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Cette année marque le 40e thanniversaire du début de la grève des mineurs de 1984-5, une confrontation de classe majeure entre le gouvernement de Margaret Thatcher et un syndicat qui avait contribué à faire tomber l'administration conservatrice précédente au début des années 19701. Ian Mitchell était un jeune mineur à la féminti de Silverwood de Rotherham pendant la grève. Il présente dans un nouveau documentaire, Strike: An Uncivil War.2 Phil Turner, un journaliste pour un journal local à Rotherham qui a couvert la grève, lui a parlé de son temps dans l'industrie, de la grève et de ce qui s'est produit après.

Phil : Quelles ont été vos premières expériences dans l'industrie minière ?

Ian : J'ai commencé dans la fosse de Silverwood en 19743. Je suis le troisième aîné d'une famille de dix personnes. J'ai été la première vague de jeunes qui ont quitté l'école et qui ont dû rester une année supplémentaire. Je détestais l'école secondaire et j'attendais de partir.

Quand j'ai commencé l'école secondaire, j'étais vu comme un enfant brillant et placé dans la forme supérieure. Cependant, ça s'est mal passé très vite pour moi quand un professeur de maths m'a détesté. Lors de mon premier jour, j'ai été forcé de me tenir sur un bureau tout au long de la classe pour avoir trouvé une réponse fausse. Dans chaque cours de maths, il me visait, et je suis venu à redouter ses cours et son école en général, donc je viens juste de commencer à jouer à l'écolier et j'ai été viré de ma forme. Je détestais le bâtard et allai dans une spirale descendante. Mon éducation était de base et fonctionnelle, et j'ai été renvoyé et mis en détention plus de fois que je ne me souvienne. J'avais hâte de partir.

J'ai quitté l'école vendredi et je suis allé travailler à Silverwood lundi. J'étais considéré comme du « travail vert » et j'ai été le premier de ma famille à entrer dans les fosses. Pour être honnête, ce qui faisait la différence, c'était le salaire : c'était le double de ce qu'ils offraient dans l'aciérie.

Je suis arrivé sur le dos de deux victoires importantes pour les mineurs et la classe ouvrière en 1972 et 19744. Silverwood était considéré comme une fosse militante; les fosses militantes étaient appelées « fosses de soleil » ’cos lorsque le soleil brillait, nous sommes partis en grève. Cela pourrait être un peu exagéré, mais les coups de pain et de beurre n'étaient pas rares. Les menaces de grève étaient encore plus fréquentes. Si un district sortait d'un grief, alors tout le fosse marcherait. S'il s'agissait d'un vendredi ensoleillé particulier, qui a tendance à faire surface des griefs non résolus.

L'attitude à l'égard de l'autorité dans les fosses contrastait nettement avec mon expérience à l'école. L'endroit retombait de la confiance. Après 13 semaines de formation de base, on vous a envoyé sous terre. Vous avez dû passer vos 20 premiers jours avec un charbonnier expérimenté. Vous n'étiez pas autorisé sur le visage du charbon avant l'âge de 18 ans, donc au début c'était ce que nous avons appelé des emplois « out bye » : fournir la face de charbon avec des accessoires, faire fonctionner les convoyeurs qui ont sorti le charbon, et ainsi de suite. J'ai été placé avec ce type appelé Rob, qui a actionné l'une des ceintures de transport. J'ai adoré Rob. C'était un très gentil garçon et m'a appris ce que les charbonniers appellent « sens de f) ».

Un jour, quand le député est venu à son inspection, Rob m'a présenté et m'a ensuite dit : « S'il te demande de faire quoi que ce soit, dirigez-le d'abord par moi. Certains d'entre eux pensent qu'ils sont des gaffers, mais ils ne le sont pas. ».6 C'était comme ça. Tout député qui a essayé de jouer M. Big Boots a été très rapidement mis à sa place. J'ai adoré, c'était l'endroit pour moi. Au cours des prochaines années, les grèves de chat sauvage n'ont rien d'inhabituel, et elles ont généralement gagné. Le dicton « l'action militante produit des fruits » était vivant et donne des coups de pied.

Quand j'avais 18 ans, j'ai suivi ma formation au charbon. Mon premier jour sur un visage de charbon en marche s'est terminé avec moi en vomissant, j'avais avalé autant de poussière. J'ai travaillé sur un visage de trois pieds de haut, dans l'équipe qui a suivi la machine de coupe du charbon fixant les supports.7 Nous avons été appelés « écueils ». Hommes Nous étions des garçons. Quatre d'entre nous avaient 18 ans, l'aîné peut-être 25. Personne ne supporte quoi que ce soit, et un mot erroné d'un député et le travail a été arrêté.

Phil : Comment es-tu politisé ?

Ian : Dans le quartier où je travaillais, il y avait un gars qui s'appelait Pete Beevers. C'était notre porte-parole, et il travaillait dans l'arrachement8. Pete était un « rouge ». Il était féroce et nous, les jeunes armes nous aimons. Il a vendu un journal appelé The Collier, et j'ai commencé à l'acheter de lui9. Pete, qui était alors dans le Parti communiste, avait l'habitude de discuter avec nous, les jeunes, que nous devrions aller à des réunions syndicales. La plupart d'entre nous voulaient juste aller au pubbing et au clubbing le week-end.

