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Italie : Renzi, « le dernier espoir » mais pour qui ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Lutte ouvrière) Le nouveau chef du gouvernement italien Matteo Renzi bénéficie, dans son pays et en Europe, de la sympathie d'une grande partie de la presse et d'éloges du monde politique. En Italie, une des formules les plus en vogue pour le soutenir est celle de la « dernière chance ». La presse et la télévision répètent comme un leitmotiv que « Renzi est notre dernier espoir, la dernière chance pour l'Italie ».
Ceux qui n'ont pas la mémoire courte peuvent se souvenir que c'est avec les mêmes accents catastrophistes que l'on avait justifié tant le gouvernement dit « technique » de Monti que celui dit « de service » du pâle Enrico Letta. Ainsi, on serait toujours au bord du précipice, que ce soit pour l'écart entre les taux d'intérêt, pour la dette, pour l'hypertrophie bureaucratique ou pour la loi électorale. Chaque fois, l'urgence sert à tout justifier, en tout cas à justifier des mesures qui, invariablement, retombent sur les travailleurs et les couches populaires en général.
Le Jobs Act dont se vante Renzi, autrement dit la nouvelle loi du travail, en anglais s'il vous plaît, n'est rien d'autre qu'une nouvelle dose de précarité. Il comporterait un contrat de travail unique qui deviendrait à durée indéterminée... au bout de trois ans. Autrement dit, pendant trois ans les employeurs pourraient en faire ce qu'ils veulent, cela dans un marché du travail qui déjà leur permet toute la flexibilité possible et imaginable, au point que les rares embauches sont déjà aujourd'hui à temps déterminé ou camouflées en contrats de collaboration.
Quant à la restitution fiscale partielle de quelque 80 euros par mois pour les bas revenus que Renzi a promise, elle est déjà remise en cause. Elle devait bénéficier à dix millions d'ouvriers et d'employés mais, selon le quotidien patronal Sole Ventiquattro Ore, elle ira aux contribuables déclarant entre 15 000 et 20 000 euros par an, soit 3,2 millions de travailleurs. On n'en est plus qu'au tiers de la promesse initiale de Renzi.
Du reste, même si celle-ci était tenue, ces 80 euros ne seraient qu'une petite partie de ce que le fisc a pris dans les poches des travailleurs, entre l'impôt sur le revenu et les divers impôts locaux. Un rapport du syndicat CGIL a estimé que, dans la seule période de 2007 à 2013, 500 à 600 euros ont été prélevés chaque année sur les payes. Autrement dit, pour rétablir la situation, pourtant guère mirifique, d'avant 2007, l'État devrait restituer à chaque travailleur entre 3 000 et 3 600 euros.
La vérité est que ce gouvernement n'est pas « la dernière chance », mais seulement la dernière en date des formules d'un gouvernement qui marche sur la même voie que les précédents. Quand finira la bonne fortune politique de Renzi, il se trouvera un nouvel homme providentiel qui aura une nouvelle formule, toujours embellie par de grandes plumes de la presse bien payées pour cela.
Les travailleurs ne doivent pas se laisser tromper par ce rideau de fumée.
Correspondance l'Internazionale – Italie (UCI)




