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Catalunya. Jeudi, une seule solution, l’élection ?

Catalogne

Lien publiée le 18 décembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npaherault.blogspot.com.tr/2017/12/catalunya-infos-en-continu-montpellier.html

18 décembre

Plutôt casse-tête en vue ! 
 

Extrait : La possibilité de rendre à nouveau crédible un horizon de changement politique démocratique dépend de deux dynamiques distinctes mais en partie liées : la capacité de l’indépendantisme à se redéfinir et à se réorienter vers un tournant « constituant » et « contre l’austérité », et la capacité de la gauche, indépendantiste et non-indépendantiste, à jouer un rôle important dans cette nouvelle conjoncture, en provoquant un déplacement du centre de gravité de la politique catalane. Même si les bilans collectifs brillent actuellement par leur absence, les défis sont bien là. Du côté du mouvement indépendantiste, deux questions anciennes sont aujourd’hui incontournables : élargir son influence en Catalogne et conclure des alliances dans le reste de l’État espagnol. Cela n’est réalisable qu’en combinant deux processus, ce qui impliquerait d’enterrer le paradigme fondateur du mouvement « d’abord l’indépendance et ensuite tout le reste », de reformuler ses objectifs stratégiques et de disputer au PDCAT (et à la nouvelle liste de Puigdemont,  Junts x Catalunya) sa place centrale dans le gouvernement de la Généralité : ce double processus consiste à lier l’agenda indépendantiste aux politiques contre l’austérité et à défendre un processus constituant compatible avec un destin indépendantiste et un destin confédéral.  

Catalunya En Comú-Podem, de son côté, fait face à l’impérieuse nécessité de retrouver son impulsion constituante et de rupture, de proposer un agenda catalan qui ne soit  pas subordonné aux vicissitudes à l’échelle de l’État, et de se transformer en une force enracinée socialement, avec une culture militante, ce qui supposerait de revenir sur une grande partie du chemin parcouru lors de la course rapide et fulgurante vers l’institutionnalisation que les Comunes ont menée au cours de leur brève existence. Cliquer ici


En espagnol : 21D: zozobras pre (y post) electorales. Josep Maria Antentas  

 

Communiqué d’Anticapitalistes (courant de Podem) sur les élections du 21 décembre

1. L'automne catalan a été un défi au régime de 78 sans précédent depuis la transition. L'auto-organisation du 1er octobre et la grève générale du 3 octobre ont été les deux grands moments de débordement des forces institutionnelles, élargissant la base de l'indépendantisme, et facilitant, au moins temporairement, une alliance entre indépendantistes et non-indépendantistes, dans un scénario où la mobilisation populaire a occupé le devant de la politique. C'est sur cette base que nous devons, avec autocritique et audace, aborder les défis qui sont devant nous. La réponse répressive du Régime avec l'application de l’article 155, les emprisonnements et l'imposition des élections du 21 décembre qui en ont découlé, a généré une situation d'impasse aggravée par le fait de ne pas avoir profité du soulèvement populaire pour développer une stratégie de rupture constituante qui aurait maintenu, articulé, le bloc créé les 1er  et 3 octobre. Deux mois après le 1er-Octobre, nous croyons qu'il faut un réarmement stratégique du souverainisme qui, malgré le contexte électoral, est indispensable pour faire face à la situation difficile que nous traversons.

2. Nous considérons que ce réarmement doit être fondamentalement populaire, social, souverainiste et de rupture. Le processus a généré un rapport des forces défavorable aux gauches au cours des dernières années. Le rôle surdimensionné du PDeCat a systématiquement empêché la jonction de la volonté indépendantiste avec la volonté du changement social face à l'austérité et à la précarité. Nous avons toujours considéré qu'une transformation sociale en Catalogne devait rassembler les deux volontés exprimées massivement depuis 2011, le 12M [le 12 mai 2012, la gigantesque manifestation des Indigné-e-s à Barcelone. NdT] et son héritage et le processus indépendantiste. Les rassembler implique nécessairement un changement dans la politique des alliances de ces dernières années en Catalogne, ainsi qu'un saut dans le rapport des forces de gauche. Cela, d'ailleurs, sera décisif pour enrayer la menace du fascisme et de l'extrême droite qu’a générée le tournant autoritaire du régime et qui n'échappe pas à la tendance que nous voyons à l’échelle européenne.

3. Anticapitalistes apporte son soutien et participe à [la liste électorale. NdT] Catalunya en Comú Podem. Une force politique que nous avons construite à partir de différents espaces, défendant qu’elle se profile comme un projet « rupturiste » et majoritaire, populaire, souverainiste et engagée dans la proposition d'une République catalane, de profonde transformation sociale et radicalement démocratique. Catalunya en Comú Podem a été capable de prendre la tête de la ville de Barcelone, ainsi que d'autres municipalités de Catalogne, et peut être un barrage de retenue pour que n’y pénètre pas l’autoritarisme, pour barrer la route à Ciutadans et éviter que ne se reconstruise le PSC. Mais nous considérons aussi qu'elle [Catalunya en Comú Podem] exprime politiquement les secteurs sociaux des travailleurs décisifs pour générer un changement dans le rapport des forces de la politique catalane.

4. Pour que ce changement se produise, il faudra faire preuve de générosité politique entre les gauches indépendantistes et souverainistes défenseuses du droit à décider. Cette perspective suppose un changement dans la politique des alliances et la construction d’une majorité constituante des gauches en Catalogne, à l’opposé des partis qui ont permis le 155 (PP, Cs et PSC), mais aussi de la droite catalane qui a systématiquement rendu impossible le développement d’un plan d'urgence sociale. Dans cette perspective, de manière complémentaire à notre soutien et participation à la candidature de Catalunya en Comú Podem, nous souhaitons une bonne campagne et de bons résultats pour la CUP, avec laquelle, en plus de nous rejoindre dans différents espaces sociaux et municipaux, nous croyons qu'il faudra jeter des ponts politiques après le 21 décembre en Catalogne.

