Depuis des temps immémoriaux, les Shompen vivent et prospèrent sur l’île de Grande Nicobar, un paradis de forêts tropicales et de plages dorées dans l’océan Indien, comme c’est encore le cas aujourd'hui pour ce peuple autochtone.

Mais plus pour longtemps. Le gouvernement indien porte un projet d’une valeur de 9 milliards de dollars visant à transformer l’île en un “nouveau Hong Kong”. Les forêts tropicales luxuriantes et les maisons des Shompen seront rasées par les bulldozers.

Sur leur terre ancestrale s’élèvera une ville de 650.000 habitants, un mégaport où transiteront 16 millions de conteneurs de marchandises par an et une base militaire regorgeant d’armes. Un nouvel aéroport gigantesque amènera un million de touristes dans ce paradis révolu.

La plupart des Shompen vivent sans contact régulier avec la société majoritaire. Si ce projet se poursuit, ils ne survivront pas à cette transformation catastrophique de leur île. D’éminents universitaires spécialistes du génocide, ainsi qu’un groupe d’experts indiens renommés – et même les propres études du gouvernement –, ont averti que cela détruirait les Shompen.