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Une contribution au bilan de campagne du NPA aux présidentielles 2017

Par Florine (10 mai 2017)
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Nous avons depuis le début été convaincus de la nécessité d’une candidature NPA indépendante aux présidentielles ; c’est pourquoi nous nous félicitons du gigantesque effort militant qui nous a permis d’aboutir à cette campagne et de l’animer malgré nos divergences.

Pour notre part, nous avons envisagé cette campagne comme une précieuse opportunité de faire passer des idées, à la fois sur notre programme qui doit apparaître comme une alternative globale à l’ordre capitaliste et sur la façon d’imposer cette alternative.

Le fait que le NPA mette en avant une série de revendications d’urgence en appelant non pas à voter mais à descendre dans la rue pour exiger leur application, allait évidemment dans le bon sens. Sur ce point on ne peut que s’étonner que la NPA n’ait  pas été davantage partie prenante de l’initiative « pour un 1er tour social » (devenue « pour un front social »). Ceci alors que notre campagne voulait faire entendre les exploité.e.s et opprimé.e.s qui luttent, et que Philippe a su gagner une légitimité pour porter leur voix, notamment en tant qu’ouvrier en lutte, faisant face au mépris de classe et dénonçant haut et fort les magouilles des dominants.

Au-delà de cet enjeu de représentation et des désaccords de forme que certains camarades ont pu formuler sur le ton de la campagne, on peut regretter que notre parti n’ait pas réussi à donner à voir, tout en s’appuyant sur ces exemples de lutte précis et concrets, des perspectives cohérentes pour remplacer le capitalisme sur tous les plans, social, économique, moral, environnemental… : en bref, pourquoi et comment faire la révolution.

En effet, même si tous ces aspects de notre programme ont pu en général être au moins évoqués à un moment ou à un autre, ils sont souvent apparus comme un long catalogue de doléances certes radicales, mais trop peu connectées, voire pas du tout, avec la nécessité « stratégique » d’un renversement de la bourgeoisie et la prise du pouvoir par les travailleurs.ses.

Ainsi, la brochure programmatique du NPA a le mérite de répondre sur tous les fronts de résistance et de mobilisation, mais hélas elle sépare un programme d’urgence (interdiction des licenciements, hausse générale des salaires…) de la question de l’expropriation des grands groupes capitalistes qui vient ensuite. On dirait donc que le programme d’urgence est présenté comme réaliste dans un premier temps, et que l’expropriation est un plus, alors qu’elle doit être présentée justement comme une prise du pouvoir par les travailleur.ses et un moyen absolument central pour appliquer les revendications des exploité.e.s et opprimé.e.s. De la même façon, on a tendance à parler d’un côté de mesures économiques et de l’autre de mesures démocratiques (révocabilités des élus, limitation de leurs revenus…) sans montrer qu’il s’agirait d’un nouveau type d’institutions.

Le défi de nous adresser à un public large, en y ajoutant les déformations et raccourcis des médias dominants, nous rappellent encore plus à quel point nous devons nous efforcer de poursuivre en continu la clarification et l’élaboration de nos positions dans l’organisation, surtout sur les sujets « chauds », par exemple :

  • France Insoumise : pour expliquer les candidatures séparées de Poutou et Mélenchon en 2012, le NPA avait surtout mis en avant le rapport du Front de Gauche au PS ; en 2017, notre candidat a souvent limité sa critique de la France Insoumise au chauvinisme de son programme et à la verticalité de ce mouvement. Même s’il s’agit bien de différences perçues de façon importante, il faudrait aussi et surtout répondre que nos programmes divergent fondamentalement dans leur logique politique de transformation/renversement du capitalisme en tant que système économique et de rapports sociaux.
  • UE et protectionnisme : sur ce sujet, le NPA réaffirme souvent que nous sommes contre le repli nationaliste. C’est vrai mais cela ne répond pas aux préoccupations légitimes qu’il y a dans les franges ouvrières les plus perdantes de la mondialisation, qui espèrent une « protection » d’une façon ou d’une autre, dans l’Etat faute de mieux. En assimilant d’emblée cette préoccupation économique à la xénophobie, comme le font aussi les médias, nous ne nous donnons pas les moyens de combattre efficacement la récupération par l’extrême droite. Il faudrait reconnaître que la rupture avec les institutions ultralibérales de l’UE est inévitable et doit être immédiate.
  • Islamophobie : Philippe a rappelé l’opposition du NPA aux lois islamophobes de 2004, 2010 et 2012  en demandant leur abrogation, mais il a également avancé que « le voile [...] est un signe d'oppression de la femme », alors que le NPA n’a pas pris de position à ce sujet. Ainsi, nous pensons qu’il faudrait refuser systématiquement de se positionner sur les causes ou le sens du port du voile, d’autant plus que « Trop couvertes ou pas assez, c'est aux femmes de décider ! »

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