Parce que mon père était à l'esprit syndical et un steward du syndicat des travailleurs généraux à la société britannique Oxygen, je l'ai vu aller aux réunions mensuelles de la branche. J'ai aussi commencé à le faire, quand j'avais environ 18 ans. L'une des premières réunions auxquelles j'ai assisté a été très bien accueillie. Nous avons discuté du soutien, ou non, du « contrat social » du gouvernement travailliste. J’ai voté pour le contrat social. C'est parce que les arguments des responsables de la branche étaient assez convaincants : nous ne voulons pas que les conservateurs reviennent en 2012. C'est là que j'ai rencontré Steve Hammill, qui se disputait de rejeter le contrat social. Avant d'aller 13à la réunion, j'avais demandé à mon père ce qu'il pensait. Il m’a dit que nous devions soutenir la proposition du parti travailliste, ou que nous finirions avec les conservateurs. Donc, bien que je pensais que Steve était très impressionnant, la majorité et moi sommes allés avec les officiels. Je suis ensuite devenu un habitué des réunions de la section.

Je dirais que c'était mon éducation politique: aller à des réunions syndicales. La contribution des gens de gauche, comme Steve, Pete et d'autres, signifiait que des questions plus larges que les questions de pain et de beurre étaient discutées. La Campagne pour le désarmement nucléaire (CND), les marches du droit au travail, la solidarité chilienne, l'apartheid, la lutte contre le racisme et les campagnes antifascistes ont été examinées au cours de ces réunions. Nous avons également été exposés à l'idée d'une solidarité plus large, qui s'est reflétée dans le mensuel Yorkshire Miner, publié par l'Union nationale des mineurs (NUM). Nous avons également été très façonnés par Arthur Scargill15.

Même si j'apprenais tout cela et que j'allais à des réunions syndicales, je ne m'appellerais pas « militant ». Si j'étais en ville ou à Sheffield, et que vous rencontriez des gens qui protestaient ou faisaient campagne, je voudrais faire un devoir de les soutenir. Je n'aimais pas les nazis marchant ; je n'aimais pas la montée du Front national. J'étais un grand fan de musique, même si je n'ai jamais participé à des concerts de Rock A. Mais j'ai boo une marche du Front national quand j'étais à Rotherham. Cela aurait probablement été la marche de la NF lors de l'élection partielle de 1976.17 C'est alors que les nazis ont essayé de défiler à travers Eastwood, la région asiatique de Rotherham, mais ont été arrêtés par des antifascistes.

Parce que j'ai acheté The Collier et que je suis allé à des réunions syndicales, je connaissais la Ligue anti-nazie (ANL). Pete Beevers a ciblé des gens comme moi, et il me donnait des charges d'autocollants ANL. Nous les portions sur nos casques. L'ANL a fait une très bonne campagne. Nous avions les frères Cooper à notre pit. Nous avons essayé de les chasser de l'union. Même si le syndicat a gagné l'argument pour ne pas les expulser du NUM - ce qui aurait signifié qu'ils n'avaient pas leur emploi - nous leur avons causé beaucoup de dégâts, et ils sont partis quelques semaines plus tard parce que les gens n'arrêtaient pas d'y aller. Nous avions créé une atmosphère, un environnement aussi hostile pour eux, et certains ont même refusé de travailler avec eux.

En 1979, les six candidats du NF dans le Yorkshire étaient de Rotherham, y compris Terry Cooper. Pete Beevers a combattu avec les fascistes du centre-ville et en conséquence a été expulsé du Parti communiste pour avoir discrédité le parti. C'est à ce moment-là qu'il a rejoint le SWP. Pete avait des traces de morsure sur lui du combat. Les gens étaient tellement enragés par l'attaque de Pete; cela a rendu la réalité du NF très claire. Tout le monde a pris une brochure de l'ANL, donc ça s'est vraiment retourné contre les fascistes.

À ce moment-là, j'avais appris à mieux connaître Steve et j'avais acheté le Socialist Worker. La nature du travail de Steve, c'était un électricien, signifiait qu'il se déplaçait beaucoup. Les électriciens ont passé beaucoup de temps assis sur leurs ars commerçants, en attendant que quelque chose s'effondre. Steve pouvait parler et parler. Il était très persuasif. J'aimais ça quand Steve est venu dans notre quartier. Je l'ai écouté se disputer avec des gars sur toutes sortes de questions : le Parti travailliste, l'Irlande, comment nous obtenons le socialisme, la lutte contre le racisme. L'argument que quelqu'un lui a toujours lancé était « que l'utilisateur ne peut pas changer la nature humaine ». Pourtant, il était si bien informé et, pour moi, a toujours gagné l'argument.

