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Chili : état d’urgence après de violentes manifestations dues à la hausse du prix du métro
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le président chilien, Sebastian Pinera, a décrété l’état d’urgence à Santiago et a confié à un militaire la responsabilité d’assurer la sécurité.

La police utilise un canon à eau pour éteindre une barricade enflammée, au-dessus de la station de métro Santa Lucia, à Santiago du Chili, le 18 octobre. Esteban Felix / AP
Santiago du Chili a été, vendredi 18 octobre, le théâtre de violents affrontements une bonne partie de la journée, entre les forces de l’ordre et des manifestants, ce qui a conduit le président chilien, Sebastian Pinera, à décréter l’état d’urgence dans la capitale. Ces émeutes, nées de protestations contre l’augmentation des prix des transports, ont obligé les autorités à boucler toutes les stations de métro.
« J’ai décrété l’état d’urgence et, à cette fin, j’ai nommé le général de division Javier Iturriaga del Campo à la tête de la défense nationale, conformément aux dispositions de notre législation concernant l’état d’urgence », a déclaré Sebastian Pinera dans un message au palais gouvernemental.
Les affrontements se sont multipliés à la tombée de la nuit et le bâtiment de la compagnie d’électricité Enel ainsi qu’une succursale de Banco Chile, tous deux dans le centre-ville, ont été incendiés. L’incendie du bâtiment de Enel, allumé par « un groupe d’inconnus »,selon la compagnie, a commencé par les escaliers de sécurité avant de se propager dans plusieurs étages. Les pompiers ont cependant indiqué après environ une heure d’efforts que le sinistre était en phase de contrôle, et aucun employé n’a été blessé.
Un supermarché tout proche a aussi été pillé et plusieurs stations de métro ont été attaquées à coup de cocktails Molotov.

Le bâtiment de la compagnie d’électricité Enel a été incendié, à Santiago le 18 octobre. JAVIER TORRES / AFP
Fermeture du métro ce week-end
Avant que les stations de métro ne soient bouclées, des appels à monter dans les trains sans billet avaient circulé, pour protester contre l’augmentation des prix des tickets de métro, passés de 800 à 830 pesos (1,04 euro) aux heures de pointe, après déjà une première augmentation de 20 pesos en janvier.
« L’ensemble du réseau est fermé en raison des émeutes et des destructions qui empêchent les conditions minimales de sécurité pour les passagers et les travailleurs », a annoncé sur Twitter le gestionnaire du métro, après des attaques contre presque l’intégralité des 164 stations, où beaucoup de barrières et tourniquets ont été détruits.
Une station de métro en feu à Santiago après les émeutes du 18 octobre. STRINGER / REUTERS
Les transports en commun sont très utilisés à Santiago, une ville très polluée et congestionnée. Le métro de Santiago, le plus étendu (140 km) et le plus moderne d’Amérique du Sud, par lequel transitent environ 3 millions de passagers par jour, devrait rester clos ce week-end et pourrait rouvrir progressivement la semaine prochaine. Beaucoup d’habitants de Santiago ont ainsi dû rentrer chez eux à pied, parcourant parfois de longues distances, ce qui a provoqué des scènes de chaos et de désespoir.
En divers endroits de la ville, des manifestants ont érigé des barricades et se sont heurtés à la police, qui a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes, des scènes de bataille de rue plus vues depuis longtemps dans la capitale chilienne. Le président Pinera a qualifié les manifestants de délinquants. « Ce désir de tout casser n’est pas une protestation, c’est criminel », a-t-il déclaré dans une interview à la radio.
Jeudi, 133 personnes avaient été arrêtées pour des dégradations dans les stations de métro, où les dommages se montent, selon le gestionnaire, de 400 à 500 millions de pesos (630 000 euros).




