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Drame à Bure: L’Observatoire du nucléaire exige l’abandon immédiat du projet
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Accident grave dans le site d'enfouissement de Bure
L'Observatoire du nucléaire exige l'abandon immédiat du projet et un
plan urgent de sortie du nucléaire
Un accident gravissime s’est produit ce jour dans le site souterrain de Bure (Meuse) où l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), composante du lobby nucléaire, préparel’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs.
Cet éboulement aux conséquences encore imprécises, mais qui aurait causé au moins un mort, démontre de façon dramatique l’incompétence et l’irresponsabilité des industriels du nucléaire et des organismes comme l’Andra : ils prétendent garantir la "sûreté" de l’enfouissement des déchets nucléaire pendant des milliers d’années or un éboulement gravissime s’est produit avant même la mise en service du site !
Il est d’ailleurs préférable, tout en regrettant le décès d’une ou plusieurs personnes, qu’un tel accident de soit produit avant que les déchets nucléaires ne soient enfouis.. Cette affaire illustre l’irresponsabilité des industriels du nucléaire et des politiciens qui les soutiennent aveuglément en France depuis 50 ans.
L’abandon immédiat du site de Bure, et de tout projet d’enfouissement des déchets radioactifs, est indispensable. Mais plus généralement, si l’on prend aussi en compte les chantiers catastrophiques des réacteurs EPR (fission nucléaire) et Iter (fusion nucléaire), c’est l’ensemble des projets nucléaires qui doivent être immédiatement stoppés en France.
De même, avant qu’un Fukushima français ne se produise, il faut lancer immédiatement un plan de fermeture rapide des réacteurs nucléaires qui, faut-il le rappeler, sont vieillissants, plus dangereux que jamais, et exploités par des industriels irresponsables.
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http://vmc.camp/2016/01/26/eboulement-a-cigeo-landra-seme-la-mort/
Suivi en direct de la journée :
Mardi 26 janvier, 12h30, grand soleil et chaleur inhabituelle sur le village de Bure. Les oiseaux pépient. Soudain un camion de pompier passe à vive allure toute sirène résonnante, direction du labo. Quelques minutes passent, puis un autre le suit dans le sillon de son écho. Le téléphone se met à sonner. « Allô ! Tu as vu ? » « Quoi ? » « Il y a eu un éboulement souterrain à l’ANDRA, deux personnes sont blessées, ils en ont parlé à la radio ! ». L’AFP relaie depuis déjà 10 minutes, la presse régionale et Europe 1 reprennent. « Ah mais c’est complètement dingue ! « . Les minutes passent, les coups de téléphone des charognards de l’actu s’enchaînent. « Allô c’est BFM TV on cherche des infos, on voudrait confirmer s’il y a bien un mort et un blessé grave, on n’est pas sûr ». Nous les éconduisons, et c’est ainsi qu’on commence à comprendre que le pire est arrivé : il y a bien un mort et un blessé grave.
Un sentiment curieux s’empare de nous, entre tristesse et rage pour les travailleur-euses victimes de cette folie, et le constat amer de voir le colosse aux pieds d’argile se tirer une balle dans le pied. Ou plutôt perdre les pédales, façon glissement de terrain. Contrairement à ce que certains médias racontent ce n’est pas le premier accident mortel qu’il y a eu sur ce site : en 2002 il y a déjà eu un mort, Eric Joly, sur le chantier de construction du laboratoire (Un documentaire de Camile Saïsset revient sur cet « accident » étouffé : ;). Les procès et les enquêtes n’ont pas empêché le chantier de redémarrer bien vite, toute honte bue. Comme pour le chantier de l’EPR de Flamanville criblé de multiples scandales, dont 2 morts en 2011. Nous espérons qu’il en sera autrement aujourd’hui et que ce terrible accident signera l’arrêt définitif du projet de poubelle nucléaire, et de la filière dans son entier.
En effet alors que nous nageons en plein délire autour de l’estimation des coûts du CIGEO, cela laisse présager sans peine à quels points ces « accidents » – qui ne sont pas de petites bévues ponctuelles dans une industrie bien rôdée mais bien les conditions mêmes de la monstrueuse machine de mort nucléaire – se multiplieront si la construction de la poubelle est autorisée. Qu’elle coûte 35 milliards ou qu’on la ramène, selon les décrets proprement soviétiques de Ségolène Royal, à 25 milliards (au prix d’énormes réductions sur la « qualité » et la « sécurité » des chantiers, ou de recours à des travailleurs sous-traitants que l’industrie nucléaire aime tant exploiter…), les résultats seront les mêmes : une catastraphophe sociale, sanitaire, économique et écologique. Dont les morts seront directes et indirectes.
Voilà, on en est là : il n’y a pas de déchets nucléaires à Bure, et nous nous battons pour qu’il n’y en ait jamais, mais leur machine monstrueuse a d’ores et déjà semé la mort. Tout notre soutien et nos condoléances vont aux victimes d’aujourd’hui et d’hier de la folie nucléaire, à leurs familles, à leurs ami-e-s et leurs proches… Honte sur l’ANDRA et sa machine de mort !
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(France télévision) Un éboulement a fait un mort et un blessé grave, mardi 26 janvier, sur le site de Bure (Meuse), où se trouve un laboratoire souterrain de l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra). Les deux victimes se trouvaient dans une galerie souterraine, et la victime gravement blessée est toujours enfouie à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Les déblaiements étaient encore en cours dans l'après-midi.
Un projet d'enfouissement de déchets très radioactifs
C'est sur ce site que le projet Cigéo, piloté par l'Andra, doit, à terme, accueillir des déchets très radioactifs (3% du total des déchets nucléaires) à 500 mètres sous terre, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue.
Le Parlement doit encore valider le projet, et le gouvernement a annoncé, l'an dernier, qu'un texte sur le sujet serait présenté en 2016. Le calendrier prévoit un décret d'autorisation en 2018. La construction des installations de stockage pourrait débuter à l'horizon 2020, pour une mise en service en 2025. Le projet est notamment contesté par des écologistes et des associations locales.
Il s'agit du second accident mortel a se produire sur le site : en 2002, un mineur avait trouvé la mort lors du creusement d'un puit d'accès, rappelle l'Est Républicain.