Quand Margaret Thatcher a été élue, tout le monde a été déprimé par cela. Un 19jour, pendant la « pause », la seule pause officielle que nous avons eue, qui a été gagnée lors de la grève de 1974, à laquelle Steve était dans notre district. Quelqu'un avait une copie du Soleil et a commencé à parler de « nos garçons ». 20Ainsi, Steve a commencé à plaider contre la guerre. Et quand vous avez entendu des gens comme Steve, ça vous a donné confiance pour vous disputer vous-même. J'étais véhémente contre la guerre. Les gens criaient : « Quelles sont les dernières nouvelles des Malouines ? » Il y avait des gens dans les fosses, comme moi, qui avaient de la famille dans l'armée et cela. Mais dès que vous mettez les arguments - "Pourquoi nous embêtons-nous autour d'un morceau de roche à l'autre bout de la planète pour? Ce n’est pas comme si c’était les nazis en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. » Alors, les gens l’ont compris et pourraient être gagnés. Le naufrage du Belgrano a été le tournant pour beaucoup de gens. Un groupe de 300 soldats refroides de conscrits ont péri dans un seau rouillé d'un navire de guerre, s'éloignant de la zone d'exclusion. Qui a donné l'ordre ? Thatcher. C'est ainsi qu'elle a traité l'« ennemi sans ». Dans quelques années, c'était notre tour, « l'ennemi à l'intérieur ».22

Le premier événement politique organisé auquel je suis allé était une conférence de la CND, en tant que déléguée du NUM, ce qui aurait été le début des années 1980.

Phil : Vous avez suivi un cours d'une journée, parrainé par le NUM and National Coal Board (NCB), à l'Université de Sheffield de 1983. How did that help shape your political ideas?

Ian : Nous avons dû écrire un essai pour y arriver. Steve m'a aidé avec ça. Je sortais de l'école sans rien en termes de qualifications, mais j'ai adoré lire avidement. Mon auteur préféré était Charles Dickens. À ce moment-là, j'avais commencé à lire des brochures comme le Manifeste communiste. Certains m'ont donné par Steve, d'autres ont été pris de la petite bibliothèque notre bureau syndical. Cette bibliothèque contient des livres écrits par Karl Marx, Lénine et Stalineno Trotsky. De toute évidence, cela reflétait l'influence du Parti communiste sur le NUM.24 Le meilleur livre que j'ai pris et lu de la bibliothèque NUM était The Ragged-Trousered Philanthropists..25 je pensais que c'était génial.

L'un des conférenciers - George Brumwell, ancien responsable de l'Union de la construction, des métiers et techniciens connexes (UCATT) et ancien dirigeant de Doncaster Council, a passé la classe à bord, tenant un crayon. Il a déclaré: «Ce crayon a plus de puissance qu'une ligne de paillasse.» C'était donc une école pour les bureaucrates syndicaux. Mais il y avait d'autres personnes, comme une femme qui donnait des conférences sur les médias. Nous avons beaucoup appris sur la façon dont ça marchait, qui possédait les médias, pourquoi c'était biaisé, comment traiter avec les médias, ce genre de choses. Un mec est venu avec un dépliant couvert de choses du Soleil et des femmes à moitié nées. Elle l'a pris, de la tête, il n'a pas duré longtemps.

Les classes ont couvert les relations industrielles et l'histoire du NUM, y compris la grève générale de 1926. Nous n'avons eu que quelques abandons. Bien sûr, pour certains, ce n'était qu'un jour de congé, mais la plupart d'entre nous l'ont apprécié. Quand la grève est arrivée, je pense que je n'ai été que dans deux classes. La grève est venue en premier. Les classes se sont arrêtées après la grève. La BCN a cessé de les financer. Notre gestionnaire de fosses a dit qu'il s'agissait d'une école pour 50 militants de gauche.

Phil : Qu'est-ce que l'humeur à la fosse dans la course à la grève en 1984 ?

Ian : Il se dilatait au début des années 1980. Nous savions tous Thatcher allait venir pour nous et je me sentais convaincu qu'il y aurait une bagarre.

Chez Silverwood, nous sommes sortis pour les infirmières en 1982. Les infirmières sont venues à la fosse pour parler aux gars et Steve a dit à l'un d'entre eux : « Est-ce une ligne de piquet ? » Au début, elle ne l'a pas eu, mais Steve a ajouté : « Si c'est une ligne de piquet, nous ne traversons pas. » Le changement de ce matin est donc sorti. Puis, lorsque le changement de l'après-midi en a entendu parler, ils sont sortis, même si les infirmières étaient déjà parties à ce moment-là. Le service de nuit est également sorti.

Je me souviens de Warrington, le différend des imprimeurs.28 Cela a créé une atmosphère. Après les sidérurgistes, puis Warrington, nous savions juste qu'il arrivait.

J'ai dû regarder ma mère et papa passer par la grève de l'acier de janvier à avril 1980. Mon père travaillait sur les grues aériennes et était actif partout. Pour éviter les difficultés, nous avons doublé le montant que nous avons versé au budget familial, tout comme mes autres frères qui vivaient à la maison. Tous mes frères et sœurs plus jeunes étaient encore à l'école, et nous voulions nous assurer qu'ils ne manquaient pas. C'est une autre histoire tragique, la disparition de l'acier. Même le NUM a été lent à les soutenir. J'ai assisté à une réunion pour discuter de la manière dont nous pourrions soutenir les travailleurs de l'acier. Le NUM du Yorkshire affirmait qu'aucune nouvelle approvisionnement en acier ne serait autorisé à pénétrer dans les parcs à fosses pendant toute la durée de la grève. Les mines de charbon utilisaient beaucoup d'acier pour les supports de toiture, etc. Nous étions très producteurs et engloutis les choses. À la deuxième semaine, les stocks étaient désespérément bas et la production de charbon était menacée. Une réunion a été convoquée à Silverwood, et il a été suggéré que les stocks de Brookhouse Colliery pourraient être transférés à Silverwood. La Confédération des métiers du fer et de l'acier avait donné une dispense au syndicat pour permettre à cela. Certains d'entre nous, dont moi-même et Steve, s'y sont opposés, mais nous avons perdu le vote et l'acier de Brookhouse a été autorisé à entrer.

