS sera balayé aux élections européennes: les militants socialistes ne veulent pas finir derrière le FN. » Laurence Rossignol, l'une des porte-parole du parti, nuance : « Ces conventions sont des paquebots, qui mettent quatre mois à commencer à bouger, quand l'actualité n'est plus du tout sur ce sujet. La majorité des gens ne lisent pas les textes, ils reçoivent des consignes de leur sensibilité et c'est tout. Et puis franchement, l'avenir de l'Europe va-t-elle bouger seulement d'un iota avec une convention du PS ? » Elle constate aussi que la forte mobilisation « montrent la fidélité des militants, qui ont voulu montrer qu'ils sont attachés à la maison. »
On se demande parfois comment ils font. Actuellement, c'est le flou absolu. « On n'a pas les résultats détaillés, on jongle avec des scores partiels et des projections, on essaie d'organiser une réunion, et puis non, et puis peut-être… », ne manque pas de s'étonner un responsable de l'aile gauche. « C'est sûr qu'avec une règle préalable, ça aurait été mieux. Mais ça aurait été trop simple », rit jaune un proche de Harlem Désir.
Les dirigeants socialistes ont prévu de se retrouver au bureau national de mardi prochain, puis lors d'une commission de résolution le lendemain, afin de trouver un terrain d'entente théorique sur l'avenir de l'Europe. En théorie.




