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Nuit Debout: Victoire, la police n’a pas évacué la place !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Pas d'évacuation par la police cette nuit ; ce dimanche matin, l'occupation de la Place de la République continue
(afp) Pour la troisième nuit consécutive, des centaines de manifestants occupaient dans la nuit de samedi à dimanche la place de la République à Paris pour s'opposer entre autres à une réforme contestée du droit du travail.
Ce mouvement spontané baptisé "Nuit debout" est apparu dans la foulée de rassemblements convoqués par des organisations syndicales, étudiantes et lycéennes pour demander le retrait du projet de loi sur le travail présenté par le gouvernement socialiste français.
Mais le mouvement agrège aussi, sous le hashtag #NuitDebout sur les réseaux sociaux, d'autres revendications politiques ou sociales. Et nombre de participants y voient l'amorce d'un phénomène informel comme les mouvements "Occupy" nés dans divers pays, ou comme celui des "Indignés" de la Puerta del Sol, apparu en 2011 à Madrid pour dénoncer l'austérité et la corruption.
Les manifestants, qui dorment peu, sont en majorité plutôt jeunes. Certains sont là pour protester contre la loi sur le travail. D'autres accusent le gouvernement de se livrer à des "dérives sécuritaires" dans la foulée des attentats jihadistes qui ont frappé Paris. D'autres encore dénoncent des "violences policières" survenues pendant certains rassemblements contre la loi sur le travail.
Des bâches sont tendues entre les arbres de la place, et des tentes sont disséminées sur la vaste place. Une scène a été installée. Des sandwiches sont préparés par des bénévoles. Il n'y a pas d'organisateurs, mais des commissions créées à la hâte: action, communication, intendance...
"Il faut arrêter de vouloir structurer un mouvement, sinon il arrête d'être un mouvement", s'écriait samedi soir dans un mégaphone un manifestant, Michel, applaudi par la foule rassemblée sous la pluie.
"On décentralise, et on décide de tout en assemblée générale: on a des centaines de personnes qui doivent travailler ensemble du jour au lendemain", a déclaré Cassien, 24 ans.
Killian, 20 ans, étudiant en audiovisuel, qui en était à sa troisième nuit sur la place de la République, a dit croire en "un +Occupy+ comme dans les autres pays". Il attend surtout "le retrait de la loi El Khomri", du nom de la ministre du Travail Myriam El Khomri, mais rêve d'une "révolution".
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(Ouest France) Pour la troisième nuit consécutive, le mouvement "Nuit debout" a réuni plusieurs centaines de personnes place de la République à Paris.
Des revendictaions diverses
Bâches tendues entre les arbres de la place, une scène où l'on improvise un rap au micro, sandwiches préparés par des bénévoles et des slogans qui ont comme un air de déjà vu. « Je lutte des classes », « Rêve générale », « Désobéis aux lois injustes ». Ici, les combattants - qui dorment peu, « nuit debout » oblige - sont plutôt jeunes, mais pas tous. Certains sont contre la loi travail, d'autres dénoncent « les dérives sécuritaires », « les violences policières ». D'autres encore insistent sur le combat pour le Droit au logement.
« Défendre notre place dans la République »Troisième « Nuit debout » depuis jeudi soir, dans la foulée de la manifestation contre la loi travail. Au petit matin, les quelques dizaines qui sont encore là sont délogées par les forces de l'ordre. « Il ne faut pas défendre la place de la République, mais défendre notre place dans la République », s'écrie Michel au mégaphone. « Il faut arrêter de vouloir structurer un mouvement, sinon il arrête d'être un mouvement ». Applaudissements dans la foule rassemblée sous la pluie ce samedi soir. Pas de structure, une particularité du phénomène « Nuit Debout » (porté par son hashtag sur les réseaux sociaux). Des tentes disséminées sur la place, pas d'organisateurs, mais des commissions créées à la hâte: action, communication, intendance etc. « On décentralise, et on décide de tout en AG: on a des centaines de personnes qui doivent travailler ensemble du jour au lendemain », explique Cassien, 24 ans. « Quelque chose est en train de naître », analyse Oumar, 18 ans, un bandana multicolore sur la tête.« Maintenant je vois pas encore à quoi ça ressemble », ajoute-t-il.
Le retrait de la loi El Khomri, mais pas que Les indignés de la Puerta del Sol à Madrid, un mouvement spontané apparu en mai 2011 en Espagne pour dénoncer l'austérité et la corruption... La comparaison est tentante. « C'est le même mode d'action », reconnaît Anna, 23 ans, photographe. Mais pour elle, tout cela est « beaucoup plus prosaïque et désespéré ». « Il faut redonner confiance en leur propre pouvoir aux gens. On leur a fait croire qu'ils étaient impuissants », poursuit-elle. Mirage d'une société meilleure, détracteurs d'un système pourri par la politique politicienne et un renvoi quasi systématique au pouvoir du « peuple », le discours rappelle les mouvements populaires du début des années 2010. Killian, 20 ans, étudiant en audiovisuel, a déjà passé deux nuits à République et veut croire en « un +Occupy+ comme dans les autres pays ». Béret noir, veste kaki, s'il attend surtout « le retrait de la loi El Khomri », il se prend à rêver d'une « révolution ». Mais pour ça,« il faut voir comment le peuple décide ». Emilie, 32 ans, est montée de l'Ardèche spécialement. « J'ai pris un duvet, deux culottes, deux paires de chaussettes et voilà je suis là! ».
« Il faut redonner confiance en leur propre pouvoir aux gens. On leur a fait croire qu'ils étaient impuissants », poursuit-elle. | AFP
"Ras le bol général"« Non, elle ne vient pas pour la loi El Khomri » , décrète-t-elle en se roulant une cigarette. "On vient dénoncer une fausse démocratie, en créer une vraie, participative, directe. Il faut sortir du capitalisme, y'a plus que le pognon qui compte (...)", s'énerve la jeune femme au piercing sous la lèvre, qui dénonce un « ras-le-bol général ». Avant d'ajouter, comme beaucoup d'autres, que sa parole individuelle importe peu : « je suis personne pour décider, c'est au peuple ». Trois jours que Sonia, 19 ans, est là. « J'attends de voir où le mouvement va, où il se dirige. Il est trop tôt pour dire si on est train de réinventer quelque chose ». Elle hésite avant de préciser que oui, elle est « jeune communiste » (JC), comme Marco, 20 ans, à ses côtés et insiste sur l'importance d'aller « au-delà de ces clivages ». « On est pas là en tant que JC, on est là en tant que +mobilisés+, +engagés dans la lutte+ ». Mais pour Marco, « le combat doit se construire et se structurer ». Etudiants, travailleurs, précaires, ils rêvent de réinventer un monde. A commencer par son calendrier, en ce « 33 mars », comme ils le proclament déjà.