Les sidérurgistes ont perdu, bien sûr. Ma mère et mon père ont tous deux perdu leur emploi. J'ai dû regarder mon père aller à un travail de merde après l'autre. Il a brisé son esprit, et il est devenu très démoralisé. Heureusement, depuis quelques années, il a trouvé son fort en travaillant en tant que porteur avec le NHS dans un hôpital de retraite. Il a adoré et ils l'aimaient.

Une grève nationale du charbon a presque commencé lorsque les mineurs de Merthyr Tydfil ont entamé la grève contre la fermeture en 1981, et elle aurait dû commencer. Il a été contrecarré après que Thatcher a fait un demi-tour et a mis 250 millions de dollars dans l'industrie pour éviter une bagarre. Cependant, il n'a pas sauvé Merthyr Tydfil. En 1983, il y a eu l'interdiction des heures supplémentaires, pour essayer de réduire les stocks de charbon, qui a duré pour toujours. Les conservateurs attendaient évidemment le printemps. Les gens pleuraient pour une bagarre. Ensuite, le conseil de charbon a tenté de briser l'interdiction des heures supplémentaires à Manvers - et nous étions donc en grève dans le Yorkshire du Sud. La grève a été soutenue par le panneau NUM du Yorkshire du Sud. 32Les seuls problèmes que nous avons eus ont eu à Manton Colliery, bien qu'il n'y ait pas eu de chiffres sérieux contre la grève. Il y a également eu une grève en Écosse à Polmaise.

Puis ils ont annoncé que Cortonwood allait fermer. Et c'est là que la merde a frappé le ventilateur. Je me souviens, lors de notre réunion syndicale, le président de la branche a arraché la bannière de la branche de l'arrière de la scène et a dit : « c'est la guerre ». Curieusement, un certain nombre de responsables de la branche de Silverwood et de membres du comité m'aimaient avant la grève en tant que personne venue à toutes les réunions syndicales, mais à la fin de la grève, lorsque j'ai rejoint le SWP et que je suis devenu politiquement actif, certains ne m'aimaient pas tellement. Vous deviez vous habituer à frotter les fonctionnaires dans le mauvais sens. Nous voulions nous unir, mais nous devions gagner des disputes avec les gens pour les empêcher de revenir arrière.

Phil : Beaucoup de mineurs m'ont dit que ces 12 mois étaient la première fois qu'ils avaient vu le soleil le matin et le soir à cause d'un travail posté. Qu'est-ce que c'était que d'être en grève pendant un an ?

Ian : La grève était passionnante. Je le ferais à nouveau dans un battement de cœur. J'ai essayé de tenir un journal à un moment donné. J'en ai encore des fragments, et quand je le regarde, j'ai pensé « l'enfer sanglant ». Une entrée dit : « Retour à minuit et se leva à 4 heures du matin le lendemain pour le piquet de grève. Il a fini avec [mon partenaire) Mandy n'est pas heureux. " Toute l'année était comme ça. Mandy, ma femme à l'époque, comme beaucoup d'autres femmes dans les zones minières, a fondé les groupes de soutien locaux pour les femmes. Les femmes Silverwood préféraient cependant le label « groupe d'action ». Vous n'avez pas désordonné avec Silverwood Women's Action Group - ces groupes ont maintenu la grève ensemble et Mandy et d'autres sont, à juste titre, super fiers du rôle qu'ils ont joué dans la grève.

Cependant, vous aviez des points incroyablement bas. En particulier, lorsque nos communautés sont passées sous l'occupation de la police. C'était difficile, ce que nous avons vécu. Je le ressens encore aujourd'hui. Surtout la façon dont la police nous a traités. Un jour, je poussait ma fille dans sa poussette dans la rue et une camionnette de police s'est arrêtée. Ces cuivres m'ont crié : « Hé, Mitchell. Nous allons vous obtenir. Nous allons vous battre et violer votre femme. C'est ce que nous avons dû traverser. C'est pourquoi nous disons : « N'oubliez jamais, ne pardonnez jamais. »

Il y a un mythe selon lequel la grève était une misère sans fin du début à la fin. C'était difficile et les gens étaient à court de tout. Des mineurs sont morts de charbon pour garder leur maison au chaud. Pour moi, la phrase de A Tale of Two Cities de Dickens me vient à l’esprit : « C’était le meilleur des temps, c’était le pire des temps. » Il y avait un réel fort sentiment de solidarité entre les peuples, et la vie des gens a été transformée. Ils ont vu les choses, et les unes autres, différemment. Ils considéraient la solidarité comme la base d'un monde meilleur. Cela n'est pas mort avec la fin de la grève.

