Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Slovaquie : le parti populiste opposé à l’aide à l’Ukraine remporte les législatives (01/10)
- Mediapart signale à la justice de graves menaces visant Fabrice Arfi (01/10)
- Menacée d’expulsion, Shenaya, "lycéenne exemplaire", se bat pour rester en France et devenir vétérinaire (30/09)
- Pendant qu’ils se délectaient de homard à Versailles, nous mastiquions laborieusement du boulgour en cellule (29/09)
- La trajectoire théorique et politique de Mario Tronti (29/09)
- Ernest Mandel, un militant internationaliste et révolutionnaire en pensée et en action (29/09)
- Mélenchon sur France Inter (28/09)
- François Ruffin face à Thomas Piketty et Julia Cagé (28/09)
- Ludivine Bantigny: « Le 20e siècle nous montre un phénomène révolutionnaire incessant » (27/09)
- Grèce: Stefanos Kasselakis, un ancien banquier de Goldman Sachs à la tête de Syriza (27/09)
- RÉVOLUTIONNER LE TRAVAIL POUR FAIRE FACE AU DÉSASTRE ÉCOLOGIQUE (26/09)
- L’hécatombe invisible (26/09)
- Aux États-Unis, une grève historique se prépare (26/09)
- Lutte des classes : retour sur la saison 2023 (26/09)
- Lettre ouverte à nos syndicats par les personnels du lycée Maurice Utrillo en lutte (26/09)
- Sterdyniak sur Elucid (24/09)
- Niger: le temps des incertitudes (24/09)
- Du Chili au Nicaragua, explorer les voies de la révolution pour le 21e siècle (24/09)
- Chartreuse : un marquis interdit l’accès à son terrain aux randonneurs mais pas aux chasseurs (24/09)
- Projet de loi SREN: le gouvernement sourd à la réalité d’internet (23/09)
- Le nouveau livre de Julia Cagé et Thomas Piketty résumé en dix graphiques (23/09)
- Insultés, les syndicats de l’éducation nationale quittent l’Assemblée nationale (23/09)
- Ken Loach, Justine Triet, Corinne Masiero… Plus de 150 personnalités appellent à manifester massivement ce samedi pour la justice et l’égalité (23/09)
- USA: la grève des ouvriers de l’automobile largement soutenue (23/09)
- Manuel Bompard - Cagé, Piketty : à la conquête du 4ème bloc ? (23/09)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Dimanche, votons NUPES pour mettre Macron en minorité !

Retour sur les résultats du premier tour des élections législatives
Le fait majeur du premier tour des élections législatives est l’abstention massive, battant le record de 2017. Plus d’un Français sur deux s’est abstenu. Mais ce sont surtout plus de 60 % des ouvriers et employés, et plus de 70 % des jeunes (moins de 35 ans) qui se sont abstenus. Autrement dit, la France insoumise n’a pas réussi son pari de mobiliser massivement son électorat. La constitution de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) n’a pas créé la dynamique espérée : avec un peu moins de 26 % des voix, elle réalise environ 5 points de moins que les scores de Mélenchon, Jadot, Roussel et Hidalgo cumulés. En s’alliant avec le PS et les Verts, la France insoumise a pu rassurer, voire enthousiasmer, un certain électorat qui reste attaché à la gauche. Mais était-ce la bonne stratégie pour mobiliser la jeunesse, les ouvriers et les employés ? Etait-ce le meilleur moyen de les arracher à l’abstention ou au Rassemblement national ? Les travailleurs/ses les plus exploité.e.s n’ont aucune confiance, à juste titre, pour les sociaux libéraux, qui leur ont donné tant de mauvais coups. Si la France insoumise, forte de ses 22 % à l’élection présidentielle, s’était adressée aux syndicalistes de lutte, aux associations les plus combatives, aux gilets jaunes, pour former un véritable « bloc populaire » en rupture avec la gauche et la droite bourgeoises, elle aurait pu espérer amplifier la dynamique de la présidentielle sur des bases de rupture avec le système.
Néanmoins, la macronie réalise un score médiocre (moins de 26%) malgré une forte abstention qui lui est favorable. C’est dire l’ampleur du rejet que Macron suscite parmi les travailleurs/ses, l’électorat de Macron étant de plus en plus concentré chez les retraités et les bourgeois. Pour limiter la casse, Macron a cherché à invisibiliser la campagne des législatives. Il a été aidé en cela par ses amis milliardaires qui détiennent les médias et qui ont tout fait pour pousser un maximum de gens à s’abstenir. Dans la dernière ligne droite, la fébrilité a gagné la macronie qui a cherché à faire peur en dépeignant la NUPES comme « l’extrême gauche » qui voudrait transformer la France en nouveau Venezuela. Les éditorialistes ont repris ces éléments de langage et tout le système s’est mis en branle pour conjurer le spectre d’une majorité NUPES.
Le Rassemblement national réalise une bonne performance par rapport à 2017, progressant de 6 points, en passant de 13 % à près de 19 %, malgré la concurrence de Zemmour (4%). Le RN est présent au second tour dans plus de 200 circonscriptions, mais il aura moins de députés que la NUPES, et même sans doute que LR qui résiste grâce à l’implantation de ses élus.
Mobilisation maximale pour le vote NUPES
Les résultats du second tour dépendront de deux facteurs : la participation et les reports des électeurs et électrices du RN. D’après un sondage OpinionWay (https://www.opinion-way.com/fr/barometre-opinionway-kea-partners-legislatives-2022.html), 41 % de celles et ceux qui ont voté pour le RN s’apprêtent à voter pour la NUPES en cas de second tour tour NUPES/LREM. Seuls 10 % d’entre eux voteraient LREM, le reste s’abstenant ou votant blanc. Cela montre que la NUPES a des « réserves de voix » au-delà des quelques divers gauche, dont la présence a empêché la NUPES d’accéder au second tour dans beaucoup de circonscriptions. Dans les duels NUPES/LREM, le clivage de classe est net : 65 % des ouvriers et employés voteraient pour la NUPES. D’où l’enjeu de mobiliser un maximum de travailleurs/ses et c’est pourquoi la NUPES a axé son discours sur la mobilisation des abstentionnistes, allant même jusqu’à les tancer pour les pousser jusqu’aux urnes dimanche prochain.
L’objectif de mettre Macron en minorité est parfaitement atteignable. Celui d’une majorité absolue de la NUPES semble très peu probable : il faudrait pour cela un véritable sursaut de participation, qui ne s’est jamais produit entre les deux tours d’une élection législative.
Malgré nos désaccords avec le programme de l'Union populaire, en raison de son caractère réformiste (voir notre critique du programme AEC), et plus encore avec le programme de la NUPES, nous disons clairement qu’il faut voter NUPES pour élire un maximum de députés NUPES.