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Des berbères saccagent le Parlement libyen

Lien publiée le 15 août 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(France 24) Des militants de la minorité amazighe libyenne ont envahi mardi une salle du Parlement à Tripoli qu'ils ont mise à sac. Une manière de protester contre leur "exclusion" du projet de rédaction de la nouvelle Constitution.

Matériel saccagé, documents officiels jetés… Le Parlement libyen a été mis à sac, mardi 13 août, par des manifestants amazighs, un groupe berbère qui manifestait plus tôt dans la journée devant le bâtiment à Tripoli. Une action coup de poing entreprise par ces militants qui réclament davantage de considération envers la minorité berbère, forte d’environ 10 % de la population libyenne. Ces derniers estiment en effet être tenus à l’écart de l’élaboration de la Constitution du pays.

"Des Amazighs ont saccagé les meubles et jeté des documents au moment où le président et d'autres membres du Congrès général national (CGN) rencontraient leurs délégués", a déclaré la députée Souad Ganor à l’AFP, affirmant qu'ils avaient aussi "menacé de faire usage d'armes contre certains députés".

"Exclusion"

Interrogé par l’Associated Press, Fathy Yousef, un organisateur de la manifestation, justifie cette intrusion : "Nous refusons la décision du Congrès, qui veut écarter les Amazighs, en ne nous accordant que deux sièges sur 60 à l'Assemblée constituante. Et ces deux sièges sont purement symboliques."

"La société libyenne comprend des Arabes, des Berbères et des Tobou, la Constitution doit donc intégrer toutes ces entités," poursuit Najmi Maylowd, un autre manifestant, parlant d'"exclusion".

Début juillet, les députés amazighs, se disant marginalisés, ont annoncé leur retrait du CGN, la plus haute autorité politique et législative du pays, avant de décider de coordonner leurs actions avec les autres minorités comme les Toubou et les Touareg. Le 17 juillet, ces trois minorités ont affiché leur intention de boycotter l'élection de la commission constituante. Elles ont également menacé d'observer un mouvement de désobéissance civile pour faire pression sur le CGN. Menace mise à exécution le 25 juillet, jour où les Amazighs de Nalout (ouest) ont fermé l'oléoduc qui alimente le complexe gazier de Millitah et fournit l'Italie.