Je n'oublierai jamais la période qui s'est tenue à l'approche de la période des fêtes de fin d'année 1984. Il y avait tellement de fierté que nous étions encore là que les gens résistaient à la propagande, et les énormes sommes d'argent offertes pour revenir. Nous avons rempli les bas des enfants avec des jouets; les cuisines ont pris des repas fantastiques - tout cela grâce à la solidarité des syndicalistes.

Mes idées ont énormément changé, en particulier en ce qui concerne les réformes et la révolution. J'ai changé moi-même, mais le mieux était de regarder les autres changer. Ils sont devenus différents, les gens ont gardé des idées différentes à cause de la grève. Toutes les divisions de la société ont fait éclipser parce que les gens voyaient l'importance de l'unité. Ils ont commencé à vraiment comprendre qui était l'ennemi et qui étaient leurs amis. Les jeunes dont les parents venaient du sous-continent indien ont commencé à se présenter aux piquets de currys. Quand nous leur avons parlé de brutalités policières, ils ont dit : « Dites-nous à ce sujet. » La communauté LGBT à Londres, qui a établi des liens avec les mineurs gallois, a défié l'homophobie - maintenant immortalisée dans le magnifique film Pride.3434 Le rôle des femmes et des groupes de soutien, toutes ces idées de division sur le racisme, le sexisme et l'homophobie, ils n'avaient tout simplement pas de sens. L'insigne le plus vendu de notre fosse était un triangle rose disant : « les gays soutiennent les mineurs ».

Je suis fier de dire qu'après la grève, d'autres mineurs du SWP et moi-même avons pu obtenir de nos succursales locales, de notre zone et de notre syndicat national du NUM pour soutenir la campagne contre la clause 28.35

Phil : Comment décririez-vous le sentiment de jeune mineur qui se battait ? Et quel rôle le SWP a-t-il joué ?

Ian : C'était absolument libérateur parce que c'était si long à venir. Nous étions soulagés que ça avait commencé. Beaucoup de gens de mon âge et de plus jeunes étaient vraiment en place et ont mis leurs noms pour faire du bénévolat. Mais nous avons rapidement commencé à voir des faiblesses, et nous savions que nous étions sous-utilisés. Un peu dans mon agenda dit que j'ai éveillé un jour et ils ont dit : « Nous avons assez de piquets de piquets. » Donc, je ne suis pas sorti ce jour-là. J'étais si furieuse, et d'autres personnes ont eu la même expérience.

C'est pourquoi Steve et le parti ont commencé à défier la passivité et ont plaidé pour des comités de grève, suscitant la solidarité et les collections. Il y avait beaucoup trop de choses « nous pouvons le faire seuls ». Les gens ont même fait valoir que des groupes de travailleurs comme les sidérurgistes ne nous soutiendraient pas. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à voir l'importance d'une organisation comme le SWP, qui a examiné la grève du point de vue de la classe. Il était dans l'intérêt de tout le monde d'arrêter Thatcher dans ses traces, pas seulement les mineurs.

Je me souviens de Mick Hawker, un sidérurgiste venant de Stocksbridge, avec un sac d'argent qu'il avait collecté. 36Voici un groupe de travailleurs qui, selon certains mineurs, nous ne nous soutiendront jamais parce qu'ils ont été vaincus et nous en reprochent en partie, bla, bla. Puis ce type avec un sac d'argent est venu, sortant de son service. Les responsables syndicaux ne voulaient pas qu'il parle, mais nous l'avons fait faire et il était génial - et cela a forcé les fonctionnaires à chercher un soutien plus large. Nous n'avons pas obtenu tout ce que nous voulions, mais cela les a forcés à bouger.

Quand vous dites des choses, vous devez les soutenir, et c'est pourquoi les districts du SWP comme Sheffield, Manchester, Leeds et dans tout le pays ont dû réagir. Tout le monde devait répondre. Ce réseau devait être exploité. Les gens pensaient que nous avions une sorte de baguette magique que nous pouvions mettre en place ces choses.

Les camarades de tout le pays commençaient à collecter de l'argent et des réunions d'orgue pour les mineurs. De toute évidence, d'autres personnes au sein du Parti travailliste, des groupes li ke Militant et d'autres bons syndicalistes faisaient la même chose. Toutefois, le SWP s'attendait à ce que tous les membres tiennent compte de l'appel. Quoi qu'ils fassent, on les espérait, on s'attendait à ce qu'ils s'arrêtent. Le slogan « Agiter, éduquer, organiser » est devenu vivant. J'ai commencé à aller à des réunions de services du SWP chaque semaine à Sheffield.

Je me souviens d'un groupe d'entre nous de Silverwood allé à Manchester en avril, et nous avons collecté quelques milliers de livres pour reprendre. Le SWP a organisé un rassemblement. Steve était sur la plate-forme, avec Paul Foot, que je connaissais en tant que chroniqueur dans le Daily Mirror. L'autre orateur était un gars qui s'appelait Tony Cliff. Wow, quelle expérience d'écoute de ces deux légendes avec Steve. 38 J'ai été époustouflé. Steve est descendu et m'a demandé de me joindre à la fête, donc je l'ai fait. Parmi certains fonctionnaires du NUM, j'étais maintenant décrit comme l'"apprenti sorcier". Je portais cela comme une insensée de fierté. Comme beaucoup de jeunes militants, j'ai vraiment trouvé ma voix en grève.

