[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Chapitre 8.3 : "Pour des banques au service de l’intérêt général"

    Par Luc Raisse (18 avril 2022)
    Tweeter Facebook

    La Tendance CLAIRE a décidé d’ "appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon tout en menant bataille contre les impasses réformistes de son programme" (https://tendanceclaire.org/article.php?id=1705). C’est pourquoi nous proposons une analyse critique du programme de l’Union populaire.

    Billets précédents :

    Chapitre 1.1, Chapitre 1.2, Chapitre 1.3, Chapitre 1.4, Chapitre 1.5, Chapitre 1.6

    Chapitres 2.1 et 2.2, Chapitre 2.3, Chapitre 2.4, Chapitre 2.5, Chapitre 2.6

    Chapitre 3.1, Chapitre 3.2, Chapitre 3.3, Chapitre 3.4

    Chapitre 4.1, Chapitre 4.2, Chapitre 4.3, Chapitre 4.4, Chapitre 4.5

    Chapitre 5.1, Chapitre 5.2, Chapitre 5.3, Chapitre 5.4, Chapitre 5.5, Chapitre 5.6, Chapitre 5.7

    Chapitre 6.1, Chapitre 6.2, Chapitre 6.3, Chapitre 6.4, Chapitre 6.5

    Chapitres 7.1 et 7.2, Chapitre 7.3, Chapitre 7.4, Chapitre 7.5, Chapitres 7.6 et 7.7, Chapitre 7.8, Chapitre 7.9, Chapitre 7.10

    Chapitre 8.1, Chapitre 8.2

    8. 3) « Pour des banques au service de l’intérêt général »... mais est-ce possible si certaines restent privées, sans un monopole public bancaire ?

    Le programme AEC a raison de consacrer un point particulier à la question cruciale des banques. En effet, « le crédit est essentiel à l’économie : il est à la base de l’activité future. Les banques doivent donc avoir une mission d’intérêt général. Il est crucial d’orienter l’argent en direction des projets socialement et écologiquement utiles. La monnaie doit aussi être un bien commun créé et géré démocratiquement. » La « mesure clé » proposée est ici de « créer un pôle public bancaire ». De plus, il faut « socialiser des banques généralistes, en vue de financer les très petites entreprises (TPE) sur des critères sociaux et écologiques et d'alimenter le budget public » et « réaliser un audit du coût économique, social et écologique des banques sur la société ». La façon dont tout cela s’articule n’est pas précisée et peu claire. On peut supposer que les « banques généralistes » sont celles qui sont à la fois des banques d’affaires et des banques de dépôts, activités dont le point précédent demandait pourtant la séparation. Or la plupart des grandes banques françaises répondent à cette caractérisation. Leur « socialisation » préconisée est-elle une nationalisation ? Si oui, est-ce sans rachat ? Avec ou sans indemnités ? Ce n’est pas précisé. Par ailleurs, s’il s’agit de « créer un pôle public bancaire », et non un monopole public, cela implique que certaines banques resteront privées : lesquelles ? Celles qui ne sont pas « généralistes » ? Les banques d’affaires ou les banques de dépôt ? On n’en saura rien ! Pour notre part, nous estimons que l’importance du système bancaire étant centrale pour financer l’économie, une politique véritablement au service du peuple ne peut qu’exproprier l’ensemble des banques actuelles et mettre en place une banque nationale publique et unique, un monopole bancaire sous contrôle des travailleur/se-s du secteur, des particuliers et des représentant-e-s élu-e-s des entreprises ou des unités de production qui auront recours au crédit. Le coût du crédit devrait être nul pour les petites entreprises et les unités de production socialisées et élevé pour les plus grandes qui ne seraient pas nationalisées, à moins qu’elles se soumettent au contrôle public. Seul un tel monopole public bancaire pourrait être au service des décisions politiques, au lieu que ce soit l’inverse comme aujourd’hui !

    En attendant, on peut certes « accorder une licence bancaire à la Banque publique d’investissement pour lui permettre de se financer auprès de la Banque centrale » ; mais il faudrait que la BPI acquiert le monopole des crédits d’investissement !

