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La CEDH se penche sur les prisons secrètes de la CIA en Pologne

Lien publiée le 3 décembre 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) La Cour européenne des droits de l'homme commence à examiner mardi matin le dossier de deux détenus de Guantanamo qui reprochent à la Pologne son implication dans le scandale des prisons secrètes de la CIA, où ils affirment avoir été torturés.

Les avocats de Abu Zubaydah, un Palestinien de 42 ans, et d'Abd al-Rahim al-Nashiri, un Saoudien de 48 ans, entendaient plaider devant les juges de Strasbourg que Varsovie, "en toute connaissance de cause et de manière délibérée", a autorisé la CIA à les détenir au secret pendant plusieurs mois en 2002-2003, en Pologne, où ils ont été torturés, notamment par la technique de la "simulation de noyade".

Ils affirment également que les autorités polonaises ont fermé les yeux lorsque les agents américains les ont transférés en 2003 à Guantanamo, où ils se trouvent toujours aujourd'hui, sans jamais avoir été jugés.

Les deux requérants soutiennent que, du fait de cette passivité des autorités polonaises, ils ont été victimes de traitements inhumains ou dégradants, qu'ils ont été illégalement privés de liberté, et que la Pologne n'a pas mené d'enquête sur ces faits comme elle aurait dû le faire.

La CEDH ne rendra sa décision sur cette affaire que dans plusieurs mois.

Un autre pays concerné par ce problème, la Macédoine, a été sanctionné par la CEDH en décembre 2012: les juges européens ont condamné Skopje pour sa responsabilité dans le calvaire de Khaled el-Masri. Cet Allemand d'origine libanaise avait été arrêté en Macédoine fin 2003 puis remis à des agents américains qui l'avaient battu, torturé, drogué puis détenu cinq mois au secret en Afghanistan, parce qu'ils le soupçonnaient à tort de liens avec Al-Qaïda.

AFP