J'ai vu l'importance du travailleur socialiste, qui a frappé chaque semaine en première page, avec des articles d'information, mais aussi des arguments importants sur le rôle de l'État, le rôle de la bureaucratie syndicale, le parti travailliste, etc. Sans surprise, nous avons fini par être envoyés notre propre paquet de papiers à Silverwood. Parce que les difficultés étaient absolument réelles, nous avons réduit le prix de 20p à 10p pour les grévistes. Évidemment, si quelqu'un était absolument skint, nous ne lui en avons pas fait une copie, mais les gens en général ont payé 10p. Notre organisateur de SWP, Dave Hayes, avait l'habitude de se présenter avec un paquet, de le mettre sur le sol et les gens remettaient leurs pièces de 10p.

D'autres gars de Silverwood ont rejoint le parti, bien que l'impact de la défaite ait fait son voir son impact. Quelques bonnes années après la grève, nous avons encore vendu un bon nombre de papiers à Silverwood. L'humeur est passée d'une ambiance de colère à celle de la démoralisation, dont je parlerai plus tard.

Phil : Quand le dirigeant du NUM Arthur Scargill a été pris pour cible des années après la grève du Daily Mirror et des conservateurs, vous avez joué un rôle important dans sa défense. Que pensez-vous de Scargill ?

Ian : Arthur Scargill était tête et épaules au-dessus de tout autre dirigeant syndical à l'époque ou depuis. En tant que parti, nous n'obtenons pas assez de crédit pour le défendre. Nous avons organisé un grand rassemblement à l'hôtel de ville de Sheffield avec Scargill et Peter Heathfield39. Il a contribué à inverser la tendance.

Les mineurs ont élu Scargill à une majorité écrasante parce que nous tous savions Thatcher et les conservateurs venir nous chercher. Nous voulions quelqu'un qui se battrait et avait un record de victoires. Voter pour Scargill en tant que président, alors qu'il y avait trois millions de chômeurs, était un vote pour le droit au travail et un signe que nous étions prêts à nous battre pour cela.

Scargill était absolument en phase avec les militants de rang, en particulier dans le Yorkshire. Nous avions vu ce qui était arrivé aux sidérurgistes et aux ingénieurs, et nous n'allions pas voir nos vies exprie comme ça. Nous voulions nous battre, et quand la grève a commencé, nous voulions la propager rapidement. Nous voulions une répétition de 1972, lorsque l'action militante a paralysé le pays. C'est ce que Scargill voulait aussi, mais il y avait une faiblesse. Contrairement à 1972, qui était dirigé par la base, en 1984, il y avait une partie de la direction syndicale qui était considérée comme alliée à Scargill, mais qui nous a en fait retenus. Parfois, il semblait que Scargill agissait les mains liées, et il l'était, parce que les dirigeants des régions écossaises, galloises et Yorkshire du syndicat étaient là pour le saper. Ce n'est qu'à peu près en fin de grève que nous avions assez de personnes qui étaient prêtes à agir indépendamment des responsables syndicaux si nécessaire.

Nous l'avons vu à la cokéfaction d'Orgreave. Il est entré dans l'histoire alors que Scargill entrait dans un piège posé par MacGregor, Thatcher et la police. En réalité, c'était le point culminant d'une tentative d'arrêter l'industrie sidérurgique. Le 18 juin 1984, la police et Thatcher ont probablement choisi de mettre le boot, en utilisant des tactiques paramilitaires pour nous donner une leçon. Cependant, si nous avions 50 000 mineurs et autres travailleurs, nous aurions accompli ce que les mineurs et les ingénieurs ont fait en 1972 à Saltley Gates et fermé l'usine. Beaucoup de mauvaises choses se sont produites ce jour-là et les responsables de la région ont refusé de se mobiliser à nouveau. Ils ont joué le battage que la police nous a donnés, ce qui a créé la peur.

Les militants et Scargill ont fait campagne pour concentrer notre action sur l'industrie des frappes, mais les dirigeants de la région NUM ont essayé de saboter notre action. En fin de compte, les dirigeants de la région se sont mis à la main. On sait que la vérité est qu'ils n'ont jamais voulu mobiliser grand pour Orgreave.

J'espère que les gens iront voir le brillant documentaire récemment publié Strike: An Uncivil War. Le documentaire écrase le récit que nous étions responsables de l'émeute ce jour-là. Cela montre également que l'État britannique, acclamé par la majorité des médias, irait à l'encontre de l'État britannique pour vaincre un groupe de travailleurs. Cela me donne un peu d'espoir 40 ans plus tard, nous pourrions voir un peu de justice, en particulier pour les garçons qui étaient passibles d'une peine d'emprisonnement à vie - du moins pour ceux qui sont encore avec nous41.