5. Toutefois, le 21 décembre lui-même ne résoudra pas les problèmes de fond que nous traversons. Les difficultés rencontrées par le gouvernement catalan continueront après. Depuis le 1er-Octobre – et nous le réaffirmons pour les mois à venir – nous avons plaidé pour l'ouverture d'un processus constituant. Une ouverture, fondée sur la mobilisation et les espaces sociaux à la base tels les CDR, qui garantisse l’hégémonisme populaire. Il est essentiel de lier la défense de la souveraineté de la Catalogne à la lutte contre l'austérité et la précarité, le seul moyen d'élargir les majorités et d'avancer dans une véritable transformation sociale. Une ouverture qui, en outre, ne ferme pas la porte à une possible relation (con)fédérale avec l'Etat pour faire basculer les secteurs de la classe ouvrière qui ne se sentent pas interpellés par le processus indépendantiste mais qui seraient susceptibles d’être « contaminés » par le défi contre le régime partout dans l’État. Les défis à venir sont là, la construction d'alliances internes et externes et l'approfondissement de l'auto-organisation populaire seront décisifs dans cette phase.

décembre 2017

Source en catalan : http://anticapitalistes.cat/comunicat-danticapitalistes-davant-les-eleccions-del-21d/


 17 décembre 

L'hommage aux urnes des anticapitalistes !  

Poings levés pour l'urne du défi démocratique catalan !
 


Le clou du meeting central de la CUP à Girona : l'urne du référendum du 1er octobre portée à l'épaule par des dirigeant-es du parti jusqu'à la tribune où elle a été mise sur un piédestal à résister debout avec la CUP ! Cérémonial accueilli par une ovation des présent-es, essentiellement des jeunes de 20 à 30 ans, très différent-es de ceux/celles, très majoritairement blanchi-es sous le harnais, qu'on voit aux meetings de Junts per Catalunya (de Carles Puigdemont). Tiré de El Confidencial
 

 Invité étoile de ce meeting, Albano Dante Fachín (voir vidéo ci-dessous), désormais membre du parti Som Alternativa (Nous sommes l'Alternative), qu'il vient de fonder, a, à nouveau, développé un discours très dur contre la direction de son ancien parti, Podemos, ainsi que contre la liste de Catalunya en Comú que celui-ci soutient.  

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Une quinzaine de villes européennes se sont réveillées ce matin avec des rubans jauneset des messages d'appui à la République Catalane et aux prisonniers (action coordonnée par les Comités de Défense de la République, CDR, espagnols et internationaux)

Paris
 


Montpellier  
 

 La statue de Louis XIV du Peyrou

Toulouse
 


Bordeaux
 


Lire ici (en espagnol)  
  
16 décembre

Point de vue 
  
Vidéo. Pourquoi un non-indépendantiste catalan appelle-t-il à voter pour des indépendantistes... (Albano Dante Fachín*) 
 


 

... parce que c'est le seul moyen, dans la lignée de ce que fut le mouvement  des Indigné-es du 15M, de combattre Rajoy et son PP et un PSOE, comme lui, inféodé à l'Ibex 35 (le Cac 40 espagnol). Parce que c'est aussi le moyen de rester fidèle à la mobilisation pour le référendum d'autodétermination du 1er octobre qui, malgré les violences policières, a été un pari réussi pour la démocratie. Pari fait que l'on soit indépendantiste ou non-indépendantiste. Toute voix qui se porterait le 21 décembre sur toute autre liste que celles des indépendantistes, sera une voix que les partisans de ce régime corrompu, violent, antidémocratique et antipopulaire, compteront comme appui à leur politique. Cliquer ici

Albano Dante Fachín était le secrétaire général de Podem, le Podemos catalan. Ayant défendu la nécessité qu'à l'élection du 21 décembre, son parti cherche une alliance avec l'indépendantisme catalan, il a été démis de ses fonctions, de façon antistatutaire, depuis Madrid, par le secrétaire général de Podemos, Pablo Iglesias. Celui-ci a constituéune liste d'unité avec les Communs, le parti de la maire de Barcelone, Ada Colau, qui, sur la situation prévalant en Catalogne, adopte une position d'équidistance, celle du "ni indépendance, ni 155" en faveur d'un référendum d'autodétermination négocié avec Madrid. Référendum négocié dont Albano Dante Fachín souligne que, dans les conditions politiques imposées par le gouvernement de Madrid, il est une revendication totalement irréaliste et qu'il affaiblit la lutte qui se mène en Catalogne contre le régime monarchiste issu du franquisme. Entre autres raisons car il repose sur la nécessité de parvenir à unaccord parlementaire avec les socialistes qui ont soutenu, et soutiennent toujours, la démarche du gouvernement de l'Etat espagnol de destitution des dirigeants de la Généralité catalane.

La démocratie... bras tendu ?


Ou comment reetrouver la démocratie en se débarrassant des gêneurs ? 

Le dessin du jour

Les coupables 
 


Personnage de gauche (PG) : C'est la faute des Catalans ! Moi, avant, je n'étais pas comme ça, je te le jure !
Personnage de droite (PD) : La faute des Catalans et de la gauche radicale! 
PG : Et des féministes ! Et des lesbiennes!
PD :  Et des réfugiés [migrants]
PG : Bon Dieu ! Qu'on en finisse avec tous ces gens pour que nous puissions récupérer, une fois pour toute, notre démocratie ! Cliquer ici