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Une brigade « jihadiste » d’Ankara contre les Kurdes

Syrie

Lien publiée le 12 septembre 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.actukurde.fr/actualites/559/une-brigade-jihadiste-dankara-contre-les-kurdes.html

Selon l’Intelligence Online, une publication professionnelle consacrée aux services de renseignement d'État, Ankara a créé une brigade djihadiste kurde pour combattre le PYD, principal parti kurde syrien.

« Pour combattre les troupes du mouvement kurde syrien PYD, qui tient une partie de la frontière entre la Syrie et la Turquie, Ankara a encouragé la formation d'une brigade djihadiste composée presque exclusivement de Kurdes et appelée Katibat al-Taliban (KaT). Les combattants de ce mouvement, pour l'essentiel de jeunes kurdes désargentés, reçoivent près de 1 000 $ quand ils s'engagent. Ils sont ensuite envoyés combattre le PYD sur la frontière turco-syrienne aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL) et des djihadistes de Jabhat al-Nosra. Plusieurs d'entre eux ont été tués fin juillet lors d'un assaut dans la ville de Tell Halaf.

Certains combattants de KaT sont d'ex-membres du mouvement séparatiste kurde PKK convertis à l'islam dans les prisons kurdes. D'autres viennent d'écoles religieuses établies au Kurdistan par les fidèles de l’imam Fethullah Gülen. Un autre mouvement kurde, le PDKS, proche du leader kurde irakien Massoud Barzani, combat les troupes du PYD aux confins des frontières turque, syrienne et irakienne. »

SOUTIEN MASSIF DE LA TURQUIE AUX JIHADISTES

La Turquie soutient ouvertement les groupes djihadistes et de nombreuses brigades de l’armée syrienne libre (ASL) qui combattent les Kurdes au Kurdistan syrien, notamment depuis mi-juillet. Les frontières de la Turquie restent ouvertes pour les jihadistes d’Al-Qaida qui reçoivent dupuis ces frontières l’aide militaire, diplomatique et financier.  

Ces derniers jours, des nouvelles révélations et témoignages ont été publiés dans les medias kurdes et turcs sur le soutien du gouvernement AKP aux « jihadistes » qui se cachent derrière la couverture de l’Islam pour commettre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.  

La Commission d'enquête mandatée par l'ONU sur les crimes contre les droits de l'Homme en Syrie a également accusé mercredi 11 septembre la « rébellion » de crimes de guerre, notamment des meurtres, des exécutions sans procédure régulière, des actes de torture, des prises d'otages et des attaques contre des objets protégés.

DEUX PORTES SECRETES POUR LE PASSAGE DES JIHADISTES

Selon l’agence de presse kurde Firat, la Direction générale des entreprises agricoles (TIGEM) à Ceylanpinar, sur la frontière avec la Syrie, est utilisée comme le siège central des groupes armés affiliés d'Al-Qaïda qui attaquent les Kurdes syriens. Deux nouvelles portes pour le passage des groupes armés ont été ouvertes secrètement dans cette zone appartenant à la TIGEM.  L'une des portes s’ouvre sur un pont sur la rivière Habur, à trois kilomètres de poste frontière, en face de Tall Halaf, dans la région kurde de Sêrékaniyé (Rass al-Aïn), tandis que l'autre traverse une ferme, toujours au sein de la TIGEM, entre les villes de Ceylanpınar et Akçakale.

Le soutien de la Turquie est même visible à l'œil nu, car ces « extrémistes étrangers » utilisent les frontières turques sans être inquiétés, transportent leurs blessés dans des ambulances turques vers des hôpitaux d’Urfa, amènent de nouveaux combattants étrangers qui sont d’abord hébergés dans des hôtels d’Istanbul avant de prendre la route vers la Syrie avec l’aide de plusieurs associations islamiques proches du gouvernement Recep Tayyip Erdogan. Plusieurs membres d’al-Nosra ont récemment avoué dans les medias kurdes le soutien de la Turquie pour combattre les Kurdes.

Malgré ce soutien massive des pays étrangers,  le front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), deux groupes affiliés à Al-Qaïda, ainsi que plus de dix brigades de l’ASL ont subi de lourdes défaites face aux combattants kurdes au Kurdistan syrien et à Alep. Plus de 1 000 membres de ces groupes armés ont été tués depuis mi-juillet, des dizaines d’autres ont été capturés,  et de nombreux véhicules militaires transportant des canons antiaériens et des chars et ainsi qu’une grande quantité d’armes ont été saisies par des combattants kurdes.