Après Orgreave, Thatcher et la stratégie du Conseil national du charbon était d’essayer de nous briser dans nos cœurs. Bribe, beat et affamer de retour au travail était l'ordre du jour. Des moments clés, comme les dockers en grève (deux fois) et l'Association nationale des députés de Colliery Overmen, les députés et les tire-tireurs qui ont voté pour faire grève, sont venus et sont allés en faveur de Thatcher. 4242 Le Congrès des syndicats et Kinnock nous ont laissés isolés.43 Et pourtant, nous avons tenu bon jusqu'à ce que notre propre union se soit éclipsée et nous a ordonnés de nous rassurer sans accord. Pour moi, la pire chose à ce sujet était qu'ils n'essayaient même pas d'obtenir une amnistie pour les gars licenciés, mais, oui, nous avons été faits et nous sommes partis.

Phil : Que s'est-il passé après la grève ?

Ian : Nous avons finalement été battus, mais ce n'était pas une ruse. Nous avons toujours résisté. Les mineurs de Kent ont essayé de rester en solidarité avec les mille hommes qui avaient été limogés pendant la grève. À Silverwood, nous sommes restés dehors un jour plus longtemps parce que nous refusions de traverser la ligne de piquet des mineurs du Kent. Un an après la grève, il y a eu des tas d'actions non officielles dans les fosses. Là où nous l'avons maintenu ensemble pendant la grève, nous pourrions le maintenir ensemble par la suite. Se souvenir de ce que nous avons fait n'est pas une question de nostalgie. Il s'agit d'une leçon simple : il vaut toujours mieux se battre que de céder aux patrons.

Certains mineurs ne pouvaient pas faire face à revenir et à gauche, mais il y avait un combat à avoir. Au début, on avait l'impression de pousser contre une porte ouverte : il y avait encore tellement de colère. Il y a eu des grèves au sujet du système de primes, des grèves au sujet de la charte que les patrons de la fosse ont essayé d'imposer sur la conduite. Il a commencé à Bentley, et Frickley était également sorti. J'en ai été victime. Mon cas était avec un bloke appelé Roy Williams, dont le surnom était Nice Guy parce que c'était un gentil gars. Nous avions fait un pas en arrière pour faire pression pour récupérer les gens qui avaient été licenciés pour des délits mineurs, comme la cueillette de charbon. 44L'une des gaffes de notre quartier nous a rapporté, en disant : « Le travail de Wint Ian Mitchell et Nice Guy, c'était comme regarder l'herbe pousser. » Cela a été lu lors d'une réunion avec la direction, mais heureusement, à l'époque, les responsables syndicaux étaient absolument prêts à se battre. Le service de l'après-midi ce jour-là a refusé de travailler, de sorte que le gestionnaire de la fosse a fait marche arrière. Le directeur a dit que Nice Guy apprendrait de l'incident, mais Mitchell avait une « façon drôle de regarder le monde ». Les syndicats sont devenus balistiques. J'ai souligné un article du Financial Times dans lequel ce directeur avait parlé de la façon dont il allait briser les militants.

Je pouvais les voir mettre un nœud coulant autour du cou, mais je ne pouvais rien y faire. Ils ont de nouveau essayé en 1987 et ont de nouveau été forcés de reculer. En 1988, ils m'ont eu. Je n'étais pas dans un bon endroit, et je me suis réveillé un matin et j'ai vécu ce que je pensais être une attaque de panique. Je ne suis pas allé au travail et on m'a donné un avertissement. Peu de temps après, c'est arrivé à nouveau. Je me suis laissé ouvert, et ils m'ont eu. Le syndicat a organisé une réunion avec la direction pour discuter de ce qu'elle allait me faire. Quand je me suis présenté, ils avaient tenu la réunion sans que je sois présent. Ils m'ont dit que le mieux qu'ils pouvaient obtenir pour moi était ma redondance. La main-d'œuvre des fosses a commencé à changer. Des charges de garçon avaient pris l'argent, et mon équipe avait changé. Je savais que je n'obtiendrais aucun soutien cette fois-ci. Aussi, mentalement, je pense que j'étais épuisé.

C'était le moment le plus inconfortable de ma vie, pour être honnête. Je me lisais avec l'idée de savoir si je devrais prendre une redondance, 14 000 dollars, et la donner à Mandy pour ma fille Tanya. Mais en fin de compte, j'ai su que ce n'était pas juste de le faire, et à ce jour, je sais que c'était la bonne décision. Si je l'avais pris ce jour-là, mon nom aurait été utilisé dans d'autres cas. Je ne pouvais pas vivre avec les pensées de quelqu'un qui se disait : « Si c'est assez bon pour Mitchell, le mineur du SWP, pour le prendre, c'est assez bon pour vous. » J'ai choisi une position de principe. Le recul, cependant, j'aurais aimé poursuivre une sorte de plainte pour licenciement constructif. J'étais en désordre, cependant, et la « chasse aux sorcières » n'est pas seulement de la direction, mais aussi de certaines sections du syndicat.

Après la grève de Bentley en 1988, le Yorkshire Post a rapporté qu'un responsable du NUM de Silverwood avait déclaré que le Yorkshire NUM était « infecté par des trots qui, comme le cancer, devaient être supprimés ». 45Quelques jours plus tard, ma voiture a été sabotée dans le parking des fosses, ce qui m'a presque causé un accident. J’ai également été banni du bien-être des mineurs par la commission de l’aide sociale au motif que j’étais impliqué dans des « activités qui ne sont pas conformes à la politique du club » depuis que j’ai vendu Socialist Worker. Il s'agissait d'une tentative flagrante de m'arrêter aux réunions syndicales du NUM.

