[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Elections à Berlin: forte progression de la droite, Die Linke poursuit son déclin

Allemagne

Lien publiée le 18 février 2023

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

La CDU remporte les élections régionales à Berlin, Die Linke perd son leadership à Berlin Est (editoweb.eu)

Les élections régionales se sont tenues à Berlin ce dimanche.

Les conservateurs de la CDU sont arrivés en tête du scrutin régional. Cependant, le gouvernement de coalition "rouge-rouge-vert" conserve la majorité des sièges au parlement régional.

Article et traduction Nico Maury

La CDU remporte les élections régionales à Berlin, Die Linke perd son leadership à Berlin Est

Les élections régionales se sont tenues à Berlin ce dimanche. 2,4 millions de Berlinois étaient appelés à renouveler les 159 sièges de la Chambre des députés de la capitale allemande et à élire les représentants des 12 Conseils de districts (Bezirks).

Le scrutin se divise en votes : Un scrutin proportionnel par liste (seuil de 5% des voix) et un scrutin majoritaire à un tour dans 78 circonscriptions.

La participation est en forte baisse avec seulement 63,01% de votants (-12,7).

Les conservateurs de la CDU sont arrivés en tête du scrutin régional. La CDU a obtenu son meilleur résultat à Berlin en plus de 20 ans avec 28,23 % des voix (+10,17) et est loin devant tous les autres partis avec 52 sièges (+22). La CDU détrône Die Linke dans les arrondissements de Berlin-Est.

Loin derrière, le SPD et les Verts sont presque à égalité avec 18,40 % (-3,04) et 18,39% (-0,49) des suffrages, les sociaux-démocrates n'ont qu'une centaine de voix d'avance sur les verts. Le SPD remporte 34 sièges (-2) et les Verts 34 sièges (=).

Die Linke perd son leadership à Berlin-Est

Die Linke limite la casse à Berlin en reportant 12,20% des suffrages (-1,83) et 22 sièges au Parlement régional (-2). Dans le scrutin par circonscriptions, Die Linke remporte 4 sièges (-2) et 12,31% des voix. L'intégralité des circonscriptions gagnées se trouvent à Berlin-Est.

; title="La CDU remporte les élections régionales à Berlin, Die Linke perd son leadership à Berlin Est" style="transition: all 0.2s linear 0s; color: black; text-decoration: none; border: none;" target="_blank">La CDU remporte les élections régionales à Berlin, Die Linke perd son leadership à Berlin Est

Die Linke remporte les circonscriptions de Treptow-Köpenick 1 (25,9%), Friedrichshain-Kreuzberg 4 (24,7%), Lichtenberg 4 (27,2%) et Lichtenberg 5 (25%).

L'AfD d'extrême droite remporte 9,09 % des voix (+1,09) et 17 sièges (+4).

Enfin, les libéraux perdent leurs 12 sièges, et ne franchissent pas le seuil de 5% nécessaires pour obtenir une représentation proportionnelle (4,64%). Aucun autres partis n'obtient de représentation

------------------------------

Berlin : revers électoral pour le parti du chancelier allemand Olaf Scholz (francetvinfo.fr)

On pourrait dire que c'était juste une élection locale qui s'est jouée sur des enjeux locaux. Mais ça faisait 20 ans que le SPD régnait sur une capitale allemande historiquement ancrée à gauche. Aujourd'hui, les socio-démocrates sont devancés de 10 points par les conservateurs (28,2%).

Non seulement, ils ont perdu, mais en plus, ils enregistrent leur plus mauvais résultat depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, au coude-à-coude avec les écologistes. Ils sont à environ 18% (les résultats ne sont pas encore définitifs) et espèrent ne pas être relégués en troisième position. Déroute pas facile à digérer. La maire sortante, Franziska Giffey, qui va avoir du mal à rester en place, parle d'une "soirée amère" et d'une "situation difficile" pour son parti.

Le SPD pourrait devoir se contenter d'une place de partenaire "junior" dans la future coalition – même si tous les scénarios sont encore possibles. Les négociations seront difficiles, aucune grande formation ne se disant prête à gouverner avec la formation de l’ancienne chancelière Angela Merkel.

Une faible participation

L'élection du parlement régional du Land de Berlin n'a pas du tout motivé les foules : moins de 64% de participation. Sans doute parce que les Berlinois ont déjà voté pour ce scrutin, le 26 septembre 2021, le même jour que les élections nationales qui ont porté Olaf Scholz à la chancellerie. Sauf que ça avait été catastrophique : files d'attente interminables, bulletins manquants... On avait même annoncé des résultats alors que des habitants votaient encore. L'élection avait finalement été annulée, et reprogrammée le 12 février 2023.

Entre-temps, les sociaux-démocrates ont payé le mécontentement des habitants sur les problématiques de logement et de circulation, les écoles et les transports publics, ou encore le retard pris par les travaux du nouvel aéroport Willy-Brandt, le tout "loin des clichés sur l’efficacité allemande, et qui en font la risée du reste du pays” dit la Deutsche Welle. Ils ont aussi été critiqués en raison du chaos la nuit du nouvel an à Berlin, quand pompiers et policiers ont été bombardés de feux d'artifice dans les quartiers populaires. L'opposition les a accusés de laxisme.

Le chancelier allemand fragilisé

Ce mauvais résultat est un signal d'alarme qui ne remet pas en cause la coalition tricolore au pouvoir, mais qui affaiblit Olaf Scholz. D'abord, il confirme l'érosion globale du SPD. Ensuite, un changement de majorité dans le land de Berlin aura un impact au Bündesrat, la chambre haute du parlement fédéral qui représente les 16 landers. Scholz y perdra des sièges précieux pour faire passer les réformes en cours: les votes risquent de devenir plus compliqués.

Enfin parce que les autres partis de sa coalition (le FDP et les Verts) reculent eux aussi. Le tout dans un contexte de forte inflation, de débats autour des livraisons d'armes à l'Ukraine. Le gouvernement est déjà critiqué pour ses atermoiements et son manque de leadership.

Trois élections régionales vont se tenir ces prochains mois (dans la ville-État de Brême en mai, en Bavière et en Hesse en octobre). Nul doute qu'Olaf Scholz va les surveiller de près.