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Retraites : ce que propose le Medef

Lien publiée le 25 juillet 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos) EXCLUSIF - Le Medef a transmis au gouvernement 24 propositions pour la réforme des retraites. Le patronat demande une durée de cotisation de 44 ans dès 2020 et veut mettre fortement à contribution les retraités.

Gel partiel des pensions, hausse de la CSG, rabot sur les niches : les retraités sont dans le viseur du patronat pour redresser les comptes du régime de retraites.

Durée de cotisation : 44 annuités dès 2020

Le Medef aurait aimé que le gouvernement joue en même temps sur deux leviers : l’âge légal, celui avant lequel il est impossible de prendre sa retraite, et la durée de cotisation nécessaire pour toucher une pension à taux plein. François Hollande ayant exclu le relèvement de l’âge, l’organisation patronale propose d’augmenter la durée de cotisation à un rythme beaucoup plus rapide que ce qui est prévu actuellement, et cela dès 2016. Au lieu d’atteindre 41 ans et demi en 2020, on passerait à 44 annuités.

Les retraités mis à contribution

Pour résorber le déficit à court terme, le Medef veut mettre fortement à contribution les retraités. Il estime qu’on pourrait limiter la revalorisation des pensions pendant trois ans (elles progresseraient moins que l’inflation), et qu’il faudrait aligner le taux de CSG réduit, dont bénéficient les retraités (6,6 %) sur celui des actifs (7,5 %). Il demande la remise en question, au moins partielle, de l’abattement de 10 %, dont jouissent les retraités pour leur déclaration de revenus. Et la fiscalisation des majorations de pensions attribuées aux retraités qui ont eu au moins trois enfants.

Un plafond pour les cotisations

Pour les dix prochaines années, le Medef voudrait qu’on fixe un plafond de cotisations sociales à ne pas dépasser ainsi qu’un taux de remplacement minimum (rapport entre le montant du dernier salaire et celui de la pension).

Refondre les droits familiaux

Pour le Medef, il faut réformer profondément les droits familiaux de retraite. En commençant par « réaménager » l’assurance-vieillesse des parents au foyer pour « ne pas inciter à de trop longues interruptions d’activité et en la ciblant sur les parents d’enfants de moins de trois ans ». Il suggère aussi de transformer progressivement les majorations de durée d’assurance (deux annuités par enfant aujourd’hui) en majoration de retraite (en pourcentage de la pension). Il demande que les pensions de réversion, pour les veufs et veuves, soient calculées au prorata de la durée du mariage.

Un régime de base unique

Le patronat préconise le passage à un système de retraite par points pour l’ensemble des régimes en 2020, qui « permettrait de rendre plus explicite le lien entre cotisations versées et droits constitués ». Il demande l’instauration d’un régime de base unique pour tous (salariés du privé, fonctionnaires, indépendants), complété par des régimes complémentaires. A défaut d’aller aussi loin, le Medef estime qu’il faut faire converger progressivement les règles des régimes (calcul des pensions des fonctionnaires, régimes spéciaux, etc.).

Développer la retraite par capitalisation

Quelles que soient les mesures prises, le Medef juge indispensable de développer aussi l’épargne-retraite. Il s’agit en particulier d’assurer un taux de remplacement satisfaisant pour les cadres. L’organisation réclame des mesures pour favoriser le développement des plans d’épargne-retraite dans les entreprises (PERP...).