L'humeur a changé à la fin des années 1980. Silverwood était un microcosme. Certaines des meilleures personnes avaient laissées. Comme ils disent, « La merde s'élève au sommet », et dans l'union, certains ont été assez vicieux pour moi et Steve. Les frappes de Frickley étaient brillantes, mais nous perdions des liens avec les gens. Les mineurs venaient d'autres fosses, ce qui était très bien, mais vous n'aviez pas la même connexion. Et les patrons de fosse ont utilisé la redondance comme une arme. Steve avait l'habitude de dire « quand les babillards pleurent, ils donnaient des bonbons » - il voulait dire la redondance améliorée. Ils ont passé un enfer beaucoup à fermer les fosses et à se débarrasser des mineurs.

Nous n'étions pas à l'abri de la situation politique générale. L'effondrement de l'occasion en 1986 a été une autre occasion perdue. Lorsque Thatcher a battu Kinnock en 1987, cela a approfondi le sentiment de désespoir. La bataille des Poll Tax a vu Thatcher, mais les conservateurs sous Major ont de nouveau gagné. 47Plus tard, il y a eu les fermetures de fosses en 1992 : le pays, mais pas tant les mineurs, qui n'étaient pas confiants, ont écrété dans la colère. Scargill est devenu l'homme le plus aimé de Grande-Bretagne, et tout le monde semblait exiger une grève générale. Pour moi, quand Heseltine a annoncé les 31 fermetures de fosses, c'était le moment où Blair a remporté les élections de 1997. 48Les conservateurs n'ont jamais récupéré.

Quant à moi, après avoir été licencié, je suis finalement allé voir un médecin. Elle m'a dit que je souffrais de dépression, et elle m'a beaucoup aidé. Peu de gens auraient fait un tel pas. À l'époque, les mineurs ne souffraient pas de maladie mentale. On s'attendait à ce que tu te croquis et que tu le fasses.

Le premier travail que j'ai eu après la fosse était en tant que gardien de parc pendant deux étés, sur un contrat de six mois. J'ai essayé Royal Mail, les chemins de fer, les emplois de main-d'œuvre, mais je n'ai reçu aucune réponse. Plus tard, j'ai découvert par le biais de documents du siège de Tory que j'avais été « inscrit noir » par l'intermédiaire de la Ligue économique, ainsi que des centaines d'autres.49 J'étais sur le dol et j'ai été demandé par le SWP de travailler autour d'une grève à Peterborough, en construisant de la solidarité avec elle. C'était mon introduction à la vie en tant qu'organisateur politique à plein temps. Après cela, j'ai travaillé à la construction de rassemblements Stop the War à Leicester, puis je suis devenu organisateur du district de SWP à Newcastle et plus tard à Glasgow.50 je l'ai fait pendant 14 ans. J'ai vraiment apprécié et j'ai beaucoup appris.

Cependant, pendant ce temps, j'ai eu une crise cardiaque, donc j'ai dû réévaluer massivement ma vie. J'ai trouvé un emploi dans le secteur des soins, en travaillant avec des jeunes adultes autistes. Puis je suis devenu un agent de santé mentale, travaillant avec les sans-abri. Plus tard, j'ai trouvé un emploi dans une équipe de santé communautaire du NHS. Je travaille maintenant en tant que premier intervenant dans le secteur bénévole sur l'île de Bute, où je vis.

Phil : Nous avons récemment assisté à de grandes protestations et à la répression à la suite de l'attaque israélienne contre Gaza. Voyez-vous un lien entre la grève des mineurs et le mouvement de solidarité palestinien aujourd’hui?

Ian : Un camarade m'a récemment dit que, pendant la grève, le SWP a recruté beaucoup de jeunes, dont beaucoup ont joué des rôles de premier plan, et pour eux, ce n'était pas seulement une question unique. Les gens voulaient tout discuter; c'était le rôle que le parti jouait à l'époque. Nous pouvons le voir aujourd'hui, le même genre de climat au-dessus de la Palestine. Une nouvelle génération prend position.

Je me suis rendu à un événement organisé l'année dernière à Glasgow, après les attentats du 7 octobre contre l'État hébreu, appelé marxisme en Écosse51. 51J'ai été époustouflé par le nombre de jeunes crocs, dont beaucoup ont dirigé, organisé et contribué aux réunions. Il y a quelques mois, j'étais sur une fantastique démo pro-palestinienne. Nous avons marché autour de la ville, et c'était comme un piquet de masse volant, s'arrêtant à des endroits comme Barclays Bank et Starbucks. Il en va de même pour toutes les manifestations que j'ai eues à Glasgow et à Londres. Cela vous donne vraiment l'espoir que nous pouvons changer ce gâchis d'un monde.

Je me souviens, lors de notre grève assise et en train de lire sur la Révolution russe de 1917, en lisant Lénine et Trotski, quelle éducation. J'avais un peu d'échou à l'avance, ce qui m'a aidé, mais pas sur la révolution. La grève m'a appris que la révolution n'est pas seulement possible ; c'est nécessaire.

Ian Mitchell travaille en tant que premier intervenant dans le secteur bénévole et est membre du Parti socialiste des travailleurs en Écosse.

Notes