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Biden. Le "progressiste" complice de la politique sanglante de l’Etat d’Israël
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Si certains veulent nous faire croire en un Biden progressiste prêt à s’opposer à la politique meurtrière de l’Etat israélien, le nouveau président des Etats-Unis comme ses prédécesseurs est complice du massacre des palestiniens de la bande de Gaza et de Sheikh Jarrah.
Crédit photo : QUSAY DAWUD / AFP
La campagne meurtrière du gouvernement israélien à Jerusalem Est et à Gaza a déjà fait 83 morts, parmi lesquels 17 enfants et près de 500 blessés. Cette escalade dans la violence vient répondre aux mobilisations de la jeunesse palestinienne du quartier de Sheikh Jarrah dans Jérusalem Est, suite à l’interdiction d’accès à la Porte de Damas par la police israélienne en plein mois de Ramadan, à l’annonce par la Cour Suprême de l’expulsion de plusieurs familles arabes du quartier pour reloger des colons israéliens, et enfin à l’intervention violente de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa qui a entrainé plus de 200 blessés dont 80 hospitalisations. Dans ce contexte, certains voudraient nous faire croire en un Biden progressiste prêt à s’opposer à la politique réactionnaire de Benjamin Netanyahu.
Biden un soutien « inébranlable » d’Israël
Si le 7 avril dernier, les Etats-Unis annonçaient l’envoi d’un chèque de 150 millions de dollars pour la Palestine, dont 75 millions dédiés au financement de projets de développement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en réalité, hormis des différences à la marge, la politique de Joe Biden s’inscrit dans la continuité de celle de son prédécesseur à la maison blanche Donald Trump, et de la politique américaine depuis des décennies.
Joe Biden comme la vice-présidente Kamala Harris ont par le passé toujours assumé un soutien « inébranlable » à Israël, selon les mots de l’actuel locataire de la Maison Blanche, et ont affirmé tout au long de campagne des présidentielles que celui-ci serait reconduit. En tant que membre de l’administration Obama, Joe Biden avait par exemple défendu les actions d’Israël et ses assauts meurtriers contre Gaza, notamment en 2014, lorsque l’opération Bordure protectrice avait fait plus de 2000 morts, dont plus de 500 enfants.
Une fois élu, l’administration Biden a décidé de maintenir son ambassade en Israël à Jerusalem et confirmé l’une des décisions les plus controversées du président Trump en matière de politique étrangère. Cette décision signalait déjà que la mandature Biden, s’inscrirait dans la poursuite du soutien des Etats-Unis à l’oppression de la Palestine. Elle s’avérait particulièrement réactionnaire, même au regard des autres puissances impérialistes et soutiens d’Israël, puisque l’Union Européenne comme l’ONU exhortaient dans le même temps leurs membres à ne pas déplacer leurs ambassades tant qu’un accord de paix n’aurait pas été conclu entre Israéliens et Palestiniens et que le statut de Jérusalem n’aurait pas été résolu.
Plus récemment, la nomination de Thomas Nides à la tête de l’ambassade américaine en Israël s’inscrit dans cette droite lignée. Celui-ci a joué un rôle clef dans l’administration Obama en tant que secrétaire d’Etat adjoint à la gestion et aux ressources et accompagné l’extension d’une garantie de prêt pour Israël d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
Ces derniers jours, Joe Biden a affirmé son soutien à Benjamin Netanyahu et invoqué « le droit d’Israël à se défendre ». En ce sens, les Etats-Unis ont refusé lors du dernier conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence mercredi, de publier une déclaration visant à faire baisser les tensions. Si, à Washington, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a annoncé l’envoi d’un émissaire au Proche-Orient pour exhorter Israéliens et Palestiniens à la « désescalade » la politique de Biden a avant tout un intérêt stratégique, celui de maintenir l’Etat d’Israël comme une enclave pro impérialiste dans la région. En 2013, Biden, alors vice-président, était allé jusqu’à dire que si « Israël n’existait pas, les Etats-Unis devraient l’inventer pour s’assurer que nos intérêts soient préservés ».
Israël. Gendarme régional et place forte de l’impérialisme dans le Proche-Orient
C’est que l’Etat d’Israël joue un rôle central pour l’impérialisme américain. Israël se trouva un rôle au service de l’impérialisme américain et occidental dans le contexte d’instabilité politique et de contestation sociale au Proche-Orient que concrétisera la nationalisation en 1956 par Nasser du canal de Suez jusqu’alors contrôlé par les Britanniques. Un rôle renouvelé en 1967, avec la guerre des "Six Jours » qu’Israël remporta sensationnellement sur tous les États arabes, affaiblissant par-là durablement le pouvoir de Nasser et le principal symbole de la lutte arabe contre les puissances occidentales.
En récompense de son rôle de gendarme régional, Israël a toujours bénéficié du soutien appuyé de l’impérialisme américain, sans qui Israël n’aurait pas pu survivre. Aujourd’hui les exportations d’armes américaines vers Israël représentent toujours une part importante, . style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">puisque 64 % de ses achats d’armement proviennent des États-Unis. En 2015, les Etats-Unis représentaient 28, 715% des exportations israéliennes, 12, 296% de ses importations et son premier partenaire commercial.
Ainsi si l’antagonisme entre Israël et la Palestine s’est révélé à certains moments éruptif, et a pu constituer un facteur de désordre dans la région, les « dégâts collatéraux, ont toujours été soutenus par les grandes puissances, les États-Unis en premier lieu, car le maintien de liens stables avec Israël leur permet de disposer d’un allié sûr dans la région.
Pour le peuple palestinien, il n’existe pas de solution dans le cadre de l’impérialisme, notamment américain. Si les Etats-Unis appellent à la « désescalade » et ont pu se vêtir d’atours progressistes, au regard de la politique étrangère de Trump, malgré les aides accordées à la Palestine, la politique de Biden est la continuation de la politique impérialiste que les républicains comme les démocrates se sont engagés à défendre.
A l’heure où le peuple palestinien est massacré sous les bombes israéliennes aucune demi-mesure n’est possible. Comme nous l’écrivions dans nos colonnes :« Pour construire une véritable perspective anti-impérialiste, aucune demi-mesure n’est possible. Il faut se battre pour la dissolution de l’Etat d’Israël et la mise en place d’un Etat Palestinien socialiste et révolutionnaire qui refuserait toute oppression religieuse ou raciale et où coexisteraient juifs et arabes. Pour une vie en paix entre ces peuples, il faut démanteler jusqu’aux ciments de l’Etat raciste et pro-impérialiste israélien en en finissant avec l’impérialisme dans la région. En tant que révolutionnaire, nous considérons que cette grande tâche historique ne peut être résolue que par la stratégie et les méthodes de la lutte de classe, pour que la Palestine ouvrière et socialiste soit le premier point d’appui vers la construction d’une Fédération des Républiques Socialistes du Moyen Orient. ».
nos colonnes :En ce sens il est essentiel que la classe ouvrière des pays impérialistes se solidarise avec le peuple palestinien. Les travailleurs du monde entier mais en particulier dans les pays qui soutiennent Israël doivent se mobiliser pour exiger la cessation immédiate des attaques contre le peuple palestinien, mais aussi la fin de toute aide étrangère au régime de Benjamin Netanyahu et de la bourgeoisie israélienne.