    Bien sûr, il est juste de vouloir « dépolluer les flux financiers, aujourd’hui largement tournés vers les investissements en direction des fossiles » ; mais tant qu’on laissera ces flux financiers entre les mains des capitalistes, il n’y aura pas de dépollution significative, à l’exception des investissements souvent hypocrites du « capitalisme vert » !

    Quant au projet de « créer une caisse de péréquation interentreprises financée grâce à un barème progressif pour mutualiser la contribution sociale entre petites et grandes entreprises », elle semble intéressante, mais peu claire en l’état : la « contribution sociale » désigne-t-elle les cotisations sociales payées par les entreprises ? En ce cas, il peut être juste de faire payer davantage les grandes entreprises et moins les petites ; mais il faut commencer par cesser toutes les exonérations de cotisations sociales que les gouvernements ont accordées aux entreprise depuis 40 ans ! Et si des entreprises sont alors menacées de faillite, la péréquation proposée pourra être utilisée.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    International

    Colombie : deux ans après son élection, qu’en est-il du progressisme du Président Petro ?

    Gustavo Petro a été élu président de la Colombie en 2022 avec 50,44% des voix et une abstention de 41,8%. Le vote jeune a été décisif dans cette élection, alors que d’habitude les jeunes s’abstiennent. Cela a suivi un soulèvement populaire important, avec des blocages des villes et de l’économie et un caractère insurrectionnel par moments. Les centrales syndicales avaient lancé le premier appel, mais avaient été débordées. Il y a eu 75 morts, 1500 blessés, 160 disparus, 18 cas de violences sexuelles, etc. La revendication essentielle était la subsistance. La société colombienne est classée par l’OCDE comme la plus inégale du monde. La société est très divisée. L’élection de Petro, ancien marxiste et toujours marqué à gauche, avait suscité un certain espoir dans les couches populaires ; mais, depuis deux ans, il se heurte à l’opposition de droite, qui reste majoritaire au Congrès (la coalition gouvernementale de Petro ne compte que 88 députés sur 188 et 38 sénateurs sur 106), et surtout à son propre refus de s’en prendre au capitalisme.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Jeux Olympiques

    A-t-on le droit de se réjouir de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 ?

    Conformément à sa politique bonapartiste, nous nous attendions à ce que Macron instrumentalise la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques pour en faire son sacre : une cérémonie pétrie de suffisance nationaliste, réactionnaire, commande univoque d’un président confit dans son auto-satisfaction autoritaire, nous offrant son pain et ses jeux – enfin, surtout ses jeux.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Malgré la victoire électorale du NFP, Macron a gagné la première bataille institutionnelle

    La séquence ouverte par la victoire du NFP aux législatives s’est refermée provisoirement la semaine dernière, avec d’une part l’interview de Macron le 23 juillet et, d’autre part, la cérémonie d’ouverture des JO le 26. Celle-ci, à laquelle nous consacrons un autre article, à permis un rayonnement international de la France et, par extension, à Emmanuel Macron en tant que président. Le pouvoir macroniste à pu être donné en spectacle aux chefs d'États du monde entier et au grand patronat qui a investi des milliards d'euros dans les infrastructures, dans la surveillance de masse et dans la publicité.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Imposer le gouvernement du Nouveau Front populaire par une grande mobilisation populaire !

    Près d’une semaine après le résultat du second tour des législatives, qui a vu la victoire du Nouveau Front populaire, la défaite de l’extrême droite, mais aussi de l’ex-majorité présidentielle, Macron n’a toujours pas nommé un nouveau Premier ministre ou une nouvelle Première ministre. Au contraire, il a refusé la démission de Gabriel Attal et, loin de se contenter de gérer les affaires courantes, les ministres de ce gouvernement battu continuent, toute honte bue, d’appliquer les mesures qu’ils avaient décidées (« choc des savoirs » de Belloubet, annonce par Lemaire d’une nouvelle coupe de 5 milliards d’euros dans les dépenses publiques, etc.).

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook