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    La pression s'accroît sur Silvio Berlusconi

    Lien publiée le 4 novembre 2011

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Conseil des ministres exceptionnel et mouvementéSix députés appellent le gouvernement à démissionnerBossi hostile à un nouveau gouvernement sans élections (Complété avec menace pour le vote du budget § 1, 5-8)

    La pression s'est accrue jeudi sur Silvio Berlusconi avec un nombre croissant d'appels à démissionner et un vent de fronde au sein de son propre parti dont plusieurs membres menacent de voter contre le budget 2012 la semaine prochaine lors d'un vote au parlement.

    Six députés qui étaient auparavant fidèles au président du Conseil ont demandé la formation d'un nouveau gouvernement via une lettre publiée par le Corriere della Sera.

    "Nous vous demandons de prendre une initiative adaptée à la situation", écrivent-ils dans cette lettre ouverte.

    "Soutenez une nouvelle ère politique et un nouveau gouvernement qui sera chargé, d'aujourd'hui à la fin de la législature, de mettre en oeuvre le programme décidé avec nos partenaires européens, ainsi que les directives émanant de la Banque centrale européenne."

    L'une des signataires, Isabella Bertolini, a prévenu que les députés dissidents pourraient ne pas soutenir le budget 2012 lors du vote au parlement prévu mardi prochain.

    "Nous sommes convaincus qu'un signal politique fort va être envoyé, sinon nous déciderons de ce que nous ferons", a-t-elle dit à la presse. Si Silvio Berlusconi campe sur ses positions, le vote pourrait provoquer le départ de nouveaux membres du Peuple de la Liberté (PDL), a-t-elle ajouté.

    "Nous demandons à Berlusconi de nous envoyer un signal. Un remaniement, un nouveau gouvernement ou un nouveau président du Conseil, qu'importe, c'est à lui de voir", a-t-elle dit.

    Le journal pro-Berlusconi Il Giornale, détenu par le frère du "Cavaliere", fait état de cette lettre ouverte dans un article titré "La nuit des traîtres". Le conseil des ministres réuni en urgence mercredi soir s'est déroulé dans une ambiance délétère et n'a pas accéléré l'adoption de mesures de relance et de réduction du déficit.

    Silvio Berlusconi, qui souhaitait la voie du décret pour faire passer ses mesures anticrise, "s'est heurté à un mur", a-t-on rapporté de source ministérielle.

    Il est arrivé jeudi à Cannes pour assister au sommet du G20 sans rien à avoir à présenter à ses partenaires européens, Allemagne et France en tête, qui redoutent une contagion de la crise à la troisième économie de la zone euro.

    L'ITALIE "SANS LEADER CRÉDIBLE"

    Les partisans de Silvio Berlusconi accusent le ministre de l'Economie, Giulio Tremonti, d'avoir fait barrage à un accord.

    Au lieu du décret immédiatement applicable qu'espérait le chef du gouvernement, les ministres introduiront un large amendement, dont le contenu reste flou, au projet de budget actuellement examiné par le Sénat.

    Dans son communiqué publié à l'issue de cette réunion d'environ deux heures, le palais Chigi ne précise pas quelles seront les mesures. Le bureau du président du Conseil se contente de dire que l'amendement reprendra "les engagements pris par le président Berlusconi dans sa lettre à l'Union européenne" la semaine dernière.

    De sources gouvernementales, on dit qu'il inclura des réductions d'impôts pour les entreprises de travaux publics, une simplification des démarches administratives pour les entreprises et des mesures de promotion de l'apprentissage pour réduire le chômage des jeunes.

    En revanche, le gouvernement ne s'est pas mis d'accord sur la réforme du marché du travail ou la taxe sur les grandes fortunes.

    La dirigeante de l'organisation patronale CGIL, Susanna Camusso, a estimé que l'Italie se présentait au G20 "sans leader crédible et sans les décisions qui ont été promises, mais pas adoptées".

    De source gouvernementale, on indiquait jeudi que Berlusconi avait assuré à ses partenaires européens qu'il organiserait une série de votes de confiance pour faire adopter au parlement les mesures approuvées par ses ministres.

    L'idée serait ainsi d'accélérer l'adoption de ces initiatives, a précisé la source, ajoutant que les votes auraient lieu d'ici dix à quinze jours.

    ELECTIONS ANTICIPÉES ?

    Le chef de file de la Ligue du Nord, parti associé à la coalition de gouvernement, a affirmé jeudi qu'il préférait que des élections anticipées soient organisées plutôt que de voir un gouvernement de technocrates formé dans le seul but de faire face à la crise.

    Umberto Bossi s'adressait à la presse après avoir rencontre le président de la République, Giorgio Napolitano, qui recueille l'opinion des responsables politiques sur le meilleur moyen d'affronter la crise.

    On prête à Silvio Berlusconi comme à Umberto Bossi l'intention de tenir le gouvernement jusqu'à Noël et de convoquer à ce moment des élections pour le printemps.

    La crise financière menace de plus en plus l'économie italienne: l'écart de rendement entre les obligations italiennes et allemandes à dix ans a atteint mardi un niveau record et le taux d'emprunt de l'Italie restait supérieur à 6,3% mercredi.

    A ce niveau, Rome doit s'attendre à verser des milliards d'euros supplémentaires d'intérêts sur sa dette dans les années à venir. Les économistes s'accordent à dire qu'un taux supérieur à 7% priverait l'Italie d'accès aux marchés obligataires.

    Un défaut de paiement de l'Italie serait dévastateur pour la zone euro en raison de la taille de son économie, qui souffre d'une croissance atone et d'une dette publique de près de 1.900 milliards d'euros représentant 120% du produit intérieur brut.