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    Michelin s'apprête à supprimer 700 emplois

    Lien publiée le 8 juin 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) C'est un nouveau coup de tonnerre dans le paysage social français. Le géant du pneu Michelin pourrait annoncer, mercredi 12 juin, la suppression de 700 postes sur les 927 que compte son usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), où sont fabriqués des pneumatiques pour poids lourds. Interrogée par Le Monde, la direction de Michelin indique ne faire "aucun commentaire à ce stade".

    Cette annonce, si elle devait être confirmée, ne serait pas une réelle surprise. Depuis plusieurs semaines, des rumeurs parcouraient l'usine sur un possible plan social avant l'été.

    Confrontée à une baisse de ses ventes sur le marché des camions, la marque française au Bibendum avait, à plusieurs reprises ces dernières semaines, indiqué que des "restructurations" seraient nécessaires si la conjoncture continuait de se dégrader.

    Le segment poids lourds est celui qui souffre le plus, en raison du ralentissement de l'activité des transporteurs routiers. Depuis le début de 2013, la croissance des ventes en première monte (sur les véhicules neufs) est nulle en Europe et a baissé de 13 % en Amérique du Nord. Pour le remplacement, elles ont augmenté, entre janvier et avril, de 8 % en Europe et diminué de 1 % en Amérique du Nord.

    "TOUTES LES OPTIONS POSSIBLES" EXAMINÉES

    Ce dérapage intervient après une année 2012 déjà très difficile : le marché européen des pneus de poids lourds avait chuté de 4 % en première monte et de 14 % en remplacement. "Si les volumes demeurent aux niveaux actuels, cela impliquerait bien sûr certaines restructurations en Europe", avait déclaré, fin avril, Marc Henry, le directeur financier de Michelin, avant d'ajouter : "C'est à l'examen, mais rien n'est encore décidé."

    Selon les syndicats, les deux sites les plus menacés étaient ceux de Joué-les-Tours et de La-Roche-sur-Yon (Vendée), qui fabrique également des pneus de camion et emploie environ 600 personnes.

    Lors de l'assemblée générale du groupe, qui s'est tenue à Clermont-Ferrand, le 17 mai, le fabricant de pneumatiques avait répété qu'il examinait "toutes les options possibles" pour améliorer la compétitivité de ses sites français, où il emploie encore 23 800 personnes.

    Néanmoins, Jean-Dominique Senard, président de la gérance de Michelin, qui a remplacé Michel Rollier à la tête du groupe familial en mai 2012, avait assuré qu'il excluait toute fermeture d'usine ou plan de réduction de postes.

    "LIMITER LA CASSE"

    "Le sujet ne se pose pas", avait-t-il déclaré, ajoutant que "l'erreur serait de quitter aujourd'hui nos territoires traditionnels". Une déclaration que les syndicats du groupe ne manqueront sans doute pas de lui rappeler.

    Un premier plan social avait touché l'usine de Joué-les-Tours en 2009 : 340 postes avaient été supprimés. A l'époque, la direction de Michelin estimait possible de relancer le site et visait une production de 1 million de pneus par an. Elle ne serait, aujourd'hui, que de 600 000 gommes, et l'usine ne tournerait plus qu'à 60 % de ses capacités, estiment les syndicats.

    Selon un proche du groupe, l'hémorragie sociale pourrait être limitée : près de 60 % des employés du site tourangeau ont plus de 50 ans et un quart plus de 56 ans. "Avec des mesures de retraite anticipée, de formation et de reclassement interne, Michelin devrait pouvoir limiter la casse", assure-t-il.

    Selon LesEchos.fr, environ 200 postes sur les 700 supprimés pourraient ainsi être concernés par "des mesures de départ à la retraite anticipée", tandis que 500 salariés pourraient se voir proposer "des solutions de reclassement sur d'autres sites".

    Le site Internet du quotidien économique assure aussi qu'un plan d'investissement de 500 millions d'euros en recherche et développement devrait être annoncé par Michelin, "dont bénéficiera le site de La-Roche-sur-Yon, afin de conserver la compétitivité de son activité".

    Contacté, le ministère du redressement productif se refusait pour le moment à tout commentaire.