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10 militants jugés pour des tags contre un rassemblement d'extrême droite

Lien publiée le 10 janvier 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

PARIS, 09 jan 2013 (AFP) - 10 militants de gauche ont été jugés mercredi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir protesté par des tags contre un rassemblement d'extrême droite en mars 2012 dans le XIIe arrondissement de la capitale.

Olivier Besancenot, venu avant l'audience soutenir les prévenus, dont certains font partie du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a jugé "complètement disproportionné" le traitement réservé à ces "militants anti-fascistes".

La justice reproche à trois d'entre eux des faits de "dégradations", pour avoir dessiné le 8 mars 2012 de larges tags sur les murs de l'espace Charenton, un centre de salons et de congrès qui devait accueillir quelques jours plus tard les "assises nationales identitaires", organisées avec le soutien du Bloc identitaire. Des tags avaient également été tracés sur les murs d'un cimetière voisin et d'une enceinte SNCF.

Sept des prévenus sont poursuivis pour "participation à un groupement en vue de la préparation de dégradations de biens".

L'avocate générale Murielle Desheraud a requis des amendes de 500 à 1.000 euros pour neuf d'entre eux, et un travail d'intérêt général pour le dixième, le seul à avoir déjà été condamné.

A l'audience, tous se sont décrits comme des "militants anti-fascistes" et se sont dits "solidaires" des actions de protestation menées contre le rassemblement identitaire, qui consistaient principalement selon eux à coller des affiches pour "informer la population". Aucun n'a reconnu être l'auteur des tags.

Leur avocate, Me Irene Terrel, a demandé l'annulation de la procédure, selon elle irrégulière au regard des "dommages légers" occasionnés. Elle a souligné que ses clients avaient "pour quelques graffitis" fait "48 heures de garde à vue" afin d'être déférés devant la Brigade criminelle, service d'élite de la police judiciaire parisienne.

Il s'agit selon elle d'"une affaire purement politique, qui a fait l'objet d'une répression politique". Elle a demandé la relaxe des 10 prévenus "faute d'éléments légaux" les impliquant et au nom de la "liberté d'expression". La 14e chambre correctionnelle rendra son jugement le 20 février.