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La dissolution du PKK : Une décision historique qui ouvre un nouveau chapitre dans la lutte du peuple kurde
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) salue avec respect et responsabilité la décision prise par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à l’issue de son 12ᵉ Congrès extraordinaire, tenu du 5 au 7 mai 2025, de dissoudre ses structures organisationnelles et de mettre un terme à la lutte armée engagée depuis plus de quatre décennies contre l’État turc.
Cette décision marque une avancée politique majeure dans l’histoire contemporaine du peuple kurde. Elle s’inscrit dans une volonté affirmée de faire progresser le processus de paix, de garantir les acquis démocratiques arrachés au prix d’énormes sacrifices et de répondre à l’urgence d’une solution durable à la question kurde en Turquie et dans l’ensemble de la région.
Depuis sa fondation en 1978, le PKK a profondément influencé le destin du peuple kurde. Par sa lutte, il a permis la réaffirmation de l’identité kurde, mise en danger par des décennies de politiques de négation et d’assimilation. La reconnaissance de la question kurde comme une réalité politique en Turquie est un acquis historique, désormais incontestable.
Le CDK-F rend hommage aux centaines de milliers de Kurdes qui sont tombés ou ont résisté dans cette lutte longue, difficile et courageuse. Cette page tournée ne constitue pas une fin, mais le début d’une nouvelle phase de la lutte pour la liberté, la démocratie et la coexistence. Le concept de “Nation Démocratique”, développé par le leader kurde Abdullah Öcalan depuis sa cellule d’Imralı, devient aujourd’hui la base du projet politique kurde pour les années à venir.
La dissolution du PKK doit être comprise non pas comme une capitulation, mais comme un repositionnement stratégique en faveur d’une résolution politique et pacifique du conflit. Elle vise à protéger les acquis obtenus dans le nord-est de la Syrie (Rojava), tout en ouvrant une nouvelle voie pour la reconnaissance et la défense des droits fondamentaux du peuple kurde en Turquie.
Le Conseil démocratique kurde en France souligne que ce processus de paix ne pourra aboutir durablement sans une refonte démocratique de la Constitution turque. Ce changement constitutionnel doit inclure la reconnaissance explicite du peuple kurde et garantir l’égalité des droits, des libertés culturelles, linguistiques et politiques. Ce n’est qu’à cette condition que les droits du peuple kurde pourront être rétablis et protégés par la Constitution elle-même.
Nous appelons également à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, en particulier les militants kurdes injustement incarcérés pour avoir défendu les droits de leur peuple. Le rôle central du leader kurde Abdullah Öcalan dans l’élaboration d’une solution pacifique impose sa libération sans condition. Il doit pouvoir participer pleinement à la construction de cette nouvelle phase politique.
Le CDK-F appelle l’ensemble des forces politiques et sociales, les ONG, les syndicats, les intellectuels, ainsi que la communauté internationale, à reconnaître la portée de cette décision et à s’engager activement dans le processus de paix. Cette étape décisive doit être soutenue à la hauteur de ce qu’elle représente : une opportunité historique pour la paix, la justice et la démocratie au Moyen-Orient.
Enfin, nous interpellons publiquement la France. Depuis le début de ce processus, la France est restée silencieuse. En tant que pays fondateur des droits de l’homme et partenaire de la Turquie au sein de l’OTAN, la France ne peut ignorer ce tournant politique majeur. Elle a la responsabilité morale et diplomatique de se prononcer clairement et de soutenir activement ce processus de paix.
Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) Paris, le 12 mai 2025